L'exode du Paranormal
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 l'industrie de la mort

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geranium
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MessageSujet: l''industrie de la mort   l'industrie de la mort Icon_minitimeVen 15 Mai - 23:50





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MessageSujet: Re: l'industrie de la mort   l'industrie de la mort Icon_minitimeVen 15 Mai - 23:55

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MessageSujet: Re: l'industrie de la mort   l'industrie de la mort Icon_minitimeMar 29 Déc - 15:28

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Varanasi, spécialiste du bûcher funéraire depuis 3 500 ans




(De Varanasi, Inde) « Ram nam satya hai/ Ram nam satya hai » (« Le nom de Ram est vérité »).
A intervalles réguliers, ce cri résonne dans les ruelles tortueuses et pentues de la vieille ville
de Varanasi. Quelques secondes plus tard apparaît un cortège funéraire, des hommes transportant une dépouille sur un brancard de bambous.

Un coup d'œil au linceul suffit pour renseigner sur l'identité du défunt :

  • or, un vieil homme
  • blanc, un homme
  • orange, une vieille femme
  • rouge, une femme

La petite procession poursuivra sa descente sous le regard indifférent des passants, habitués à ce spectacle, pour finir sur les rives du Gange.
« Etre incinéré ici permet d'atteindre le salut »



Dans cette ville sacrée hindoue, les rives du fleuve sont formés de « ghats » longs de plusieurs kilomètres. Sur ces grands escaliers qui descendent directement dans l'eau, les pèlerins pratiquent leurs
ablutions et rituels. Des 84 ghats que possède la ville, l'un d'entre eux se démarque particulièrement : Manikarnika Ghat.


Ici, depuis près de 3 500 ans, des cadavres sont travaillés par les flammes sans interruption. Si la tradition hindoue veut que l'on brûle la dépouille après la mort, être consumé par le feu à Varanasi a une
signification toute particulière, comme l'explique Narooq Quan, qui travaille sur ce sujet :

« Varanasi étant une ville sacrée hindoue, être incinéré à cet endroit permet d'atteindre “moksha”, la sortie du cycle des réincarnations [le salut, but ultime de tout hindou, ndlr]. C'est à peu près le seul endroit, avec Bodh Gaya, où cela est possible. »
Surplombé par le temple de Shiva, le ghat se compose de deux plates-formes disposées en escalier juste au-dessus du fleuve. Quelque soit l'heure du jour ou de la nuit, les flammes sont toujours à l'œuvre. Entre 150 et 400 cadavres passent ici chaque jour.

« Ce travail n'est pas payé, je fais cela pour mon karma »

Krishna, un homme entre deux âges, travaille ici depuis deux ans et demi. Artisan dans une usine, il aide à l'hospice situé un peu plus haut :
« Je viens ici tous les jours, dès que j'ai du temps libre. Ce travail n'est pas payé, je fais cela pour mon karma. »
La « moksha guest-house » où il travaille accueille des personnes en fin de vie, sans ressources généralement, qui viennent ici pour mourir, en attente du salut :
« Ah non, je suis désolé vous ne pouvez pas les rencontrer : il n'y a plus personne, ils sont tous morts. Mais revenez demain… »
La plupart des crémations sont réalisées sur les deux étendues en escalier devant le fleuve. Seules les plus hautes castes (Brahmanes, Ksatriya, Vaisya) ont un espace réservé un peu en surplomb. Même
jusqu'ici, les castes structurent la répartition des tâches.

Krishna, issu d'une caste « pure », ne pourrait par exemple faire le travail de ces hommes qui, à l'aide de longs bambous, entretiennent les foyers à longueur de journée :
« Ils viennent d'une caste spéciale : ce sont des doms. Brûler les cadavres est le travail auquel ils sont assignés. »
Faire cinq fois le tour du bûcher… sans se brûler les doigts


Tout au bord du fleuve, une cabane vend des parpaings de pierre. Ils sont destinés aux personnes déjà sauvées, dont la dépouille n'a donc pas besoin d'être brûlée pour atteindre le salut : sadhus (ascètes
hindous), enfants (considérés comme encore innocents), personnes décédées d'une morsure de cobra (signe de Shiva)…

Une barque attend pour emmener les cadavres ainsi lestés au milieu du fleuve et les y immerger.
Pour les autres, chaque crémation suivra le même rituel immuable. Au milieu des vaches qui s'abreuvent avant d'aller retourner errer autour des bûchers, le défunt est baigné pour la dernière fois dans le Gange.
Le maître de cérémonie, l'homme le plus âgé de la famille, est ensuite emmené se préparer à la suite du rituel. Il reviendra tête rasée et vêtu uniquement d'un « lungi », un grand drap blanc.

Pendant ce temps le cadavre est disposé sur le bûcher.

Munis d'une gerbe de foin allumée par le feu du temple de Shiva, le maître de cérémonie et les proches doivent faire cinq fois le tour du bûcher avant de l'enflammer. Le spectacle de cette famille courant
autour du bûcher pour finir ces rotations avant que la gerbe de foin ne brûle les mains a quelque chose de tragi-comique.

Le feu prend vite, consumant d'abord le linceul et les apparats, faisant apparaître la dépouille. La crémation durera ainsi entre deux et trois heures. L'ambiance qui règne sur le ghat n'a rien de l'austère
et déprimante ambiance des enterrements.


« Le coeur des femmes n'est pas assez fort » pour ne pas pleurer

Les hommes s'assoient sur les marches à contempler, à perdre leur regard dans le Gange, à discuter un peu, à prendre un thé… Aucune femme à l'horizon. « On ne peut pas pleurer ici, cela retient l'âme. Le cœur des femmes n'est pas assez fort pour cela, c'est pourquoi elles restent à la maison », élu de Krishna.
La crémation du proche de ce grand homme mince est finie. A l'aide de deux longs bambous, il saisit le morceau du corps qui n'a pas été consumé. Avançant précautionneusement, il s'applique à ne pas le faire
tomber. Arrivé au bord du Gange, il lâche le reste de la dépouille dans les eaux du fleuve pour son dernier voyage.

Il retourne ensuite près du lieu du bûcher, trace des mantras (formules sacrées) dans la terre avant de répandre du lait dessus.
Puis, tourné vers les plates plaines de l'autre rive, il jette un pot d'eau par-dessus son épaule, sur le bûcher. Il s'en va, sans jeter de regard en arrière.

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MessageSujet: Re: l'industrie de la mort   l'industrie de la mort Icon_minitimeLun 15 Mar - 23:45

Nécessité ou vertu, l'Amérique enterre ses morts dans le jardin

Et si on enterrait mémé (ou pépé) dans le jardin ? Et si on contournait les pompes funèbres, si on évitait les cochonneries chimiques de conservation du corps ? Quand la crise économique rencontre le souci écologique, ça donne une tendance « do-it-yourself » très américaine.

De site web en journal alternatif, j'ai vu grandir ces dernières années la vogue des « green burials »
(« enterrements verts ») et autres « organic funerals » (« funérailles bios »).


Une étape autrement marquante a été franchie en 2009 aux Etats-Unis : le nombre des corps non réclamés dans les hôpitaux est allé croissant. Les morgues débordent, beaucoup ont été obligées d'acheter des camions frigorifiques pour garder les morts non retirés par les familles, en attendant de les passer à la crémation municipale.


« Les familles n'ont pas d'argent pour payer les frais funéraires »

Un exemple près de chez moi, à Chapel Hill en Caroline du Nord, 51 000 habitants : environ trente corps
restent en rade chaque année, c'est monté à soixante l'an dernier.
Pourquoi ? Un article du New York Times faisait le point sur ce phénomène en octobre, citant un médecin de l'Oregon :


« Ce n'est pas qu'on ne trouve pas les familles, mais celles-ci n'ont pas l'argent pour payer les frais
funéraires. Alors elles nous laissent les corps. »


On imagine le déchirement que ce doit être, pour certaines familles dans la misère, de devoir abandonner ainsi l'un de ses membres.

Sans aller jusqu'à cette extrémité, l'augmentation fulgurante du chômage, la perte brutale de tout revenu et couverture sociale, ou l'angoisse de devoir sauter le remboursement d'une ou deux traites sur la maison (et de se la faire aussitôt piquer par la banque), ont généré le retour à une pratique ancienne : l'enterrement dans le jardin ou, au minimum, le traitement familial intégral des gestes et cérémonies
consécutifs à un décès.



Dans le jardin ? Oui, aux Etats-Unis, c'est permis la plupart du temps, en zone rurale ou semi-rurale.
Une fois qu'on a coupé les frais de l'emplacement au cimetière, on a déjà beaucoup économisé. Ce n'est pas vraiment nouveau, c'est juste que ça revient en force : dans l'immense campagne américaine, on voit partout de ces tombes familiales sur les terres privées.



Une pratique abandonnée comme les accouchements à domicile

Ce qui l'est davantage, qui avait été progressivement abandonné depuis au moins les années 50, comme d'ailleurs les accouchements à domicile, c'est quand la famille s'occupe elle-même de laver, habiller, veiller et conserver son mort sur son lit, le temps de laisser arriver la parentèle dispersée aux quatre coins du pays -c'est grand, l'Amérique.

Cette fois, j'ai trouvé des chiffres dans The Virginian Pilot, un quotidien de Virginie, qui relayait avec force exemples un reportage du New-York Times sur le même sujet (c'est dire si la tendance est
lourde) :
« L'économie peut-être considérable. Des obsèques moyennes et modestes reviennent à 6 000 dollars quand on fait appel à des professionnels, auxquels il faut ajouter le prix de la crémation ou de l'enterrement.
Des funérailles maison coûtent le seul prix du cercueil si on l'inhume dans le jardin, 300 ou 400 dollars si on opte pour la crémation, à partir de 700 si on va au cimetière. »


Refuser de déléguer à des professionnels

Nancy Manahan a écrit en 2001 un livre, « Living Consciously, Dying Gracefully » (« Vivre en conscience, mourir élégamment »), qui approfondit les motivations des gens optant pour cette solution. Depuis s'est ajouté le très lourd argument financier :

« C'est biologique et informel. C'est important, dans ces moments-là, que des étrangers ne s'immiscent pas dans l'intimité de la famille. Il s'agit de ne pas déléguer le processus de la mort à des professionnels. »

En réaction à l'un des articles cités précédemment, un lecteur internaute mettait les points sur les
« i », en précisant que la vogue des obsèques maison était sans doute accélérée par la crise, mais que le principal était ailleurs :


« S'occuper de nos morts à la maison, c'est la même chose que de prendre en charge notre santé et d'utiliser une médecine alternative, de planter un potager familial, de faire naître ses enfants chez soi. Il s'agit de récupérer nos droits confisqués par des spécialistes. »

Le nombre des obsèques entièrement prises en charge par les proches est en augmentation, et ce ne sont pas les seuls chiffres officiels qui en témoignent. Alors qu'en 2002 il n'y avait que deux Associations dédiées à l'aide aux familles, il en existe aujourd'hui près d'une cinquantaine.


Une règlementation très différente de la France

Pareil mouvement ne pourrait sans doute pas voir le jour en France, les réglementations étant très différentes. Aux Etats-Unis, il est facilité par la géographie, bien sûr, et par l'autonomie législative bien plus grande dont bénéficient les comtés et les Etats. Les citoyens sont davantage habitués -et autorisés- à gérer leurs propres affaires.

Corollaire de cette liberté, le marché s'est adapté aux besoins des clients libres de contourner les
professionnels de la mort. Ainsi, il est facile de trouver des cercueils très simples, pas chers, conçus « pour le jardin », biodégradables, et même en kit à monter soi-même, comme sur ce site où des clients témoignent :
« Pour mon frère et moi, le fait d'avoir assemblé ensemble le cercueil de notre oncle a été une manière de lui dire adieu avec amour et respect. […]

Je ne peux pas m'offrir un cercueil sophistiqué, et je ne veux absolument pas que ma famille soit obligée de s'endetter pour m'en payer un. »

Jusqu'à la chaîne de supermarchés Walmart, qui propose depuis octobre 2009 des cercueils sur son catalogue en ligne. Un peu plus cher que les kits, mais très classe !
Il y a aussi les prévoyants, ceux qui n'entendent rien gaspiller, qui veulent rentabiliser l'investissement bien en amont. Ils achètent un canapé-cercueil, une table d'apéro-cercueil, des étagères-cercueil, une commode-cercueil.

Parole, j'en ai vu de mes yeux ! Rien à voir avec un film de vampire ou Halloween, la plupart du temps, ça ne ressemble pas à un cercueil. (On peut voir ces meubles particuliers sur un site de vente en ligne.)

RUE 89
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