Echangées à la naissance, elles l'apprennent à douze ans
Deux familles russes poursuivent une maternité de la ville de Kopeisk pour un échange de bébés survenu il y a douze ans. L'ex-mari d'une des mères a refusé de payer la pension alimentaire de leur fille, affirmant qu'ils n'avaient rien en commun. Il remettait sa paternité en doute.
Des tests ADN ont été réalisés et on a découvert qu'effectivement, les parents et l'enfant n'étaient pas liés. Les parents biologiques ont été retrouvés. Ils ont donc eux aussi élevé un enfant qui n'était pas le leur. Aucune des deux filles ne désire quitter le foyer dans lequel elle a grandi.
Les familles réclament un peu moins de 160.000 euros de dommages et intérêts à la maternité. Ils ne peuvent pas accuser chaque membre du personnel présent le jour de l'échange à cause des trop nombreuses années déjà écoulées.
La juge qui a dû gérer ce cas familial particulier a confié n'avoir vu ce genre de choses "qu'à la télé". Elle ne savait pas quoi dire. Tout le monde est bouleversé, les deux fillettes en tête.
L'une des deux mères, en rencontrant sa fille biologique, a confié: "Quand je l'ai vue, c'était comme voir une copie de moi quand j'étais enfant. Je n'avais pas besoin d'un test ADN pour savoir que c'était mon enfant. Nous ne nous sommes pas beaucoup vues au cours de ces deux derniers mois. Nous vivons aux extrémités de la ville. Je suis une étrangère pour elle."
"L'autre famille est musulmane. Ma fille biologique a été élevée dans cette religion. Ils ont des traditions totalement différentes des nôtres, ça rend les choses plus difficiles encore."