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 Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?

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geranium
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geranium


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humeur : Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?  Anges-11
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Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?  Empty
MessageSujet: Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?    Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?  Icon_minitimeSam 3 Juil - 21:02

Et si les médecins apprenaient la langue des signes ?  0207_MedecinSourd_inside
« Otez votre chemise », « Toussez trois fois », « Montrez-moi là où ça fait mal » : autant de consignes simples que chaque médecin a l'habitude de donner à ses patients. Mais lorsqu'il se trouve face à despersonnes sourdes, ces échanges peuvent devenir très compliqués.

Comment se faire expliquer les symptômes ? Comment être sûr que le patient a bien compris la thérapie ?


L'idée


Pour palier cette difficulté au dialogue qui, tôt ou tard, peut concerner tout médecin en activité, l'Association corporative des étudiants en médecine de Toulouse (Acemt) a pris l'initiative.
Depuis 2007, elle propose des cours de langue des signes française (LSF) aux étudiants de la faculté grâce au financement de la Caisse primaire d'assurance maladie de Haute-Garonne (6 000 euros) et de la mairie de Toulouse (600 euros).
Bertrand Covin, vice-président de l'association, explique :
« Notre objectif est d'initier et sensibiliser les futurs médecins à l'interaction avec les personnes sourdes. »
Un vrai enjeu, confirme Sophie Dalle-Nazébi, sociologue et employée au pôle recherche, développement et évaluation de l'entreprise Websourd :
« La France a besoin de plus de professionnels médicaux parlant la LSF, du moins pour s'occuper de la première prise de contact.

Par la suite, pour rentrer plus dans les détails du diagnostic, il sera toujours nécessaire de faire appel à des interprètes et à des intermédiateurs sourds. »
Comment la mettre en pratique ?



Les cours proposés par la corporation toulousaine sont dispensés par l'Institut de recherche sur les implications de la langue des signes, Asp Iris. Patrice Pawlak, président de l'institut, explique :
« Pour les étudiants en médecine, nous avons conçu une formation de cinquante heures spécifiquement adaptée à leur exigences.
Nos formateurs, tous sourds, abordent dans un premier temps les bases linguistiques et la syntaxe, pour ensuite s'attaquer au lexique médical. »
Quarante-cinq élèves -étudiants en médecine mais aussi sages-femmes, orthophonistes et futurs psychologues- sont répartis en groupes de quinze, et se réunissent deux heures par semaine, dans un silence rare pour une salle d'université. En 2010, trois niveaux étaient proposés.
Marie Feldmann, étudiante en quatrième année de médecine, vient de terminer ses premières cinquante heures de formation et témoigne :
« C'est presque du théâtre. Pour apprendre, il n'y a pas besoin de bachoter. Il suffit de s'entraîner à répéter les signes qu'on vous montre pendant le cours. »
Certes, pour atteindre une bonne maîtrise de la LSF, il faut compter un engagement bien plus important. Patrice Pawalak précise :
« Une formation complète en LSF demande 540 heures. Et encore, pour bien maîtriser la langue, il est indispensable de la pratiquer assidûment.
Cela dit, avec 100 heures de formation, on peut déjà envisager de tenir une conversation simple ou d'entamer un diagnostic, sans rentrer dans les détails évidemment. »
Ce qu'il reste à faire


Pionnière en France, l'initiative de l'Acemt évoque deux problématiques.
Tout d'abord, on s'est rarement posé la question d'évaluer, sur des bases statistiques, le niveau d'information et l'état de santé des personnes sourdes. Sophie Dalle-Nazébi remarque :
»L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé est en train d'adapter son baromètre santé -auparavant réalisé exclusivement par téléphone- pour que les sourds soient dorénavant pris en compte. »
Le manque d'adaptation du milieu médical à la prise en charge
des personnes sourdes
, ensuite. Sur l'ensemble du territoire national, ces dernières ne peuvent compter que sur l'aide de douze unités spécialisées, rassemblées dans le Réseau santé LSF.

Créées il y a une quinzaine d'années à l'initiative du docteur Jean Dagron, ces structures font de la prévention et de l'information, envoient des interprètes dans toutes les consultations spécialisées et
accompagnent les patients dans leur suivi médical.

A Marseille, par exemple, dix professionnels bilingues LSF s'occupent de quelque 800 dossiers, un nombre en croissance constante depuis la création de l'unité. Julie Saule, médecin généraliste au sein de cette unité, précise :
« Face aux personnes sourdes, l'ensemble du personnel médical est dans une situation de handicap partagé. »
C'est pourquoi Asp Iris souhaiterait que sa formation soit intégrée aux cursus, comme c'est le cas dans la faculté de lettres modernes.
Financée sur le budget de la faculté, la formation serait ainsi pérennisée.

Illustration : la peinture d'un médecin (Jared Rodriguez/Truthout.org/Flickr)

rue 89

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