geranium moderateur
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| Sujet: Martenitza : un porte-bonheur unique au monde Ven 5 Fév - 14:56 | |
| Pour fêter le printemps, les bulgares ont une coutume bien à eux
Ce cordonnet fait de fils blancs et rouges est devenu le symbole de la Bulgarie pour les étrangers. Les gens le portent et se l'offrent mutuellement au mois de mars.
Le premier mars n'est pas un jour ordinaire en Bulgarie. Tout le monde arbore de petits cordonnets rouges et blancs appelés « martenitza ». Les gens sont plus souriants, plus optimistes. Ils pensent que le rude hiver est passé, que le printemps est déjà là et que des jours meilleurs arrivent. La petite martenitza est le symbole de cette joie de vivre et de l'espoir.
Elle peut être portée en bracelet, en collier, accrochée aux vêtements comme une broche ou tout simplement gardée au chaud dans la poche.
La coutume veut que chacun offre une martenitza à ses proches et à ses amis en leur souhaitant « bonne santé », « longue vie » et « heureux printemps ». Ceci se passe au milieu de grands sourires, de bisous et de bonne humeur.
C'est une tradition purement bulgare qui remonte à l'époque de la création de la Bulgarie. Les légendes sont nombreuses et, bien sûr, on ne saura jamais exactement ce qui s'est passé le 1er mars 681. L'une d'elles dit que le fondateur du royaume bulgare khan Asparoukh menait une bataille contre les byzantins. Il avait promis à sa femme de lui envoyer des nouvelles par un pigeon voyageur : s'il sortait victorieux du combat, il attacherait à la patte de l'oiseau un fil blancet si c'était une défaite, le fil serait rouge. Asparoukh gagna, mais il était légèrement blessé à la poitrine.
Quelques goutes de sang ont taché le fil blanc qu'il a extrait de sa chemise.
Une autre légende raconte que la femme du Khan était enceinte lorsqu'il partit à la guerre. Ils avaient convenu entre eux que si l'enfant était un garçon elle lui enverrait un fil blanc et si c'était une fille, un fil rouge. La maman accoucha de jumeaux et lui fit parvenir un fil de chaque couleur. Lorsqu'il reçut le message, l'heureux papa noua autour de son poignet les deux fils enroulés. Quelle que soit la vérité, ce jour-là fut annoncée une très bonne nouvelle et le peuple bulgare a perpétué la tradition de porter une martenitza dès le premier mars de chaque année.
La martenitza peut être fabriquée en laine, en coton ou en soie. Le seul impératif est que le blanc et le rouge soient présents.
Elle peut avoir des formes très différentes : la plus classique est constituée de deux fils blanc et rouge enroulés. Parfois on y ajoute des petites perles, des pièces de monnaie, des fils de couleurs différentes et même quelques crins de cheval en souvenir du Khan Asparoukh.
Deux personnages, garçon (Pijo) et fille(Penda), sont souvent présents ; des pompons, des boules, des tresses et de multiples motifs peuvent orner une martenitza. La martenitza se porte jusqu'au moment où l'on aperçoit un arbre fleuri ou un oiseau migrateur de retour (cigogne, hirondelle…), signe que le printemps est déjà là.
Ensuite elle peut être accrochée dans un arbre, mise sous une pierre ou jetée dans une rivière.
Dans le folklore bulgare le mois de mars est associé à l'image d'une grand-mère appelée Baba Marta.
Il existe beaucoup de contes, poésies et chansons sur Baba Marta. C'est une femme, donc son humeur est changeante. Quand elle est contente et sourit, tout est beau dans la nature, le soleil brille, les oiseaux chantent. Mais si elle se met en colère, les redoutables giboulées de mars surgissent. Une vieille croyance bulgare dit qu'il vous est possible de prévoir si votre année sera bonne ou mauvaise : si vous êtes né par exemple un 5 février, il suffit de regarder le temps qu'il fait le 5 mars.
Essayez, ça marchera certainement. Et si jamais en France il fait mauvais ce jour là, vous pouvez toujours vous dire : « Peut-être que le soleil brille en Bulgarie … »
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