geranium
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 | Sujet: Les "esprits" viendraient d'une zone du cerveau  Dim 6 Sep - 13:58 | |
| Article de Eléna Sender - Sciences et Avenir - novembre 2006  Les "esprits" viendraient d'une zone du cerveau : voilà qui aide à saisir certains troubles psychiatriques.
Fantôme, âme, esprit ?
Nombreuses sont les personnes qui, alors qu'elles se trouvaient seules, ont un jour ressenti derrière elles une étrange présence.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature, des neurologues suisses ont réussi à reproduire ces troublantes manifestations aux allures de phénomène paranormal en stimulant le cerveau.
Ils ont appliqué un courant électrique sur une zone bien précise - la jonction temporopariétale gauche - chez une patiente épileptique.
Cette femme déclarait ressentir la présence d''une personne derrière elle, une sorte d'ombre immobile et muette. Selon les stimulations, « l'être » immatériel s'est bien manifesté, et a même tenté d''interférer avec les tâches que la patiente devait réaliser. « Il voulait me prendre la carte ou m''empêcher de lire »,a déclaré la patiente après différentes expériences.
Selon les neurologues, la partie du cerveau stimulée est impliquée dans la reconnaissance et la perception de soi.
L'étrange présence ne serait donc que le double de la personne.
Ces recherches sont importantes pour la compréhension de troubles psychiatriques comme la paranoïa, la persécution ou l'aliénation.
Les fans de paranormal en sont pour leurs frais.
Les fantômes n’existeraient que dans notre tête. Olaf Blanke, du laboratoire de neuroscience cognitive de l’Ecole polytechnique de Lausanne (Suisse), a provoqué la vision d’une ombre chez une épileptique de 22 ans, en stimulant, en vue d’un traitement chirurgical, une zone de la surface du cortex cérébral sur l’hémisphère gauche.
En 2002, il avait déjà montré que l’activation du gyrus angulaire engendrait une sensation de flotter au-dessus de son corps. Cette fois, c’est la jonction temporo-pariétale gauche qui était ciblée. La jeune femme a décrit l’impression que quelqu’un de menaçant se tenait derrière elle et imitait ses mouvements. Olaf Blanke avance donc qu’un dysfonctionnement de cette zone serait à l’origine de symptômes schizophréniques. « Ce cas isolé ne permet toutefois pas de conclure que l’on a trouvé “la” zone du dédoublement de soi », modère Fabrice Bartolomei, neurophysiologiste spécialiste de l’épilepsie à l’hôpital de la Timone (Marseille). | |
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