Il faut sauver les abeilles

Epidémies, parasites, pesticides… nombreuses sont les menaces pesant sur les abeilles, victimes d’une surmortalité croissante. En France comme à l’étranger, les apiculteurs s’inquiètent des conséquences de cette hécatombe, particulièrement dramatique en 2008.

La vie du monde moderne est rude pour les abeilles. Touchées par de nombreux maux, les insectes pollinisateurs s’affaiblissent et meurent en grand nombre. L’affaire n’est pas nouvelle mais elle préoccupe de plus en plus les apiculteurs, impuissants. Car malgré l’interdiction, en 2004, de deux pesticides pointés du doigt - le Gaucho et le Régent -, l’hécatombe continue, particulièrement perceptible au sortir de l’hiver.

Pour autant, il reste difficile de savoir précisément ce qui provoque cette inquiétante surmortalité. Bien d’autres causes s’ajoutent en effet aux pesticides, au centre des critiques. Virus et parasites se montrent également très meurtriers, de même que les changements climatiques, la pollution et la dégradation de l’habitat des butineuses.

Avec l’essor de la monoculture, les fleurs se font plus rares. Or, les abeilles - il en existe 20 000 espèces au monde - se nourrissent exclusivement de nectar et de pollen. Toute carence en pollen nuit au bon développement des larves et vient affaiblir la colonie. Devenues adultes, les abeilles se montrent alors plus fragiles et moins efficaces dans la mission de haute importance qui est la leur : la pollinisation.

Une conséquence alarmante, car les abeilles s’avèrent indispensables à la reproduction des végétaux, en contribuant, par la pollinisation, à la survie et à l’évolution de plus de 80 % des espèces végétales dans le monde, notamment les fruits et les légumes que nous consommons.

En outre, face à la disparition croissante de ces insectes, beaucoup d’apiculteurs - des amateurs en grande majorité - renoncent à leur passion. De 84 215 en 1994, ils n’étaient plus que 69 237 dix ans plus tard. L’activité voit désormais son avenir compromis.

Diverses solutions sont à l’étude afin de permettre aux abeilles de continuer à endosser leur précieux rôle de gardiennes de la qualité de notre environnement. En manque de nourriture à la campagne, elles viennent se nourrir en ville, où se développent aujourd’hui des ruchers, sur les toits d’un hôtel ou d’un opéra par exemple.

La "jachère apicole" est elle aussi envisagée depuis quelques années : il s’agit pour les apiculteurs de cultiver, sur des terres gelées par la Politique agricole commune, les fleurs qui font aujourd’hui défaut. L’occasion de pallier au problème de malnutrition de ces fragiles butineuses à l’origine d’inestimables produits aux propriétés diététiques et thérapeutiques - miel, gelée royale ou encore propolis.

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http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=936

suis tout à fait d'accord avec toi !
http://terresacree.org/abeilles2.htm

mais les gens ont l'air de s'en foutre et croient qu'Einstein était un comique du 19è Il faut sauver les abeilles 861533