L'exode du Paranormal
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 Faux souvenirs ....

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geranium
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MessageSujet: Faux souvenirs ....   Faux souvenirs .... Icon_minitimeDim 29 Mar - 16:36

Faux souvenirs et thérapies de la mémoire retrouvée

par Brigitte Axelrad
Faux souvenirs .... AutAxelradBrigitte Axelrad est professeur de philosophie et de psychosociologie.




Dans les années 1980 se développa aux États-Unis un phénomène baptisé le « syndrome des faux souvenirs » [1]. Des parents furent accusés d’inceste par leurs enfants devenus adultes, qui suivaient une « thérapie de la mémoire retrouvée » (TMR). Avec dix ans de retard, ce phénomène s’est développé en France.

Le point de départ du « syndrome des faux souvenirs » se situe dans la théorie freudienne de la séduction et dans son abandon pour celle du complexe d’Œdipe. Par la suite, ces deux théories ont en partie alimenté le mouvement féministe aux États-Unis. Ainsi la genèse des thérapies de la mémoire retrouvée se loge à la rencontre de ces différents facteurs.

Pour nous, il ne s’agit pas de nier la véracité des récits spontanés d’abus sexuels avérés, ni leurs effets, mais de comprendre comment de faux souvenirs peuvent émerger lors d’une TMR.
La théorie de la séduction



Freud partit de l’idée de Charcot que l’hystérie avait son origine dans un traumatisme, et prétendit que la séduction était la seule cause de cette affection, ainsi que des névroses obsessionnelles et de la paranoïa. Par « séduction », Freud entendait un acte sexuel réel imposé à un jeune enfant. Tout problème psychique fut réduit à un seul type de traumatisme possible, une seule cause : les abus sexuels subis dans l’enfance.

Au départ, la thérapeutique de Freud ne consistait pas, comme il l’a ensuite prétendu, à écouter des souvenirs spontanés d’abus, mais à encourager ses patients à construire des scènes dont ils n’avaient aucun souvenir. Selon lui, les patients ne retrouvaient pas de tels souvenirs tant qu’ils n’étaient pas soumis à « la pression la plus énergique du procédé analyseur. [2] » Il insistait sur le fait que seul le souvenir refoulé et donc inconscient constituait, une fois retrouvé, la preuve de l’évènement traumatique. C’est ainsi que les patients qui ne retrouvaient pas de souvenirs d’abus subis pendant leur enfance étaient considérés comme en proie au souvenir inconscient et donnaient justement la « preuve » de la réalité de ces abus et de leur rôle pathogène. Selon Freud, ne pouvait être pathogène qu’un souvenir refoulé, et libérateur qu’un souvenir refoulé retrouvé. La théorie de la séduction l’obnubila pendant au moins deux ans. Il en avait fait mention dès 1893.
La théorie du complexe d’Œdipe



Freud abandonna la théorie de la séduction parce qu’elle ne fonctionnait pas [3]. Elle était incapable de mener « une seule analyse à une vraie conclusion » (Lettre à Fliess, 21 septembre 1897). D’une part, les méthodes de Freud étaient inefficaces, d’autre part elles risquaient, en raison des accusations répétées contre les pères, de mener au désastre professionnel. Plus tard, Freud se laissera aller à dire : « Quand je dus reconnaître que ces scènes de séduction n’avaient jamais eu lieu, qu’elles n’étaient que des fantasmes imaginés par mes patients, imposés à eux peut-être par moi-même, je fus pendant quelque temps désemparé. [4] »

Dans la théorie du complexe d’Œdipe, les agressions sexuelles devinrent des fantasmes d’enfants ou de femmes hystériques : « L’enfant prend ses deux parents et surtout l’un d’eux comme objet de désirs. D’habitude, il obéit à une impulsion des parents eux-mêmes dont la tendresse porte un caractère nettement sexuel, inhibé il est vrai dans ses fins. [5] »

Le fantasme œdipien prit ainsi la place de la séduction. Finalement, selon Freud, il importait peu que la séduction ait réellement eu lieu ou qu’il s’agisse seulement d’un fantasme.

Avec un regard de sociologue, Richard Webster déclare : « Avec sa théorie du complexe d’Œdipe, Freud avait inventé un outil parfait pour balayer les allégations d’abus sexuels d’enfants et miner leur crédibilité. [6] » En suivant cette voie, les psychanalystes américains eurent massivement tendance pendant tout le XXe siècle à considérer les récits d’incestes avérés comme des fantasmes œdipiens et non comme des souvenirs. Ceci contribua à amplifier les réactions et les protestations des courants féministes déjà très forts aux États-Unis.
La rébellion féministe aux États-Unis et le « syndrome des faux souvenirs »



Le mouvement féministe puisa une partie de son énergie dans le rejet des confidences des enfants et des femmes réellement abusés. Ces victimes réelles, rejetées par les psychothérapeutes freudiens, se réfugièrent auprès de thérapeutes autoproclamés qui acceptaient de les écouter. Puis se joignirent à elles des femmes n’ayant pas de souvenirs d’inceste, mais que leur psychiatre ou psychothérapeute avaient diagnostiquées comme souffrant de souvenirs d’inceste refoulés. Des livres phares apparurent, tels que The Courage to Heal d’Ellen Bass et Laura Davis. Des groupes de thérapie pour « survivantes de l’inceste » se multiplièrent, puisant dans ces livres leurs arguments et leurs techniques de recouvrement de souvenirs [7] : « Au milieu des années 1980, l’idée (désormais médiatiquement acclamée) que des millions de gens aux États-Unis souffraient de souvenirs refoulés d’inceste, alimentait une gigantesque machine thérapeutique à produire des faux souvenirs. ».

Les auteurs utilisèrent la naïveté de ces femmes [8] : « Si vous pensez avoir été abusée et que votre vie en porte les symptômes, alors c’est que vous l’avez été. ». La liste des symptômes comprenait entre autres : la peur d’être seul dans l’obscurité, des cauchemars, une mauvaise image de son corps, des maux de tête, la nervosité, une faible estime de soi, etc.

Exprimant ses doutes, Webster écrit que, jamais jusqu’à aujourd’hui, on n’a pu apporter « des preuves solides qu’un seul souvenir d’abus sexuel retrouvé en thérapie corresponde à de réels épisodes. On a en revanche abondamment prouvé que la mémoire surtout la mémoire enfantine est extraordinairement malléable et imprécise [9]. » (1998, p. 484)
Les « souvenirs refoulés » aux États-Unis dans les années 80



Le phénomène des faux souvenirs retrouvés en psychothérapie se propagea aux États-Unis : « Cette fièvre gagna en premier des thérapeutes de la nouvelle vague, ceux qui utilisaient l’hypnose, des techniques de relaxation, le travail sur le corps ou des conditionnements émotionnels divers. Mais elle s’empara bientôt de psychiatres et psychothérapeutes formés à la psychanalyse de la vieille école, ainsi que de nombreux jeunes psychanalystes. […] Au milieu des années 1980, l’idée (désormais médiatiquement acclamée) que des millions de gens aux États-Unis souffraient de souvenirs refoulés d’inceste, alimentait une gigantesque machine thérapeutique à produire des faux souvenirs. [10] »

Comment est-il possible que des individus, n’ayant eu jusque-là aucun souvenir d’abus sexuel subi dans leur enfance, puissent en « retrouver » vingt ou trente ans plus tard, après quelques semaines ou quelques mois de thérapie ?
La soumission librement consentie, terreau de la manipulation mentale



Comment l’être humain peut-il céder à la pression, à la suggestion, à la manipulation d’un psychothérapeute, qu’il soit médecin psychiatre, diplômé, reconnu par ses pairs, installé dans l’institution ou qu’il soit psychanalyste, psychologue ou simple thérapeute autoproclamé ? Pour le comprendre, il faut se placer dans la perspective du besoin de soin et de guérison auquel aspire un patient fragilisé. Son aspiration à aller mieux le rend perméable aux injonctions du psychothérapeute. C’est pour cela qu’il va le voir au départ. Le thérapeute le lui rappelle chaque fois que son courage faiblit, afin qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin.

Faux souvenirs .... 2009-01-joule Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois ont montré que la pierre angulaire de la manipulation mentale et de son succès, c’est le sentiment de liberté de l’individu dans sa soumission à l’autorité [11].

Le patient en psychothérapie éprouve ce sentiment de liberté face à son thérapeute, tout en se soumettant à son autorité. Tout d’abord, c’est de son plein gré qu’il est là, personne ne pouvant contraindre personne à entrer en psychothérapie. Ensuite, le thérapeute s’efforce de lui donner l’impression qu’il découvre par lui-même le sens et la cause de son mal-être dans des rêves ou des symptômes. Dans le cas des TMR, il se borne à suggérer qu’il faut retrouver les souvenirs refoulés d’abus sexuels pour aller mieux.

Faux souvenirs .... 2009-01-vanrilpsy Le patient malgré ses doutes, ses appréhensions, ses réticences, se sent engagé dans un processus de soumission à l’autorité d’un médecin des âmes, spécialiste de la psyché, entité abstraite en laquelle se jouent sa guérison et même son bonheur. Il met sa vie entre ses mains, renonce à son esprit critique, délègue sa responsabilité. L’influence du thérapeute est toujours présente. Jacques Van Rillaer [12] constate : « Dans une psychanalyse, même si l’analyste ne dit pas grand chose, il influence puissamment l’analysant. […] Il n’est donc pas étonnant que les personnes en analyse chez un freudien parlent surtout de sexualité, que ceux qui sont chez un lacanien finissent par faire tout le temps des jeux de mots, et que ceux qui sont chez un jungien voient des archétypes partout. [13] »

Pour Joule et Beauvois, la cure analytique se referme progressivement comme un piège sur les patients : « […] qu’on le veuille ou non, une psychanalyse a toutes les propriétés d’un piège abscons. Le patient a décidé de s’engager dans un long processus de dépense (en argent, en temps, en énergie).

1) Que le patient en soit conscient ou pas, l’atteinte du but n’est pas certaine, et ceci d’autant plus que son psychanalyste lui-même peut considérer ce but comme un fantasme ou un “surcroît”.

2) La situation est telle que le patient peut avoir l’impression que chaque dépense le rapproche davantage du but.

3) Le processus se poursuit sauf si le patient décide activement de l’arrêter.

4) Le patient n’a pas fixé au départ de limite à ses investissements. [14] »

Cette analyse s’applique aussi aux TMR, qui en réunissent les principaux aspects : engagement ressenti comme libre, durée indéterminée, prix, désir de guérison, difficulté à dire « stop, j’arrête »…

Le patient se voit assigner une tâche supplémentaire : retrouver des souvenirs, accuser les coupables présumés, leur faire payer leurs crimes. L’impossibilité de trouver la guérison malgré les promesses du psychothérapeute le met dans une dépendance qui peut se révéler parfois définitive.
Les victimes des thérapies de la mémoire retrouvée



Faux souvenirs .... 2009-01-Loftus Les victimes des TMR sont d’abord les patients qui recouvrent des souvenirs « refoulés », puis les parents qui, accusés, n’ont aucun moyen de prouver leur innocence. Certains patients cependant reprennent contact avec leur famille, mais refusent de parler de ce qui s’est passé. Plus rien n’est comme avant. Une mère américaine prend, pour le dire, l’image d’un vase de Chine, qui recollé ne sera plus jamais le même. Le plus grand tort des TMR est de ne pas différencier les vrais témoignages des faux, les vrais souvenirs des faux souvenirs, et ce faisant, de nuire à tous.
Que faire ?



En 1992, s’est créée aux États-Unis la False Memory Syndrome Foundation (FMSF) [15]. De nombreux chercheurs et professeurs d’université américains, dont Elizabeth Loftus [16], ont travaillé sur ce sujet. En Grande-Bretagne, la British False Memory Society (BFMS) [17] a été fondée en 1993. En France, l’association Alerte Faux Souvenirs Induits (AFSI) a été créée en 2005. Un site internet, Francefms, a été créé en 2000. Il a pris le nom de Psyfmfrance en 2008 [18].

Si aujourd’hui le phénomène a fortement régressé aux États-Unis (voir figure), il continue à se développer en Europe et en France [19].

Faux souvenirs .... 2009-01-courbe
Le graphique indique pour chaque année le nombre de cas d’accusations survenus aux États-Unis pendant la période de 1970 à 2000, sur un échantillon de 1734 questionnaires envoyés aux abonnés à la Newsletter de la FMFS (False Memory Syndrome Foundation).

Freud n’est sans doute pas directement responsable des thérapies de la fausse mémoire. En revanche, le freudisme l’est, car ces thérapies ont emprunté à la psychanalyse ses idées et ses méthodes. Et c’est dans les errements du freudisme qu’elles ont tiré leur origine et leur force.

L’histoire de ce phénomène des faux souvenirs au XXe siècle risque de s’étendre largement au XXIe si l’on ne parvient pas à stopper sa propagation en fragilisant ses supports théoriques devenus caduques.

Faux souvenirs .... 2009_01_miviludes Cependant quelques lueurs d’espoir se font jour. Eric Kandel [20] expose ses recherches actuelles et celles des neurobiologistes. Il met en relief le caractère modelable et falsifiable de la mémoire. Les associations professionnelles de psychologues en Grande-Bretagne et aux USA ont mis en garde et même interdit à leurs membres dès 1997 d’employer des thérapies de recouvrement des souvenirs. On ne peut que souhaiter que les psychothérapeutes qui utilisent les TMR prennent conscience du non-sens de leur pratique et de l’ampleur des dégâts humains qu’ils provoquent. En France, le rapport de la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires), publié en avril 2008, dénonce ces thérapies déviantes et contribue à mettre en pleine lumière ce phénomène.









http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1049
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MessageSujet: Re: Faux souvenirs ....   Faux souvenirs .... Icon_minitimeMer 29 Avr - 0:03

Mémoire sélective

On peut atténuer l’intensité d’un souvenir traumatique sans menacer les autres souvenirs qui y sont associés.

par Julie Parent

On a longtemps considéré la mémoire à long terme comme une prison où les souvenirs sont enfermés à jamais. Mais il y a deux ans, les travaux de Karim Nader, professeur au département de psychologie de l’Université McGill, ont ébranlé cette certitude.

Il avait découvert que lorsqu’on se remémore un événement traumatisant, le souvenir redevient vulnérable, c’est-à-dire susceptible d’être altéré avant d’être stocké de nouveau, ou «reconsolidé», dans la mémoire à long terme.

Chez les rats, on peut alors «neutraliser» la trace du traumatisme en injectant un médicament dans l’amygdale, cette zone du cerveau où sont emmagasinés les souvenirs liés à la peur. Ce médicament, l’anisomycine, bloque la synthèse des protéines responsables de la «reconsolidation» des souvenirs.

Cette percée était fort prometteuse pour le traitement des personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique. Mais une question cruciale subsistait: si on atténue l’intensité d’un souvenir douloureux, après une catastrophe naturelle ou une agression, par exemple, les souvenirs qui y sont indirectement associés risquent-ils d’être affectés eux aussi?

Non, conclut Karim Nader dans une étude publiée le mois dernier dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

«Les souvenirs ne sont pas isolés les uns des autres», souligne-t-il. Si une personne a vu mourir ses parents dans un accident de voiture, elle se souviendra peut-être qu’elle portait un pantalon rouge ce jour-là, et ce détail lui rappellera autre chose, comme une fête d’anniversaire où elle avait reçu le pantalon en cadeau.

Mais contrairement au souvenir direct de l’accident, le souvenir indirect de l’anniversaire ne sera pas fragilisé lorsque le traumatisme sera évoqué. Pour expliquer le phénomène, Karim Nader suggère que les deux types de souvenirs passent par des connexions cérébrales différentes lorsqu’ils sont ramenés à la surface.

Pour arriver à ces conclusions, l’équipe de recherche a conditionné des rats de laboratoire à associer un son à un choc électrique. Chaque fois qu’ils entendaient ce son, les animaux anticipaient la douleur et figeaient. Un autre son a ensuite été associé au premier, de sorte que les rats en sont aussi venus à craindre le deuxième son.

On a ensuite rappelé aux rats le traumatisme en leur présentant l’un des deux sons, puis on leur a injecté une drogue (l’anisomycine) pour neutraliser le souvenir effrayant.

Lorsqu’on administrait le médicament après l’écoute du son 2, cela réveillait indirectement le souvenir du son 1 et la peur qui y était associée. «Le lendemain, les rats ne craignaient plus le son 2, mais ils avaient toujours peur du son 1», dit Karim Nader. Le médicament n’avait donc pas affaibli le souvenir indirect.

Bien sûr, neutraliser un souvenir ne veut pas dire l’effacer complètement, mais en diminuer la force, contrairement au film Eternal Sunshine of the Spotless Mind, où les héros pourchassaient leurs souvenirs dans les méandres de leur mémoire avant qu’ils ne disparaissent à jamais. Au dire du chercheur, ses travaux en auraient inspiré le scénario!

http://www.cybersciences.com/cyber/fr/actualites/etre_humain_et_societe/memoire_selective.html
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