L'exode du Paranormal
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 Freud et Jung ... Lacan

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geranium
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MessageSujet: Freud et Jung ... Lacan   Freud et Jung ... Lacan Icon_minitimeLun 16 Mar - 21:38

Freud et Jung ... Lacan

Freud : Père fondateur de la psychanalyse, il est devenu un mythe. Ses élèves ont malheureusement, à mon sens, érigé en dogme le moindre de ses propos, en rigidifiant ainsi en corpus théorique clos sur lui-même la pensée inventive d'un homme qui fut avant tout un grand explorateur des terres inconnues du psychisme humain.

Freud, neurologue viennois, s'intéresse de près à l'hystérie, et à son cortège de symptômes apparemment mystérieux, protéiformes, mettant en échec le savoir médical qui tente de les classifier. Mais il décide de rompre avec cette démarche qui lui apparaît vaine.

Freud découvre ainsi l'inconscient, qui est une sorte de savoir en nous qui ne se sait pas, et qui ordonne à notre insu certains de nos comportements. Cet inconscient, il se met à son écoute, et tente de le déchiffrer, à la manière dont on déchiffre des hiéroglyphes égyptiens ou une langue inconnue.

L'essentiel est là : Freud fait la découverte que l'être humain est traversé par un discours qui le dirige et qu'il ne maîtrise pas, et dont il n'a pas conscience. Son génie est de s'intéresser à ce discours et de tenter de le débusquer, c'est-à-dire de l'entendre derrière et à travers le discours habituel.

Il s'intéresse de près aux lapsus, c'est-à-dire aux petits ratés langagiers qui viennent dire, à notre corps défendant, une vérité sur nous-mêmes, vérité cachée, vérité que nous ignorons et qui se dévoile à nous dans un effet de surprise, pour peu que nous en prenions conscience.

Freud, le premier, va considérer les rêves dans cette optique. Pour lui, les rêves constituent la voie royale vers l'inconscient, en ce sens qu'ils contiennent des jeux de mots significatifs, qui renvoient à des contenus inconscients refoulés. Tel mot du rêve peut renvoyer à un autre mot, et par là renvoyer à un souvenir, à un affect. Ou encore, peut receler un jeu de mots caché. Les rêves, pour lui, expriment la réalisation d'un désir.
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MessageSujet: Re: Freud et Jung ... Lacan   Freud et Jung ... Lacan Icon_minitimeLun 16 Mar - 21:41

Jung : est un des premiers lecteurs de "L'interprétation des rêves" de Freud, et est vite conquis. Il y trouve une confirmation de ses expériences d'association.

Les deux hommes se rencontrent à Vienne, et très vite, ils tombent d'accord sur le fait que le transfert est l'essentiel du traitement.
Mais déjà, à l'occasion d'une de leurs premières rencontres, un désaccord significatif surgit entre eux, concernant la primauté que Freud accorde aux facteurs sexuels.
Cela n'a plus rien d'un jugement scientifique, mais relève uniquement d'une volonté personnelle de puissance.
Ce choc frappa au coeur leur amitié.

Freud semblait entendre par "occultisme" à peu près tout ce que la philosophie et la religion - ainsi que la parapsychologie qui naissait à l'époque - pouvaient dire de l'âme.

Pour Jung, la théorie sexuelle était tout aussi "occulte", c'est-à-dire non démontrée, simple hypothèse possible, comme bien d'autres conceptions spéculatives. Une vérité scientifique était pour lui une hypothèse momentanément satisfaisante, mais non un article de foi éternellement valable.

Et c'est précisément cet "occultisme" que Jung va vouloir comprendre et explorer. Pour lui, le facteur religieux est une composante-même de l'inconscient humain, et ne peut pas se réduire à un simple phénomène de sublimation des pulsions sexuelles.
Comme l'écrivait fort joliment Robert Maggiori dans "Libération", "Freud, d'après Jung, n'aurait visité qu'un "atelier", celui où l'on explore les lois qui régissent la formation des images du désir. Jung, quitte à devoir rassembler chaotiquement toutes les sciences, a voulu explorer l'usine entière, l'incommensurable laboratoire de l'imagination créatrice.

Il voulait d'abord guérir les maladies de l'âme et s'est trouvé peu à peu tenaillé par la passion de découvrir le secret même de l'âme de l'homme et de l'âme du monde ..."


Pour Jung, l'inconscient ne se compose pas uniquement d'éléments du passé refoulés, mais il contient les germes de toute activité créatrice. Il constitue une sorte de matrice du conscient, capable d'autonomie et d'action spontanée sur le conscient. En entrant en contact avec lui, la personnalité toute entière peut en être modifiée, renouvelée. C'est l'individuation que Jung découvre à l'oeuvre, sur lui-même et chez ses patients, en "laissant advenir", c'est-à-dire en n'intervenant pas et en observant, à travers les rêves, l'émergence d'un processus.

Ce processus, et les images qui l'accompagnent, Jung en retrouve simultanément la trace dans les mythologies et légendes les plus diverses, ainsi que dans les religions de toute culture et de toute époque de l'humanité.

Mais c'est surtout en se penchant sur l'alchimie que Jung va trouver une base historique lui permettant d'accréditer son hypothèse de l'inconscient collectif et des archétypes (voir Alchimie et transformation intérieure). La confrontation avec le monde oriental lui apportera une confirmation similaire.
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MessageSujet: Re: Freud et Jung ... Lacan   Freud et Jung ... Lacan Icon_minitimeLun 16 Mar - 21:44

Lacan : l'inconscient humain est structuré comme un langage, un langage qui a ses lois, sa syntaxe et ses caractéristiques intrinsèques.

En bon psychanalyste freudien, Lacan connaît bien l'importance des formations de l'inconscient que sont les lapsus et les jeux de mots. Dans la formation des rêves, il connaît la condensation et le déplacement.

Il y repère des mécanismes de langage. Il compare à titre d'exemple la condensation dans un rêve à la métonymie (par exemple, on dit boire un verre lorsqu'en fait on en boit le contenu : voilà une métonymie qui substitue un terme à un autre sur base d'un lien de proximité), et le déplacement à la métaphore (par exemple la bouche d'un fleuve, le coeur d'une forêt, sont des métaphores), c'est-à-dire deux opérations langagières.

Il distingue le signifiant et le signifié, au même titre que le contenu manifeste du rêve est différent du matériel latent.

Il est vrai que, si l'on prend la peine d'y réfléchir, le rêve est fascinant. Nous pouvons nous rendre compte qu'un rêve a un sens, mais seulement dans l'après-coup ; un sens capable de nous révéler sur notre vie des choses que nous ignorons, et un sens qui parfois peut changer le cours d'une vie.
Or, ce sens ne nous apparaît pas pendant que nous sommes plongés dans le sommeil, en train de rêver.
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MessageSujet: Re: Freud et Jung ... Lacan   Freud et Jung ... Lacan Icon_minitimeLun 16 Mar - 21:52

Quelle est donc cette instance, qui, en nous, est capable de produire le rêve, et de nous délivrer un message, presque à notre insu ? Quelle est l'origine de ce savoir, qui, au moment où il est élaboré puis mis en scène, ne se sait pas encore ?
C'est une question non résolue à l'heure actuelle, ni par la biologie du sommeil, ni par les théories psychanalytiques sur le rêve, de quelque école soient-elles.

Il faut pour cela retourner à la notion d'inconscient. L'inconscient, c'est tout d'abord un effet de surprise. C'est ainsi que Freud l'a découvert, en s'intéressant d'un peu plus près à nos petits " ratés " langagiers, les lapsus. Nous sommes à un enterrement, et au moment d'adresser nos condoléances, nous nous entendons dire : "Sincères félicitations" !
Ou l'homme politique, au lieu de dire "Je suis très heureux d'être parmi vous ce soir" commence son discours en disant : "Je suis très peureux d'être parmi vous ce soir ".


Cela fait rire, cela surprend. Mais, si l'on veut se donner la peine d'y réfléchir un peu, c'est quand même extraordinaire de se dire que "quelque chose en nous" a été capable de dévier notre parole, totalement à notre insu, pour nous faire dire tout autre chose que ce que nous voulions exprimer. De plus, le plus souvent, le lapsus traduit notre vrai désir, et exprime le fond de notre pensée.

A l'époque, Jung, qui était alors jeune médecin, avait conçu une expérience. Il avait réuni une liste de mots, en soi banals, et demandait au sujet qui se prêtait à l'expérience d'associer le premier mot qui lui venait à l'esprit en entendant le mot-inducteur donné.
Par exemple : lit, repos. Il notait soigneusement le temps de latence entre le moment où le mot-clé était donné et le moment où le sujet répondait. Il enregistrait également certains paramètres émotionnels.

Quelle ne fut pas sa surprise de constater que pour certains mots-clés, le temps de latence doublait voire triplait par rapport aux autres mots. De plus, les paramètres émotionnels se modifiaient. Qui plus est, le sujet ne se rendait absolument pas compte qu'il avait pris deux à trois fois plus de temps pour répondre. En mettant ces mots-clés particuliers ensemble, Jung s'est rendu compte qu'ils correspondaient à des faits significatifs du passé du sujet.
Par cette expérience, appelée "des associations", Jung venait de démontrer de façon scientifique l'existence de l'inconscient et ses effets concrets, au même titre que les lapsus.

Le rêve est-il image ou langage ? Bien sûr, une fois raconté, il devient langage. Mais l'expérience onirique est bien plus riche que ce que nous pouvons en traduire en mots. Dans un rêve, nous évoluons dans toutes les dimensions, tous nos sens sont en éveil..
Cette question (langage ou image) est à l'origine d'une divergence entre les écoles analytiques. Elle reste actuellement non tranchée.
Pour Freud, et surtout pour Lacan, l'aspect langagier est premier. Nous sommes des êtres de langage, et c'est ce qui fait notre spécificité humaine. Nous sommes parlés avant même notre conception. Et notre entrée dans le monde du langage (universel) se fait au prix d'une perte : celle de la singularité de notre désir. L'inconscient serait cette zone de nous-même qui résulterait de cette perte.

Le rêve travestit le désir, pour le rendre acceptable à la conscience. Il y a condensation et déplacement, ce qui veut dire qu'un terme du rêve peut renvoyer à un autre ou encore condenser plusieurs sens différents.

Lacan dira métaphore et métonymie, pour montrer l'analogie avec la linguistique, car pour lui, l'inconscient est structuré comme un langage. Il faut donc décrypter le rêve, à la manière d'un rébus, mais rébus dont la clé est personnelle, c'est à dire dépend des associations du rêveur. Il n'existe donc pas de sens préétabli, ni de dictionnaire des songes !


Pour Jung, qui ne renie pas totalement l'apport freudien sur le rêve (Jung a toujours dit qu'une analyse est d'abord freudienne), le rêve dit aussi ce qu'il dit, sans travestissement. Il vient souvent compenser une attitude consciente trop unilatérale. Mais surtout, il est souvent l'instrument d'un processus de développement de la personnalité, et en ce sens messager de la nécessité d'une transformation intérieure. L'inconscient qui nous appelle à une vie plus ouverte, plus riche, moins étriquée. Le rêve est avant tout image, réalité psychique vécue, symbole vivant du sujet.

Le rêve ne serait-il pas précisément à la jonction entre l'objet et le langage, entre image et parole ? On peut d'ailleurs penser que le rêve donne accès à quelque chose situé "au-delà " du langage, quelque chose de la vérité intime de notre être, non encore capturée par les filets du langage.

Deux lorgnettes différentes pour observer le rêve

Il est très difficile de résumer en quelques mots les nombreuses acquisitions de la science.
Différents domaines de la science traitent du rêve. Les neurophysiologistes, dans leurs laboratoires du sommeil, s'intéressent à la genèse du rêve, à sa fabrication par le cerveau et au sens qu'il peut avoir dans l'économie de l'organisme. Ils étudient le rêve "du dehors", de façon expérimentale et objective.

Les psychanalystes, eux, abordent le rêve "du dedans", en essayant de comprendre le sens qu'il peut avoir pour le rêveur, à partir des souvenirs qu'il en garde.

A noter cependant que ni le neurophysiologiste ni le psychanalyste n'ont accès directement au processus du rêve en tant que tel: le psychanalyste en entend le récit, le physiologiste en mesure les traces dans l'organisme (par exemple le tracé de l'activité cérébrale associée au rêve).

Le sommeil paradoxal


Entre l'éveil et le sommeil, la découverte d'un troisième état de fonctionnement de notre cerveau appelé "sommeil paradoxal" est à l'origine de toutes les découvertes récentes de la neurophysiologie du rêve.

Chaque nuit nous passons cent minutes à rêver, cent minutes de sommeil paradoxal, pendant lesquelles une activité cérébrale intense (avec entre autre des mouvements oculaires rapides) contraste avec un relâchement musculaire important. Et nous rêvons par phases, dont la périodicité est rythmée par une sorte d'horloge interne.

Cet état, nous le partageons avec les animaux à sang chaud (les poissons et les reptiles, eux, plus anciens dans l'apparition des espèces, ne "rêvent" pas). Uns seule exception étonnante, les cétacés (notamment les dauphins) chez qui le sommeil paradoxal n'a pas pu être mis en évidence.
Mais votre chat ou votre chien connaît cet état pendant son sommeil. Rêve-t-il ? On peut le croire, même s'il ne peut nous le raconter !

Le sommeil paradoxal apparaît déjà chez le fœtus humain, pendant que se constitue et se structure son système nerveux (on l'appelle alors sommeil sismique).

Le rêve est donc une activité programmée du cerveau.
Programmée par l'évolution des espèces. Mais si elle est programmée, dans quel but l'est-elle ?
La science a découvert beaucoup de choses sur le comment nous rêvons. Mais elle n'a pas encore compris le pourquoi nous rêvons.


Le rêve, gardien de l'individuation psychologique

Michel Jouvet, professeur à l'Université de Lyon, chercheur au CNRS, fait référence dans ce domaine. Il propose une hypothèse intéressante. Selon lui, le sommeil paradoxal (le rêve) serait le gardien de l'individuation psychologique. Il servirait à maintenir et à restaurer notre individualité - ce qui fait que nous sommes qui nous sommes - à l'encontre des influences de notre milieu.

Comment expliquer, par exemple, que deux vrais jumeaux, séparés dès leur naissance et placés dans des cadres de vie très différents, développent des similitudes comportementales et psychologiques étonnantes ?

Jouvet cite l'exemple des jumeaux Jim, qui ont divorcé chacun d'une première femme, appelée Linda, se remarièrent chacun avec une femme nommée Betty, et avaient appelé chacun leur chien Toy et leur fils James Allan et James Alan respectivement... Alors que l'influence du milieu fut pour chacun d'eux si différente.

Or chez l'homme, les cellules nerveuses cessent de se diviser dès la naissance, leur stock reste fixe. Faudrait-il donc en tirer pour conséquence que l'information génétique contenue dans les neurones de ces jumeaux serait une fois pour toutes responsable de toutes ces subtiles ressemblances psychologiques ?

Non, un autre facteur intervient, permettant au système nerveux, qui ne peut pas multiplier ses cellules, de se renouveler, de se régénérer, d'exprimer la spécificité de l'individu.
L'hypothèse de Jouvet est que périodiquement, les neurones de notre cerveau se re-programmeraient de façon itérative, profitant du calme et des réserves énergétiques du sommeil.

Le rêve jouerait donc un rôle-clé dans le maintien de notre individualité psychologique.
Ce n'est bien sûr qu'une théorie, qui montre en tous cas combien le rêve, tel le Sphinx, continue à poser à la science des énigmes passionnantes.

De Jouvet à Jung !

La découverte de Jung, décrite plus avant ailleurs dans ce site, est que le rêve est porteur d'un dynamisme de changement intérieur, d'un processus de transformation de la personnalité présent dans l'inconscient humain. Jung a appelé ce processus l'individuation.

Le parallèle avec Jouvet (le rêve, gardien de l'individuation psychologique) est assez intéressant... D'autant que Jung découvert l'existence d'un inconscient collectif, à savoir la présence, dans le psychisme humain, de structures innées, les organisateurs inconscients ou archétypes, pouvant sur le plan psychique se comparer au code génétique sur le plan physique, et qui constituent des facteurs d'auto-guérison, des forces de transformation présentes dans l'inconscient, visant à nous faire advenir à nous-mêmes.

http://users.skynet.be/reves/
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