La légendeVers l’an 813, selon la tradition relatée dans la «
Concordia de Antealtares » écrite vers 1077, vivait près de l’église de San Felix (saint Félix) un ermite nommé Pelayo (Pélage).
La présence du corps de Saint Jacques lui fut annoncée par un ange, alors qu’au même moment les fidèles de l’église étaient avertis par des lueurs divines.
L’évêque d’Iria-Flavia (aujourd'hui Padrón), Théodomir, après avoir vérifié l’existence de cette révélation, mena les fidèles à l’endroit indiqué, nommé depuis « campus stellarum », et y découvrit le tombeau revêtu de marbre.
La légende comme quoi « Campus stellarum », signifiant le « champ des étoiles » aurait été l'origine du nom « Compostelle » est abandonnée. Le nom serait plutôt la déclinaison galicienne des mots : « compostum », « compositum » avec un diminutif
-ellum, « compostellum », signifiant « petit arrangement » ou « apprêts funéraires » ou plus simplement « sépulture ».
La «
Concordia de Antealtares » est l’accord passé entre le monastère San Pelayo et l’évêque Diego Pelàez alors qu’un nouvel édifice – celui que nous connaissons aujourd’hui – va être construit au même emplacement.
Saint Jacques est l'un des tout premiers disciples à suivre Jésus, et il est un de ses plus proches.
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Il participe, avec Pierre et Jean, à des événements importants : la Transfiguration, l'agonie de Jésus au Mont des Oliviers.
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Ce même groupe de trois apôtres est le seul à le suivre lorsqu'il va ressusciter la fille du chef de la synagogue.
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Enfin Jacques est cité parmi les témoins de la troisième apparition de Jésus après sa mort, sur les bords du lac de Tibériade (épisode de la pêche miraculeuse rapporté par saint Jean).
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Jacques est le seul apôtre dont la mort est rapportée dans le Nouveau Testament : « Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean. » (Actes, XII:2)
Selon la tradition chrétienne, le tombeau de saint Jacques reposerait en Galice, dans la ville de Compostelle, mais les historiens considèrent qu'il n'y a pas de preuves pour avancer une telle affirmation.
Toujours est-il que la tradition fait voyager les reliques de saint Jacques le Majeur en Espagne où elles furent retrouvées à Compostelle.
D'après les récits, saint Jacques partit du Proche-Orient prêcher dans la péninsule Ibérique ainsi sous entendues les rives africaines, Maurétanie, Numidie, Carthage, puis retourna à Jérusalem où il fut décapité.
Ses compagnons transportèrent ses reliques en Galice et le tombeau aurait été retrouvé quelques centaines d'années plus tard, au IX
e siècle par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui eut une révélation dans son sommeil.
Théodomir, évêque d'Ira-Flavia (aujourd'hui Padrón) reconnut ce tombeau comme étant celui de saint Jacques au IX
e siècle. Le roi Alphonse II y fit édifier une église. Le pape Léon XIII officialisa la reconnaissance du tombeau de saint Jacques par l'Église en 1884.
L’apôtre saint Jacques, jusqu’aux confins de la Terre selon saint Isidore de Séville.Dans le
De Ortu et Obitu Sanctorum Patrum, Isidore de Séville écrit : « Jacques, fils de Zébédée et frère de Jean [...] prêcha l'Évangile en Hispanie, dans les régions occidentales, et diffusa la lumière de sa prédication aux confins de la Terre.
Il succomba sous le coup de l'épée du tétrarque Hérode. Il fut enseveli à Achaia Marmarica. … »
C'est à cette époque (vers 650) que commence à circuler une traduction latine des catalogues apostoliques grecs qui présente comme particularité remarquable de faire prêcher à Jacques l'Evangile « en Espagne et dans les régions de l'Occident» (au lieu de Jérusalem).
Comme lieu de sépulture, le texte latin nomme uniquement la Marmarique.
L'ouvrage le plus ancien qui contienne ce texte est le
Brevarium apostolarum, « l’abrégé » ou « bréviaire des Apôtres. »
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Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle devint l'un des plus importants au Moyen Âge.
De nombreux chemins menaient à Compostelle depuis toute l'Europe occidentale, jalonnés d'hospices dédiés au saint.
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Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de
coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques.
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Aujourd'hui encore, des dizaines de milliers de pèlerins continuent de se rendre à Compostelle chaque année.
Lors de la Reconquista, saint Jacques serait apparu miraculeusement et serait intervenu aux côtés des chrétiens et aurait reçu pour cette raison le surnom de
Matamoros, « tueur de Maures ».
Un ordre militaire lui a été dédié, l'ordre de Santiago (
Santiago qui est la contraction de Sant et Iago et qui peut se traduire par saint Jacques).
Saint Jacques, réputé être le plus « bouillant » des apôtres du Christ, est souvent représenté en Espagne sous l'aspect du
matamore, c'est-à-dire le « tueur de Maures ». Sa statue le montre alors monté sur un cheval blanc, frappant de son épée un ou plusieurs guerriers musulmans.
Cette figure de saint Jacques Matamore date de la bataille de Clavijo, qui opposa en 844 le roi des Asturies Ramiro I
er à l'émir de Cordoue Abd el Rahman II.
L'histoire raconte que, au plus fort de la mêlée, apparut un cavalier chevauchant un blanc destrier, portant un étendard blanc frappé d'une croix rouge, qui fendit littéralement de son épée les Maures qu'il trouvait sur son passage.
Toujours selon cette histoire, la fougueuse apparition donna l'avantage aux combattants chrétiens, qui reconnurent en elle saint Jacques.
L'apôtre est souvent représenté en trois façons :
- en majesté, assis : c'est la figure auréolée du saint qui trône sur le maître autel de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle ;
- en pèlerin, debout: à partir du XIIIe siècle, sous l’influence du pèlerinage de Compostelle, il porte la tenue traditionnelle du jacquet, avec le bourdon (bâton de pèlerin), la besace, la calebasse (gourde), le mantelet (grande cape) et le chapeau de feutre à larges bords orné d'une coquille Saint-Jacques.
- en tueur de maures, armé d'une épée sur un cheval blanc.
Les symboles qui le représentent et qui permettent de le reconnaître sur les peintures et les sculptures :
- la coquille Saint-Jacques
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Z%C3%A9b%C3%A9d%C3%A9e
![Saint-Jacques-de-Compostelle Scallop_weathervane](https://2img.net/h/upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2d/Scallop_weathervane.jpg)
Le pèlerinage est né de la découverte miraculeuse d'un tombeau faite en Galice vers l'an 800. Ce tombeau a été retrouvé par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui déclara avoir eu une révélation dans son sommeil.
Il aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d'où une des étymologies avancées pour Compostelle :
Campus Stellae ou champ de l'étoile.
Sans autre preuve que la révélation mystérieuse, l'Eglise locale déclara qu'il s'agissait du tombeau de l'apôtre Jacques, frère de Jean]Jean l'Évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté.
Les premiers écrits mentionnant la prédication de Jacques en Espagne remontent au VII
e siècle.
Ils ont été repris au XII
e siècle et incorporés au
Codex Calixtinus. L'apôtre Jacques aurait quitté le Proche-Orient au Ier siècle avec pour mission de prêcher la parole du Christ en occident jusque dans la péninsule Ibérique.
Rentré en Palestine, il fut décapité sur ordre du roi Hérode Agrippa.
Recueillie par ses compagnons, sa dépouille fut portée dans une embarcation.
Guidée par un ange, l'esquif franchit le détroit de Gibraltar avant de s'échouer sur les côtes de Galice.
Théodomire, évêque d'Ira-Flavia (aujourd'hui Padrón), reconnut ce tombeau comme étant celui de Saint Jacques en 835 et le roi Alphonse II des Asturies y fit édifier une église.
Il faudra toutefois attendre l'année 1884 pour que le pape Léon XIII confirme de son autorité, dans la lettre apostolique
Deus Omnipotens, la reconnaissance des reliques de saint Jacques faite par l'archevêque de Compostelle.
À l'arrivée à destination, les pèlerins en possession d'un
carnet du pèlerin religieux, ou
credencial (appellation hispanique) ou
créanciale (en français), obtiennent un certificat attestant qu'ils ont bien effectué le pèlerinage : c'est la
compostela, rédigée en latin.
La condition est d'avoir parcouru au moins les 100 derniers kilomètres à pied (ou 200 km en vélo) et de les avoir fait valider sur leur
carnet du pèlerin.
Une conséquence ressentie comme injuste de cette règle est que le pèlerin venu de Berne ou Helsinki qui s'arrête, fatigué, à 120 kilomètres de Santiago et termine en autocar n'a pas droit à la
compostela.
Ce carnet, délivré par les services du pèlerinage de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, par des associations ou, en France, par les évêchés ou les paroisses, permet aux pèlerins de faire étape dans des gîtes et des monastères jalonnant le parcours.
Les randonneurs, plus attachés à la laïcité, se contentent d'une
crédenciale qui ouvre droit à la même
compostela, selon les mêmes règles.