Une partie de notre cerveau permettrait de sauvegarder nos valeurs éthiques lorsque l'on nous propose des marchés peu scrupuleux.
Il est facile de se laisser tenter par une somme d’argent en échange d’une proposition malhonnête. Pourtant, lorsqu’il s’agit de bafouer des valeurs transcendantes à celles de l’humanité, une partie de notre cerveau s’activerait pour refuser le marché. C’est en tout cas ce qu’admet une récente étude menée par l’université américaine Emory et l'institut français Jean-Nicod, relaie Futurity.
Même si l’affirmation semble être évidente, les scientifiques ont voulu la prouver en expliquant le fonctionnement du cerveau humain. Pour ce faire, ils ont posé une série de questions à un échantillon composé de 32 adultes. Par exemples, les personnes interrogées devaient répondre à : "Êtes-vous pour ou contre l’avortement ?" ou "Aimez-vous le thé ?". Ensuite, en échange de 100 dollars, soit 76 euros environ, ils se sont vus accepter ou non de signer une déclaration écrite prônant le contraire. Les chercheurs ont ainsi pu constater quel était le processus cérébral lors de ces prises de décision. "Nous avons mis au point cette méthode pour mieux comprendre, de manière scientifique, le processus de décision, en cas de choix moral ou de dilemme. Si une personne refuse de se faire de l’argent en changeant sa déclaration, alors la valeur qui lui est attachée peut être considérée comme sacrée pour elle," explique Gregory Berns, l'un des chercheurs.
L'aspect éthique passe avant l'aspect financier
Il est acté que nous faisons appel à une certaine partie de notre cerveau pour traiter toutes les questions relatives à l’argent. Néanmoins, les images cérébrales résultant de l’enquête démontrent que les cobayes ont fait appel à une autre partie de leur cerveau pour les dilemmes d’ordre éthique. Ils ont réfléchi grâce à la zone leur permettant de discerner le bien du mal, et non celle relative aux transactions et aux bénéfices. Cette découverte pourrait avoir de multiples répercussions, notamment dans le domaine de la politique : "La plupart des politiques publiques sont fondées sur la mise en place d’incitations et de freins. Nos découvertes indiquent qu’il n’est pas raisonnable de penser qu’une politique en termes de coûts-bénéfices influence les comportements des gens lorsqu’il s’agit de leurs valeurs personnelles sacrées."
Ainsi, la corruption ne fonctionnerait que lorsqu’elle n’entrave pas l’un des grands principes moraux de la personne influencée.
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Mar 7 Fév - 4:56
