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 Les Exorcistes du Vatican

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geranium
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MessageSujet: Les Exorcistes du Vatican   Les Exorcistes du Vatican Icon_minitimeMer 22 Sep - 14:04

Les Exorcistes du Vatican 00001939.lrg
Les Exorcistes du Vatican Moz-screenshot-3Si le catholicisme est une religion qui possède des valeurs universelles partagées par plus d’un milliard de fidèles,c’est aussi une institution constituée au long de plusieurs siècles, au contact de nombreux pays, rassemblant divers courants qui proposent différentes solutions pour enrayer le mal. L’une de ces solutions est l’exorcisme, une pratique officiellement reconnue par le Vatican.

Dans un ouvrage intitulé Les Exorcistes du Vatican: chasseurs de diable au XXIe siècle, la correspondante du Los Angeles Times à Rome, Tracy Wilkinson, lève le voile sur cette pratique extrêmement répandue en Italie. Elle a interrogé des exorcistes et des personnes exorcisées, elle a assisté à des exorcismes, elle a fouillé la petite et la grande histoire de ce rituel et elle nous en brosse un portrait éloquent à l’heure où se multiplient les dérives dessciences occultes et autres sectes sataniques.

En 2005 à Todi, dans les collines d’Ombrie situées au nord de Rome, cent vingt exorcistes se réunissent pour échanger des idées et des témoignages sur les cas qu’ils ont traités. À n’en point douter, «le désensorcellement est un secteur en pleine croissance».

Selon l’auteure, nous vivons dans un monde où les revers,les difficultés et les souffrances incitent plusieurs personnes à«concevoir le mal sous une forme concrète ou personnifiée – sans parler des simplifications – afin de trouver une façon de le bannir». Une prière rituelle permettant de chasser le mal constitue dès lors un espoir, une bouée de sauvetage.

Toutes les anciennes cultures, des Babyloniens aux Égyptiens, évoquent des entités démoniaques et diverses formes d’exorcismes. Le judaïsme,l’islam et d’autres religions comportent des références à des rituels de purification, de libération, d’exorcisme. «Mais seule l’Église catholique romaine a codifié et institutionnalisé cette pratique d’une manière aussi approfondie.»

Dès 1576, un manuel détaillé à l’usage des exorcistes est publié et approuvé par le Vatican. Au XVIIe siècle, la croyance dans le pouvoir de Satan alimenta une véritable chasse aux sorcières et confina à l’hystérie. Avec le résultat que, à partir du XVIIIe siècle,l’exorcisme cessa temporairement de jouir du soutien de la hiérarchie catholique. Les avancées scientifiques et médicales contribuèrent à orienter la pensée dans d’autres directions.

Pendant la majeure partie du XIXe siècle, l’exorcisme devint une source d’embarras pour le Vatican. Puis Léon XIII, pape de 1878 à 1903, voit en songe une armée de démons tentant de se diriger vers Rome. Il rédige alors une prière d’exorcisme qui fut incluse dans le Rituel romain.

Lors du Concile Vatican II, au milieu des années 1960, l’exorcisme devient un «sacrement ignoré»ou mis en veilleuse. «Jusqu’alors, tous les prêtres pouvaient accomplir des exorcismes après avoir été ordonnés. L’Église déclara que désormais, seuls les évêques pouvaient nommer des exorcistes et les autoriser à pratiquer ce rituel.»

Dans les années 1970 et 1980, le retour de l’exorcisme fut encouragé par l’importance croissante du mouvement catholique de Renouveau charismatique. Jean-Paul II approuva cette pratique et, «selon certaines informations, il aurait pratiqué au moins trois exorcismes». En 1999, le Vatican publia un document de 90 pages sur le rituel des exorcismes, qui reprenait presque mot à mot un document de 1614. Seuls les évêques pouvaient encore nommer des exorcistes.

Au tout début de son pontificat, Benoît XVI loua un groupe d’exorcistes réunis en congrès au centre de l’Italie:«Je vous encourage à poursuivre votre important ministère au service de l’Église, soutenus par l’attention vigilante de vosévêques et par les prières constantes de la communautéchrétienne.» De 20 exorcistes en 1986, l’Italie était alorspassée à environ 150.

Au terme de ses recherches, l’auteure écrit qu’«un bon exorciste est un prêtre qui est un croyant fervent, exempt de tout péché. Il doit être absolument pur, sinon le diable profiterait de ses faiblesses. En outre, ce prêtre bénéficie d’un avantage considérable s’il voue un culte particulier à la Vierge Marie, qui est une ennemie farouche de Satan.» L’exorciste doit être revêtu d’une soutane, porter un surplis et une étole violette.

Pour que l’exorciste soit témoin d’une authentique possession du diable, il faut que la personne à exorciser manifeste une force surhumaine, qu’elle s’exprime dans des idiomes ou des langues qu’elle ne connaît pas, qu’elle révèle certaines connaissances étrangères à sa culture ou des choses secrètes qu’elle ne peut connaître, et qu’elle profère de violents blasphèmes et témoigne d’une profonde aversion pour les symboles sacrés.

Tracy Wilkinson conclut son ouvrage en citant l’exorciste le plus connu en Italie,le père Gabriele Amorth qui, interrogé par Radio Vatican sur l’authenticité de la possession démoniaque, répondit de manière catégorique: «Le diable peut non seulement posséder des individus,mais également des groupes ou des populations entières. Je suis convaincu par exemple que tous les nazis furent possédés par le diable. Lorsque l’on pense aux actes commis par des hommes comme Staline ou Hitler… on ne peut que conclure qu’ils étaient possédés par le diable.»

Tracy Wilkinson, Les Exorcistes du Vatican: chasseurs de diable au XXIe siècle, essai traduit de l’anglais par Carisse et Gérard Busquet, Montréal,Éditions Québec Amérique, coll. Dossiers et Documents, 2007, 210pages, 19,95 $.Par Paul-FrançoisSylvestre – Semaine du 6 novembre au 12 novembre 2007--l'express
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MessageSujet: Re: Les Exorcistes du Vatican   Les Exorcistes du Vatican Icon_minitimeMer 22 Sep - 14:05

Le grand retour des exorcistes


Par Festraëts Marion, publié le21/01/1999 l'express

Les prêtres chargés d'extirper le Malin sont dix fois plus nombreux qu'il y a vingt ans.
Combattent-ils Satan oules angoisses d'une société déboussolée?


On le croyait mort. Désincarné par le grand dépoussiérage du concile Vatican II. Terrassé par le rationalisme. Enterré par les progrès de la science et de la médecine. On se trompait.
Le diable est bien vivant. Ou plutôt les croyances et pratiques qui l'entourent - magie, sorcellerie, envoûtements, spiritisme,satanisme et possession.

Lucifer ferait même davantage recette que le Bon Dieu. Depuis une quinzaine d'années, l'épiscopat français doit faire face à ce regain de fascination pour la chose diabolique,ce sursaut de croyances qui pousse chaque année des milliers de personnes en déroute - au moins 25 000 - à consulter les prêtres exorcistes de l'Eglise catholique.

Un ministère sulfureux, tout droit sorti du Moyen Age, des pires heures de l'Inquisition et de la littérature fantastique.
Les prêtres exorcistes existent bel et bien, et leur nombre ne cesse d'augmenter. Paradoxe: si les paroisses continuent de se vider inexorablement, les agendas des prêtres dévolus à ce fort discret sacerdoce ne désemplissent pas.
Ils étaient sept ou huit en 1978,lors de leur première réunion; ils sont aujourd'hui plus d'une centaine en France, dont la liste est tenue secrète par une hiérarchie catholique vaguement gênée.
Désormais, chaque diocèse en compte au moins un, officiellement nommé par son évêque. Ils ne se cachent pas, mais aucun d'entre eux n'a pignon sur rue ou ne figure dans l'annuaire sous la mention «exorciste». Pour connaître leur identité, il faut s'adresser à l'évêché, qui communique alors leur numéro de téléphone.

Chaque année, ils se retrouvent à Paris pour leur session nationale - du 25 au 27 janvier - un rassemblement très privé, interdit au public.
Qu'on ne s'y trompe pas. L'exorciste moderne n'a généralement plus grand- chose à voir avec l'image du curé se colletant avec Satan en brandissant son crucifix - image véhiculée, entre autres,par le film L'Exorciste.
Ce classique du cinéma d'épouvante -inspiré d'une histoire vraie - met en scène les turpitudes d'une petite fille, Regan, aux prises avec le démon. L'image de sa tête pivotant à 360 degrés a traumatisé des générations de spectateurs, compliquant la tâche des prêtres désireux de rompre avec cette imagerie grand-guignolesque.
Car, paradoxalement, ils ne croient tout simplement pas aux phénomènes de possession: 90%d'entre eux n'ont d'ailleurs jamais prononcé le grand rituel romain évoqué dans le film, élaboré en 1614, à une époque où l'on brûlait allègrement sorcières et hérétiques.
D'autres l'utilisent encore parfois. Tout dépend de leur façon d'envisager le prince des ténèbres et ses légions...
«L'Eglise, au nom de Jésus-Christ, s'est toujours reconnu la mission de guérir l'homme du mal et de l'aider à trouver paix et bonheur», explique Mgr Michel Saudreau, chargé depuis sept ans par l'épiscopat français d' «accompagner» les exorcistes. Bien plus ancienne que le christianisme, l'extraction des esprits malins remonte en fait aux croyances primitives, qui leur attribuaient déjà l'origine des maux frappant l'humanité, et dont on se débarras sait par quelques incantations.
Plus tard, les récits bibliques regorgeront de démons en tout genre - Bélial, Léviathan, Asmodée, Azazel ou Lilith... - et de scènes d'exorcisme, dont le grand champion sera Jésus: selon l'Evangile de Marc, il purge successivement de leurs esprits importuns le démoniaque de Capharnaüm, le possédé de Gerasa, une fillette syro-phénicienneou encore l'épileptique du Thabor. A ceux qui prétendraient qu'il avait affaire à des épileptiques ou à des malades mentaux, le père M., spécialiste des phénomènes démoniaques - qui préfère rester anonyme - réplique que Jésus distingue parfaitement possession et maladie. Ce jeune professeur d'exégèse biblique dans un séminaire de la banlieue parisienne précise: «Même si les pathologies sont parfois très similaires, la lecture des Evangiles indique que le Christ change de comportement selon qu'il est en présence d'un malade - il emploie alors la douceur - ou d'un possédé - sa méthode est alors plus violente.» Jésus affirme à ses disciples que la chose est à la portée de chaque chrétien: «En mon nom, ils chasseront les démons» (toujours selon saint Marc), par l'imposition des mains.
Le concile de Trente accouche d'un manuel

Au Moyen Age, les représentations iconographiques d'ignobles et libidineux démons -rarissimes jusqu'au XIe siècle - prolifèrent dans les églises et les enluminures, et on se met en tête d'allumer quelques bûchers.
Vient l'Inquisition.
La chasse au diable se transforme en sport international. Pour contrer la frénésie d'exorcismes sauvages, le concile de Trente accouche en 1614 d'un manuel officiel des exorcismes, un vrai mode d'emploi, rarement utilisé en France aujourd'hui, mais toujours en usage dans d'autres pays, notamment en Italie, patrie de la star internationale des exorcistes, don Gabriele Amorth - plus de 20 000 exorcismes à son tableau de chasse.

Le manuel stipule que ces rituels ne seront désormais effectués que par un clerc expressément mandaté pour cette fonction par son évêque, qui le choisira «pieux, prudent, intègre, d'âge mûr,confiant en Dieu, désintéressé et humble» (Les Prêtres exorcistes, de François Dunois Canette, Robert Laffont).

Avant tout,«l'exorciste ne doit pas croire trop facilement qu'il est en présence d'un cas de possession. Il faut qu'il connaisse les signes qui permettent de distinguer celle-ci de ce qui n'est qu'une bile noire (mélancolie) ou autre maladie».

Trois «signes» indiquent que l'on est bien en présence d'un cas de possession: le sujet s'exprime dans une langue qu'il ignore(xénoglossie); il révèle des choses distantes ou cachées; il manifeste une force supérieure à ses capacités.
Enfin, le rituel devra se dérouler à l'écart des foules.
Ce déploiement de précautions n'empêchera pas la fameuse affaire de Loudun, en 1632:tout un couvent d'ursulines possédées à la suite de leur abbesse,qui accuse le curé voisin, le sémillant Urbain Grandier, de les avoir ensorcelées. Au cours d'un exorcisme, l'abbesse régurgite ramême un peu «de sang et de sperme» du saint homme. Lequel subira l'ordalie - le jugement de Dieu - au moyen, notamment, d'épingles plantées dans les parties génitales, puis sera proprement rôti en place publique
Il est pratiquement impossible d'assister au grand rituel, qui n'a été filmé qu'une fois, dans les années 80, au cours d'une séance du célèbre père Mathieu, alors exorciste de Besançon.

Mais voici comment il se déroule selon le manuel: l'officiant doit revêtir le surplis et l'étole violette, puis enchaîner le possédé, avant de commencer le rituel - en latin - par un signe de croix, une aspersion d'eau bénite et la récitation de la litanie des saints.
Il demande alors à Dieu «l'audace de combattre l'infâme dragon», puis commence l'interrogatoire: «Je t'enjoins, qui que tu sois, esprit immonde, ainsi qu'à tous tes associés, vous qui possédez ce serviteur de Dieu [...], de dire ton nom, le jour et l'heure de ta sortie, de m'obéir absolument en tout [...] et de ne porter atteinte en aucune façon à cette créature de Dieu [...].»
Le prêtre questionne le démon, lui demande son nom pour l'identifier et l'invite à déguerpir.
Après les réponses, il continue: «Je t'exorcise, esprit très immonde, toute invasion de l'adversaire,tout fantasme, toute légion: au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ,sois arraché de cet homme [...]. Ecoute donc, et prends peur, Satan,être hostile à la foi, ennemi du genre humain, introducteur de la mort [...].»
A l'issue de ce chapitre, le prêtre prononce le fameux Vade retro, Satana.
Plusieurs imprécations se succèdent ainsi,répétées autant que nécessaire. La cérémonie peut durer de quarante-cinq minutes à plusieurs heures.
Un autre rituel, qualifié de «petit exorcisme», fut promulgué en 1890 par Léon XIII. Simplifié, il ne comprend pas l'interrogatoire des démons, mais invoque tout de même «l'esprit immonde», «l'ennemi infernal» et «le dragon maudit».

Longtemps,les simples fidèles ont pu le prononcer, avant qu'un texte du Vatican ne le leur interdise, en 1985.
Depuis 1990, un troisième rituel ad experimentum est mis à l'épreuve par les exorcistes. Encore strictement confidentiel, il serait plus simple et s'adresserait à Dieu plutôt qu'au Malin, à l'instar des «prières de délivrance» qu'utilisent tous les exorcistes.

Exorciste dans la région de Tarbes depuis 1990, le père P.appartient à l'ancienne école. A 87 ans, cet homme discret, à la stature sévère, reçoit un millier de personnes chaque année: «Je ne fais pas plus de trois ou quatre grands rituels par an, que je prononce en latin, dit-il, pour ne pas dramatiser, à cause des formules assez fortes qui le composent. Je ne passe pas tout mon temps à pratiquer des exorcismes: mon premier ministère est un ministère d'écoute. Les gens viennent demander des conseils, être encouragés, parce qu'ils ont des problèmes et ne savent pas à qui parler. Tout cela, je pourrais le faire sans être exorciste.»

Pourtant, on vient de loin consulter le père P. Pourquoi? Parce que,contrairement à bon nombre de ses confrères, il croit à la sorcellerie et aux phénomènes de possession, qu'il décrit avec réticence: «La possession se traduit par des moments de crise, où on a l'impression que la personne est habitée par une personnalité différente de la sienne.
On note cela dans son regard, son comportement, ses gestes désordonnés, violents et agressifs.» Il se souvient d'une jeune fille «aimable et souriante» qui se déchaînait au cours du rituel: «Elle s'est jetée sur moi, m'a désarçonné et jeté à terre. Heureusement, pour des raisons de sécurité, je ne pratique jamais seul. Je suis toujours assisté de plusieurs personnes, prêtres ou laïcs.»
Un observatoire de la misère humaine

Mais la grande majorité- 90% - des exorcistes décevraient énormément les amateurs de frissons. Dans leur confrérie, le père P. fait figure d'élément marginal. «Nous ne sommes pas des gladiateurs, insiste le père Charles Chossonery, exorciste du diocèse de Lyon.
Notre mission n'a rien à voir avec ce triste film [L'Exorciste] où l'on assiste à une sorte de pugilat. Dieu est un non-violent.»

L'exorcistat se révèle surtout un terrible observatoire de la misère humaine: «On rencontre des drames personnels, familiaux et sociaux épouvantables.Des gens qui souffrent depuis l'enfance, qui n'ont jamais reçu d'amour. Cette souffrance devient un trou noir, une spirale descendante où le mal engendre le mal.» Auteur d'un livre consacré à ces prêtres d'un genre particulier (Les derniers exorcistes de l'épiscopat révèlent! Filipacchi), François de Muizon les classe en deux catégories: «Environ 10% d'entre eux sont des "exorcistes exorcisant".
Ils sont les gardiens d'une tradition deux fois millénaire.
Mais la plupart appartiennent à une école que je qualifierais de psycho-spirituelle.
De fait, ils ne pratiquent pas le grand rituel. Je les appelle les "néo-exorcistes".»
Rennes. A mille lieues du père P., Isidore Froc - auteur d'Exorcistes (Plon) - reçoit au centre d'accueil où il travaille avec son équipe de prêtres et de religieuses. A 75 ans, ce petit homme doux est considéré par nombre de ses pairs comme l'un des chefs de file des exorcistes «modernes». Les traditionnels lui reprochent d'ailleurs son approche «trop psychologisante».
Il y a quelque temps, un dossier a même été monté contre lui et expédié à Rome. Nommé en 1982, c'est sans doute à cause de ses vingt-sept ans d'aumônerie psychiatrique qu'il a été choisi. Formé à l'univers médical et aux sciences humaines, il est l'un des premiers à avoir eu recours aux conseils d'un psychiatre attitré, le Pr André Badiche, du CHU de Rennes. «Je n'évacue pas les dimensions spirituelle ou surnaturelle.
Mais je refuse de fuir dans le spiritualisme sans avoir réfléchi auparavant à une approche psychologique ou sociologique», explique le prêtre. Qui insiste sur l'importance de l'écoute accordée aux personnes qui le consultent:«Ce sont des gens blessés.» Comme cette grand-mère de 78 ans,accablée toute sa vie par les malheurs, qui s'imaginait que sa belle-mère - morte depuis longtemps - l'avait ensorcelée au moment de son mariage. «La pauvre femme n'en pouvait plus. Elle était tellement persuadée d'être victime d'un sort qu'elle ne voyait plus que les choses négatives arrivées dans sa vie.»
Ou encore cet agriculteur qui, devant le succès de son élevage de veaux, a décidé de doubler la production en construisant une seconde étable:«Inexplicablement, les veaux crevaient à tour de bras. Le pauvre homme se croyait ensorcelé par un voisin. Je me suis rendu chez lui avec un radiesthésiste.

En déplaçant une grosse pierre, il a rétabli l'harmonie tellurique. Et tout est rentré dans l'ordre.»Car si Isidore Froc ne croit pas à la sorcellerie - à la différence du père P. - il reconnaît les dons des guérisseurs ou des magnétiseurs, pourvu qu'ils soient honnêtes et ne prétendent pas user de pouvoirs magiques.

Sortilèges et maléfices constituent l'ordinaire de la journée d'un exorciste: «La plupart des consultants ne prononcent jamais le nom de Satan. Ils viennent parce qu'ils pensent qu'on leur a jeté un mauvais sort.

En fait, la grille de lecture de toute leur vie est marquée par l'idée qu'ils sont victimes d'un envoûtement»,analyse le père Froc. «Ce sont des personnes qui sont concernées par une succession d'événements malheureux auxquels elles cherchent à donner un sens, expose le psychiatre Marc Windisch, chef de service à l'hôpital Esquirol, à Saint-Maurice (Val-de-Marne).
A un moment donné, une personne de leur entourage va tenir un rôle d'annonciateur, en suggérant qu'il s'agit d'un envoûtement. Tous les événements trouvent alors leur "explication".» On accuse un parent, la belle-mère, un collègue, le voisin.
Comme Elisabeth, 38ans, qui vit dans une grande ville de province: «La série noire a commencé il y a huit ans. J'ai eu un grave accident de voiture.Après, tout s'est enchaîné. J'avais un magasin de vêtements. Ma clientèle a baissé d'un coup. Je ressentais des maux de ventre abominables, mais les médecins n'ont jamais rien trouvé. Je ne dormais plus, je faisais des cauchemars. Ma chienne est morte. J'ai été cambriolée trois fois. Une cousine m'a dit qu'on m'avait sans doute jeté un sort. J'ai aussitôt pensé à une commerçante jalouse. Ma cousine m'a conseillé d'aller voir l'exorciste. Il m'a reçue, écoutée, on a prié ensemble, il m'a imposé les mains.Depuis, ça va beaucoup mieux.»
Comment expliquer ce regain des croyances magiques?
Pourquoi de plus en plus de Français font-ils appel aux supposés pouvoirs des exorcistes? «Les gens ont perdu tous leurs repères, analyse le père Claude Nicolas, exorciste du diocèse de Châlons-en-Champagne.
La pratique religieuse est déliquescente, on sent beaucoup d'angoisse aux niveaux professionnel et matériel. La famille et les amours partent en quenouille, la vie sociale se désagrège. Normal que des gens s'y paument.»

Même constat pour la sociologue des religions Danièle Hervieu-Léger: «Dans la société actuelle,explique-t-elle, chacun se bricole ses croyances avec les moyens du bord. Le retour de la croyance au diable s'inscrit dans ce cadre.Qu'on ne s'y trompe pas: il ne s'agit pas d'une résurgence de croyances populaires, ce diable-là n'est pas celui d'autrefois.D'ailleurs, le recours aux exorcistes est un phénomène bien plus urbain que rural.»

La sociologue, qui est déjà intervenue au cours de la session annuelle des prêtres exorcistes, distingue deux profils majeurs de consultants: «Les personnes issues de sociétés dans lesquelles les esprits font partie de la vie - Africains,Antillais, Maghrébins, etc. Et, d'autre part, des gens en perdition,vulnérables aux sectes, aux marabouts, pour qui l'exorciste représentera un dernier recours. Tous attendent de lui qu'il exerce la "puissance" dont il est censé être détenteur.»
Une figurine et quelques poils

Le père Maurice Bellot confirme: «On nous prête une toute-puissance absolue, comme si on était Jésus en personne. Un jour, on m'a même appelé Monsieur Dieu.» Exorciste en titre des huit diocèses de la région Ile-de-France depuis 1994, lui et les 12 écoutants-priants -prêtres, religieuses et laïcs - de l'accueil Saint-Irénée, dans le VIe arrondissement de Paris, reçoivent environ 1 500 personnes par an.
Dans son bureau, le père Bellot a disposé quelques amulettes et objets envoûtés - scarabée égyptien, poupée magique, icône de la vierge ensorcelée, saint Benoît maléfique,vieux manuels de sorcellerie... - dont se sont délestés ses visiteurs. D'un placard, il exhume une figurine de cire piquée d'épingles dans laquelle sont emprisonnés quelques poils: «L'homme qui m'a confié ceci n'osait pas s'en débarrasser lui-même. Un tiers des gens qui viennent se disent sous emprise. Avant de s'adresser à nous, ils sont déjà passés par une voyante, un marabout, un mage ou un guérisseur.»

Grand spécialiste en sorcellerie et en occultisme de l'épiscopat, Mgr Jean Vernette confirme: «On s'adresse d'abord au sorcier puis, quand celui-ci dit qu'il ne peut rien faire ou que la force de l'envoûtement le dépasse, on se tourne vers l'anti sorcier, le super sorcier: le prêtre exorciste.»
Puis il y a ceux qui se disent possédés, habités par le diable.Pour eux, l'Eglise n'a pas de réponse univoque. Certains parlent d'hystérie, d'épilepsie devant ces personnes qui se contorsionnent et hurlent lorsque le prêtre commence à prier. D'autres sont persuadés que la maladie mentale n'explique pas tout et dissimule parfois «autre chose». Avant d'entrer dans la prêtrise, le père M. - professeur d'exégèse - qui fait également partie du bureau médical de Lourdes, se destinait à la neuropsychiatrie. Inachevée,sa thèse de médecine avait pour titre «L'exorcisme en tant qu'acte thérapeutique».
Il explique: «La possession est du ressort de la parasitologie, sauf qu'on n'a affaire ni à un ver ni à un virus. Ce que la Bible a identifié depuis des siècles est une réalité, maison ne sait pas où se situe l'interface entre ces autres mondes et l'être humain.
Comment une entité étrangère peut-elle prendre le contrôle d'une personne?»
Mgr Saudreau ne rejette pas l'idée que des esprits puissent influencer psychiquement des individus: «Le fait que ça échappe à l'expérience scientifique ne veut pas dire que ça n'est pas réel.»Pour lui, le problème n'est pas de savoir si Satan existe ou non -«Tous les exorcistes y croient» - mais de déterminer «si c'est vraiment lui qui est derrière tout ça». Pour l'évêque, «il n'y a pas un dieu du bien et un dieu du mal qui s'opposeraient comme deux boxeurs.
Dieu est plus fort que toutes les forces du mal possibles.Pour nous, c'est la seule vérité.»
Ce principe posé, Satan demeure un sujet sensible.

Entre personnification et métaphorisation, l'éventail des attitudes est large. Aux réserves émises lors du concile Vatican II a succédé la petite phrase de Paul VI en 1972: «J'ai la sensation que, par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le temple de Dieu. [C'est] un être vivant, spirituel, perverti et pervertisseur.»Et Jean-Paul II ne s'est jamais caché d'avoir lui-même pratiqué des exorcismes.
Pourtant, aujourd'hui, «la condition n° 1 pour être nommé,résume Danièle Hervieu-Léger, serait de ne pas vraiment croire au diable.
Etre accro au diable, c'est le plus mauvais cas de figure pour être nommé à cette fonction. Mais l'Eglise est prise à contre-pied, rattrapée par une croyance qu'elle avait métaphorisée».Alors, oui ou non, le diable est-il aux yeux des prêtres «le prince de ce monde»? «Je sais, explique le père Didier Vernay, qu'un certain nombre de mes collègues mettent en doute son existence. Moi,j'ai personnellement eu affaire à lui.»
Religieux dominicain du sud-est de la France, le père Vernay a demandé à l'évêque d'Aix-en-Provence d'être associé au ministère de l'exorciste en janvier 1996 - malade, il a cessé de pratiquer en mars 1998. «Satan est une entité, une personne invisible dont le but est de diviser["diable" vient du grec diabolos, "qui désunit"] l'homme, entre le bien et le mal, la douceur et la violence, la vie et la mort. Mais les vrais cas de possession sont rares, peut-être trois ou quatre sur 50.»
Comme cette jeune fille qui écoutait du hard rock, fumait de l'herbe et pratiquait le spiritisme: «Ces trois facteurs rassemblés ont été détonants, raconte le père Vernay. Elle s'est aperçue que quelque chose n'allait pas le jour où elle a poursuivi sa meilleure amie un couteau à la main, en proie à un désir de meurtre. Lorsque j'ai commencé l'exorcisme, elle est devenue grimaçante et s'est jetée à terre. Nous avons dû la maintenir sur un matelas. Au moment où j'ai fait les sommations d'usage ordonnant au démon de sortir, son corps s'est soulevé. L'entité se manifestait par des vociférations, des manifestations corporelles très violentes. Elle n'a été libérée qu'au bout de trois séances, après avoir pris la décision de couper les ponts avec son ancien monde.»

De tels récits hérissent l'exorciste de Paris: «On peut posséder un magnétoscope, un stylo, un bureau, pas une personne!s'insurge le père Bellot. Les gens qui se prétendent possédés se voient comme des objets. Et puis, c'est plus confortable de se dire possédé que de se dire fou. Ils ont le sentiment d'être au coeur d'un combat, c'est valorisant.
Ceux-là, on ne peut pas leur casser leur baraque trop vite. Leur ?possession?, c'est leur béquille, leur raison de vivre.» Il se souvient d'un jeune homme, membre d'un groupe charismatique, qui lui avait expédié un dossier de 10 pages intitulé «Est-ce que je ne suis pas un cas de possession?»: «Il m'a dit: ?Je veux savoir si je suis taré ou possédé.? J'ai dû lui répondre qu'il n'était pas possédé. Il m'a remercié d'avoir eu cette franchise.» Pour Maurice Bellot, «il y a de l'hypocrisie à vouloir perpétuer un rituel du Moyen Age dans une civilisation quine vit plus à ce rythme-là. Certains prêtres ont, sur les âmes,une envie de pouvoir qui n'est pas guérie.
Ce sont les directeurs de conscience d'autrefois: ils pensent qu'avec un peu de terreur on va faire revenir les gens dans les églises.»
Comment des courants aussi radicalement opposés cohabitent-ils au sein d'une même Eglise? «Les exorcistes, répond l'un des leurs,sont à l'image de leur évêque: si celui-ci croit aux pouvoirs de Satan, il choisira pour remplir cette mission un prêtre qui y croit également.»
Quelques-uns perpétuent la tradition, envers et contre tout. Certains disent le rituel en latin de peur que le diable ne comprenne pas notre français moderne. Ils croient dur comme fer au pouvoir de Satan parce que, disent-ils, ils ont eu la preuve de son existence. Ceux-là voient effectivement des cas bizarres. Cette maison près d'Autun, qui a fondu de l'intérieur sans que l'on trouve trace de la moindre combustion, ou ce couple dont la femme,stérile, passa quinze ans à naviguer entre les hôpitaux psychiatriques: «Elle se noyait dans sa baignoire, s'enfermait dans les placards, sortait dans la rue en chemise de nuit, étranglait son mari, raconte François Dunois Canette.
Croyante, elle ne pouvait plus entrer dans une église et se sentait incapable de prier. Elle avait tout essayé, de la psychiatrie à la sorcellerie. Un jour,elle est allée chez un exorciste, qui a pratiqué sur elle le grand rituel. Dans l'instant, elle est redevenue parfaitement normale. Et elle a pu avoir des enfants.»
Le prêtre en question, qui pratique dans le Val-d'Oise, n'est pas exorciste en titre, mais ses activités sont tolérées par son évêque.
Partout en France, des prêtres agissent ainsi dans une semi-clandestinité. Ils attirent les déçus de l'exorcisme officiel. Comme Albert Monet, un prêtre du diocèse de Carcassonne, qui, en 1994, a dû fermer boutique sur l'ordre de son évêque, furieux. Plutôt que de cesser d'exercer,l'abbé a préféré rendre sa soutane. Et si, aujourd'hui, la croisade contre le diable était plus forte, plus excitante, plus séduisante que l'amour de Dieu?
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MessageSujet: Re: Les Exorcistes du Vatican   Les Exorcistes du Vatican Icon_minitimeMer 22 Sep - 15:07

C’est l’exorciste du Vatican

Le plus célèbre des exorcistes, le père Amorth, installé au cœur même du Vatican, publie ses Mémoires. A 84 ans et 70 000 exorcismes pratiqués, il se dit plus fort que Satan.

22 sept 2010 l'express



Celui qui a une explication simple pour les scandales sexuels qui frappent actuellement l'Eglise catholique en Europe, Gabriele Amorth estime qu'il ne s'agit que du malinfaisant son travail, publie ses mémoires chez Michel Lafon


«Mémoires de l'exorciste officiel du Vatican »


le doyen des exorcistes de l'Eglise catholique qui n'a pas peur du diable et qui précise que par contre le diable à peur de lui, compte à son actif plus de 70 000exorcismes à 84 ans.
Il conserve grand nombre des scherzi,comprenez blagues de démons, clous, bouts de verres, et tout autres objets récupérés lors de ses travaux.
Selon lui, il n'y a pas un mais« pleins de petits démons » dont Satan est le chef. Ils agiraient pour voler des âmes à Dieu, ou pour se livrer à des vexations comme dans le cas de Padre PIO.


Il indique que si la foi aujourd'hui diminue, cela n'est pas le cas pour l'occultisme.
Fondateur de l'association internationale des exorcistes, il n'est guère apprécié des autorités et déplore les nouvelles contraintes qui imposent d'être sûr de la possession pour intervenir.


Si l'on s'en remet à un texte de 1975de la congrégation pour la doctrine de la foi, à l'époque dirigée par notre ami Benoit, stipulait « l'existence de Satan et de ses démons n'a jamais fait l'objet d'une affirmation explicite du magistère de l'église »
Le même Benoit avait qualifié Satan de « non personne » puis en 1985 l'avait qualifié de « présence bien réelle » !!!!


Si l'on considère que les exorcismes sont menés en présence de laïcs, médecins, psychiatres en tout genre, quand est il de la part du mal être d'une société en souffrance et l'existence d'une entité nommée Satan ?



S'agit il en fait d'une nouvelle pathologie découverte et soignée par la croyance et la foi pour faire tourner la boutique de l'Église en désamour par ses fidèles???
On peut bien continuer à sortir le Livre d'Enoch au catéchisme …. ça entretient les symptomes !




Rappelons que ce livre est unapocryphe, qu'il a été perdu puis retrouvé et que les ThéologiensChrétiens ont ensuite caché ce livre parce qu’il parlait « dusexe des anges » en autre chose !

http://www.paraexodus.com/theologie-f13/le-livre-d-enoch-t930.htm?highlight=enoch

http://www.paraexodus.com/sagesse-du-monde-f14/le-livre-d-enoch-t389.htm?highlight=enoch
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