L'exode du Paranormal
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'exode du Paranormal

Venez ici, découvrir le paranormal dans un état d'esprit zen et festif !!!
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesConnexionS'enregistrer
Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal
-40%
Le deal à ne pas rater :
Lego 40747 Les Jonquilles à 8,98€ / 40725 Les Fleurs de cerisier ...
8.98 € 14.99 €
Voir le deal

 

 Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé

Aller en bas 
AuteurMessage
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 13:46

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé
Par Arnaud Aubron | Les Inrocks (et ex-Rue89)

Le nouveau spot de prévention a engendré malgré lui le plus vaste débat sur la dépénalisation depuis des années.


Les spécialistes appellent cela « l'effet boomerang ». Ou comment se prendre en pleine tronche et en quatre actes une somme toute anodine campagne antidrogues qui a relancé, via Daniel Vaillant, le débat endormi sur la légalisation de l'usage de cannabis.

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 1Ardisson provoque un faux départ


Tout commence le 5 octobre, lorsque la ministre de la Santé Roselyne Bachelot lance la campagne de prévention « Drogues : ne fermons pas les yeux ». Des clips télé, des spots radio et un site Web pour
« rappeler la dangerosité des drogues ». Mais le spot télé utilise l'image de Thierry Ardisson avec ce commentaire : les drogues, « on en rigole même à la télé ». (Voir la vidéo)



Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 684293 Cette vidéo n'est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte
aux droits d'auteur soumise par Agence de Publicité Leg.



Coup de fil de Rue89 à l'animateur qui ne connaissait pas le clip. « Choqué et abusé », il demande le retrait de son image. Le clip, diffusé le jour même à la télé, est immédiatement remonté. Voilà pour la forme.

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 2La colère des associations


Sur le fond cette fois, les associations antiprohibitionnistes ou de prévention voient rouge. L'Association française de réduction des risques condamne une campagne allant « à contre-courant » des évolutions internationales, « jetant l'opprobe » sur les consommateurs de drogues et « balayant dix années de maigres progrès ».
Elle déplore enfin que « les professionnels de l'usage de drogues et les organismes qui les représentent n'aient pas été associés en amont de cette campagne ni même informés de son lancement ».
« Après l'action, la régression », déplore de son côté Act-Up :
« Avec leur message sur la peur, les pouvoirs publics ne font que renforcer, voire aggraver, la stigmatisation à l'encontre des usager(e)s et nous renvoient vingt ans en arrière. »
Auto-support des usagers de drogues (Asud) et l'Association nationale des intervenants en toxicomanie et en addictologie (Anitea) regrettent une campagne qui « décline sous un habillage moderne et plutôt réussi des idées toujours aussi anciennes et confuses sur la dangerosité des drogues ». Enfin le Circ dénonce la « diabolisation du cannabis ».

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 3Daniel Vaillant sort le PS de la léthargie


Le monde politique, qui évite pourtant soigneusement le sujet depuis quelques années, ne tarde pas à se réveiller. Le Parisien a ainsi l'idée d'aller demander ce qu'il pense de cette campagne à l'ex-ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant. Qui réaffirme des propos déjà tenus en 2003 dans Libération :
« Ne faudrait-il pas prendre le pari de légaliser la consommation personnelle de cannabis à travers un contrôle de la production et de l'importation, comme c'est le cas avec l'alcool ? »
Un net progrès (ou recul, c'est selon) par rapport aux positions du parti. Sur Rue89, Najat Belkacem, responsable des questions de société, lui emboîte le pas :
« Quand un jeune sur deux fume du cannabis, on peut dire que ça ne va pas. Réglementer sa production, sa vente et sa consommation permettrait sans doute de contrôler un peu mieux la situation. »
Assouline, Lebranchu et Sapin se disent plutôt pour. Bianco et Valls sont contre. L'UMP est contraint à s'exprimer, par la voix d'Eric Ciotti, secrétaire national à la sécurité :
» [L'UMP est] fermement opposée à toute tentative de légalisation du cannabis ou des drogues dites douces qui conduisent inexorablement à l'usage de drogues de type cocaïne ou ecstasy. »
A l'Assemblée, nos confrères de SoYouTV sont allés demander aux députés s'ils envisageaient de fumer un pétard si le cannabis était légalisé. Réponse négative, mais aucun ne s'appuie sur l'interdit pour
justifier le fait qu'il ne fume actuellement pas. (Voir la vidéo)





Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 4 Un effet plus que douteux sur les jeunes

Bref, alors que la question semblait tranchée depuis la fin du gouvernement Jospin -qui avait opéré de timides avancées en la matière-, le débat repart et se retrouve sur tous les médias, télé comprise. Pour quel effet ?
C'est là qu'intervient le fameux « effet boomerang ». Selon plusieurs études américaines, non seulement les campagnes télé alarmistes du gouvernement fédéral n'incitent pas les jeunes à arrêter de consommer de la marijuana, mais elles peuvent même les y inciter !
Des chercheurs de l'université San Marcos, au Texas, ont ainsi étudié plus de 200 adolescents confrontés à ces spots. Pour eux :
« L'exposition à des publicités anticannabis peut non seulement changer positivement la manière dont les téléspectateurs voient la substance, mais peut aussi accroitre directement le risque d'utilisation de cannabis. »
Les raisons en seraient que l'exagération excessive heurterait le bon sens des jeunes qui connaissent les effets de la substance et provoquerait un sentiment de rejet capable de les pousser à passer à
l'acte. Un comportement qui n'a pas été relevé pour les publicités antitabac.
Une étude que n'avaient sûrement pas lu les promoteurs de la campagne française.
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:04

La méphédrone, alternative légale (et puissante) à la cocaïne
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 |


Disponible sur Internet, la drogue de synthèse méphédrone inquiète les soignants et défie les autorités. Un psy raconte ses effets.




Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Lephedrone_drogue_manchette
Elle n'aurait fait qu'un mort en Grande-Bretagne, où elle sera interdite à partir du 16 avril. La méphédrone, drogue de synthèse en vente libre sur Internet, inquiète déjà en France. Psychiatre au centre de traitement des addictions de l'hôpital Paul Brousse de Villejuif, Laurent Karila constate la multiplication rapide des consommations.
Cinq patients en quinze jours lui ont raconté leurs prises, qui se sont toujours déroulées « dans un cadre festif ». Ceux qui en ont consommé n'ont pas tardé à réaliser son danger.
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Mephedrone_sachet_drogueLe docteur Karila reçoit chaque semaine une trentaine de toxicomanes (essentiellement des cocaïnomanes) qui décident de se sevrer par un traitement mêlant consultation psy et médicaments, avec une hospitalisation si besoin.
Avec d'autres addictologues, il s'inquiète surtout de la disponibilité de la méphédrone :
« Il y a ce côté commandé sur Internet et livré à la maison. C'est tranquille. On peut mourir chez soi sans que personne ne le sache. »

Une seule overdose a été confirmée médicalement, en 2008, en Suède.

En injection « jusqu'à épuisement du stock »

Ses patients lui ont décrit des effets proches de la cocaïne :
« Ils ont ressenti des effets euphorisants, empathogènes [qui facilite les contacts sociaux, ndlr], certains ont décrit un sentiment de grand calme et de bien-être, parfois de toute puissance ou d'accélération des pensées.
Tous trouvent globalement que ça ressemble à la cocaïne ou à l'ecstasy, même en mieux pour certains. Ses effets durent deux à cinq heures, soit bien plus que la coke.
Ceux qui en ont sniffé ont parfois ressenti des douleurs au nez et ceux qui en ont pris en injection décrivent des envies compulsives fortes. Ils en ont parfois consommé jusqu'à épuisement du stock, ce qui peut faire jusqu'à trois grammes.
Certains ont dû gérer la descente avec de la cocaïne ou du cannabis, des tranquillisants ou du GBL. Beaucoup se rendent compte qu'ils peuvent s'accrocher rapidement. »

« Dans tous les témoignages revient la référence à la MDMA, substance active de l'ecstasy » rapporte Arnaud Aubron sur son blog Drogue News. Une consommatrice lui a raconté :

« Le lendemain [de la consommation], l'effet physique est plus fort qu'avec la MDMA. Et on ne sait pas ce qu'il y a dedans ni les effets secondaires. »

Si la méphédrone se présente parfois sous l'apparence d'un engrais, sur les sites qui en vendent, dans les cas décrits par le psychiatre, les consommateurs savaient ce qu'ils prenaient.

Si elle disparaît, d'autres la remplaceront

Elle se trouve en quelques clics sous de nombreux noms, « Bubbles », « NeoDove », 4-methylephédrone, 4 MMC, M-Cat ou « Miaou Miaou » (en référence au « cat »), à un tarif très bas, 10 à 15 euros le gramme (plus de deux fois moins cher que la cocaïne). Cette alternative légale à
la cocaïne, qui a le même aspect, est fabriquée par des chimistes très malins à partir d'une forme synthétique de cathinone, le constituant naturel du khat, cette plante stimulante qui se mâche au
Moyen-Orient.
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rapport_drogue_mephedroneAvant de se prononcer, la France attend en mai une évaluation des risques, menée conjointement par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) et Europol, indique un rapport de l'OFDT.
La commission des stupéfiants et des psychotropes de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) pourrait la classer « avant l'été » comme substance illicite.
Mais globalement, cette drogue défie les politiques répressives. Son interdiction pourrait ne rien résoudre tant elle risquerait d'être vite remplacée par un produit de synthèse similaire.
Drogue News prévient que « si la méphédrone est interdite, les prétendants au trône s'appellent entre autres buphedrone, flephedrone, MDAI, MDVP, désoxypipradol… »
Au niveau européen, la méphédrone est déjà interdite au Danemark, en Suède, en Allemagne, en Norvège, en Croatie, en Estonie, en Roumanie… et à partir de ce vendredi, les clubbers anglais devront se passer de celle qu'ils appellent la « killer party drug ».
Photos : de la méphédrone
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:08

« Il faut des champs de pavot et d'herbe en Ile-de-France »

Par Guillemette Faure | Rue89 |


Stéphane Gatignon, maire Europe Ecologie de Sevran, veut « aller plus loin que la dépénalisation » des drogues.



Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé RTR1OH0T
Lundi, 200 policiers ont été déployés dans une cité sensible de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) pour une opération antidrogue au cours de laquelle quinze personnes ont été arrêtées.
Deux semaines plus tôt, une saisie d'un million d'euros était réalisée à Tremblay-en-France. Des résultats qui n'impressionnent pas outre mesure Stéphane Gatignon, conseiller de Seine-Saint-Denis, qui souhaite « la sortie de la prohibition ».

Rue89 : Qu'entendez-vous par « la sortie de la prohibition » ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Stephane_GatignonC'est la grande hypocrisie de la société française : 3,9 millions de personnes
consomment régulièrement du cannabis, 12 millions y ont déjà touché.

On est dans une situation de déni. Il faut ouvrir le débat. On ne peut pas continuer. Sinon, demain ce sera l'armée qui sera dans nos villes pour gérer l'espace public pour faire en sorte que les gens
puissent circuler.

A Sevran, on est une plaque tournante sur le Nord-Est de l'Ile-de-France, le trafic est lié aux questions de démocratie quand les gens ne peuvent plus circuler, il peut provoquer des tempêtes de
violence urbaine, tient l'économie locale. Ca ne peut pas durer comme ça.


Vous ne croyez pas à l'efficacité de ces saisies ?
Des saisies record, il y en a encore eu une avec un camion à Villiers-le-Bel il y a six mois. Des saisies record, il y en aura d'autres puisqu'il y a beaucoup de drogue qui circule. Mais le trafic va se structurer.
A Sevran, il y a quatre ou cinq ans, on avait encore des grosses saisies. Ensuite, le trafic se structure : au lieu de tomber sur un appart avec la drogue, l'argent et les armes, tout est réparti en plusieurs apparts avec un système de nourrices.

Vous souhaitez une dépénalisation ?
On est déjà en semi-dépénalisation puisque si vous vous trimbalez avec un joint, vous ne risquez pas grand chose. Je veux aller plus loin que la dépénalisation.
Les Hollandais, qui ont dépénalisé, ne sont pas allés assez loin. Ils sont tous seuls dans leur coin alors qu'il faut traiter le problème de trafic au niveau européen. La Hollande n'a pas travaillé sur les lieux
d'approvisionnement. Les trafiquants les tiennent toujours.

On peut imaginer avoir des circuits courts, des champs de pavot ou d'herbe en Ile-de-France… Il faut un débat global. On ne peut pas rester dans ce qu'on fait aujourd'hui.
Photos : Champ de pavot en fleurs, le 9 avril 2007 en Afghanistan
(Ahmad Masood/Reuters). Stéphane Gatignon, le 12 janvier 2010 (Charles
Platiau/Reuters).
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:14

En Californie, la loi de 1996 qui autorise les malades à se soigner avec du cannabis est largement détournée. Reportage.


Le moins qu'on puisse dire, c'est que Ras Edward Forchion, alias « the Weed Man », n'est pas très regardant lorsqu'il s'agit de contrôler l'identité et les ordonnances de ses « patients ».
Sont-ils en règle avec la loi ? Pour certains d'entre eux, cela semble douteux. Il est environ minuit sur Hollywood boulevard. La limousine de Bong Rip, un militant forcené de la légalisation de la marijuana, vient de me déposer devant Liberty Bell Temple, le dispensaire du rastafarian. (Voir la vidéo mise en ligne par Ras Edward Forchion, 11 minutes)

Liberty Bell Temple - virtual tour from Edward Forchion on Vimeo.







En France, un dispensaire est un lieu où officient des médecins en blouse blanche équipés de stéthoscopes, d'outils pour ausculter les oreilles, le pouls et le reste. En Californie, et surtout à Los Angeles, c'est un espace « holistique » où est vendue la marijuana, sur ordonnance.

En principe, il faudrait souffrir d'une maladie sérieuse, comme un cancer, pour l'obtenir. Mais si j'en crois une dizaine de personnes de mon entourage qui fument maintenant du « pot » légalement, il suffit finalement de se plaindre de migraines ou d'un mal de dos auprès d'un médecin compréhensif pour y avoir droit.

Je vous raconte l'histoire de ma virée chez Ras parce que le procureur de Los Angeles, Steve Cooley, vient d'annoncer un prochain raid sur les dispensaires du comté. Pour l'instant, il n'en a cité qu'un, Organica, contre lequel il a déjà entamé des poursuites judiciaires. Mais les 800 autres ont les pétoches. Pour Cooley :
« La vaste majorité des dispensaires opèrent illégalement, ils vendent de la marijuana illégalement, selon notre théorie. »
Le « weed man » serre les fesses. Avant d'ouvrir son « temple » à Hollywood, il vendait de l'herbe illégalement dans le New Jersey et s'était fait arrêter plusieurs fois. En Californie, il peut se tenir
fièrement debout derrière son comptoir et ses dizaines de bocaux remplis de différentes variétés de cannabis, créer des emplois et fumer ses gros joints ou son « bong » sans être inquiété. « Au contraire, rigole-t-il. Si je suis vandalisé, la police me protège ! »


250 grammes de stock, entre 6 et 12 plantes cultivées

Petit retour en arrière. En 1996, les électeurs californiens ont voté, par référendum, le « Compassionate Use Act », une loi légalisant l'utilisation de la marijuana pour combattre la douleur ou la maladie.
Sept ans plus tard, un autre décret, adopté par le Sénat cette fois, autorise la fixation de limites quant aux quantités autorisées à être possédées (250 grammes) ou cultivées (de 6 à 12 plantes). La loi protège également les médecins qui prescrivent le cannabis contre les poursuites judiciaires.
En 2007, 186 dispensaires détenteurs d'une licence sont répertoriés à Los Angeles. Le parquet gèle leur nombre, jugé suffisant. Pourtant, ils se multiplient bientôt.
Liberty Bell Temple a donc pignon sur rue, mais on y entre quand même par une porte de derrière, sécurité oblige. Comme on pouvait s'y attendre, les dispensaires ont en effet généré une petite délinquance dans les quartiers où ils se sont installés. Les clients viennent avec de l'argent en poche, puisqu'il faut payer cash. Et puis il y a les stocks de marijuana, bien tentants.

Un garde se tient donc devant une porte métallique en nid d'abeille verrouillée. Son boulot est de vérifier l'identité des clients. En principe, ils doivent être consignés dans un registre qui contient
également une copie de leur ordonnance. J'observe que plusieurs d'entre eux entrent pourtant sans montrer leur carte d'identité. « Des habitués », commente Ras.


« Mon ordonnance est périmée »

Au fond du dispensaire a été aménagé une sorte de salon. Enfoncées dans des canapés et des fauteuils râpés, quatre femmes mûres tirent sur des pipes.
La majorité des clients, ou plutôt des « patients », comme les appellent Ras et ses employés, ont quand même des têtes de « stoners », pas de grands malades. J'observe encore que peu d'entre eux produisent une ordonnance. Je m'étonne et interroge Ras : « Tu ne leur demandes pas leur ordonnance ? » « Non, on les connaît, me répond-t-il. On les a déjà dans nos dossiers. »
Je me tourne alors vers un « patient », un type d'une vingtaine d'années qui regarde la marijuana avec concupiscence et fourre son nez dans tous les bocaux :
« Vous avez une ordonnance ? »
« Oui », me rétorque le jeune.
« Ça vous ennuierait de me la montrer ? »
« Non, mais bon, elle est périmée. »
« Bon alors, tu t'es décidé pour quel médicament ? », finit par lui demander Ras en désignant les bocaux. Le jeune fait son choix et sort 60 dollars. Quelques grammes de marijuana sont placés dans un récipient pharmaceutique orange.
Pendant ce temps là, Ras a fourré un bong (une pipe à eau) et s'est mis à inhaler furieusement. Il passe la pipe à Bong Rip et au chauffeur de sa limousine, une grande blonde replète. Elle se met elle aussi à fumer. Je pense, « zut alors », elle va être dans un bel état pour conduire.

La marijuana d'aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. D'après les hommes du commando antidrogues CAMP (Campaign against marijuana planting) que j'ai récemment suivis dans leurs opérations, le taux de THC, principale substance psychoactive du cannabis, se situe actuellement autour de 26% (il y a vingt ans, le taux oscillait entre 4 et 6%). Une taf et vous êtes complètement dans les choux.
Vers 1 heure du matin, le va-et-vient ne s'est toujours pas calmé dans le dispensaire.

C'est l'heure pourtant de repartir dans la limousine de Bong Rip, une célébrité dans le cercle des militants pro-légalisation. N'est-il pas le général en chef de la World Stoner Army ? Un personnage, assurément, que je vous présenterai dans une prochaine note.
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:24

« Le cannabis peut redonner envie de vivre à un malade »

Par Arnaud Aubron | Les Inrocks (et ex-Rue89)


Journaliste, auteure, éditrice, fondatrice du Musée du fumeur, grande connaisseuse des plantes en
général et des plantes psychotropes en particulier, Michka a publié depuis 1978 une demi-douzaine d'ouvrages sur le cannabis, dont elle est probablement l'une des meilleures spécialistes. Elle a répondu à vos questions.


Le tchat en intégralité






Question par question
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outVinzsec Le chanvre est une plante intéressante pour de multiples usages (…) pourtant la majorité des gens restent focalisés sur ses propriétés psychotropes. A votre avis, quelle
est l'origine de cette diabolisation ?

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outWatashi_baka Pourquoi l'usage médical du canabis reste tabou en France ? Y a-t-il eu à l'époque un tel débat sur la morphine (base pour faire de l'héroïne, autrement plus violente) ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outInfodrogue Je vois beaucoup de gens qui font l'apologie du cannabis en tant que médicament… Mais soyons honnête, est-ce réellement pour les malades qu'ils se passionnent ? ? ?

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outManu de la bas Les nombreuses études sur le sujet diffèrent particulièrement suivant le pays d'origine… Les législations locales influençant sûrement les contenus…
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outManu de la bas Le cannabis en tant que médicament possède-t-il aussi son lot d'effets secondaires chiants ou néfastes, au même titre que la plupart des médicaments mis sur le marché ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outManu de la bas Le cannabis a-t-il son lot d'effets secondaires chiants ou néfastes, au même titre que la plupart des médicaments mis sur le marché ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outAlaixh Pourquoi ne pas faire de médicaments à base de THC ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outMamz On commence à bien connaître les effets thérapeutiques du cannabis en cas de douleurs physiques ou de perte d'appétit, etc. Mais qu'en est-il dans le cas de maladies comme la dépression par exemple ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outFulmens Est-il vrai que le corps ne sait pas éliminer efficacement le THC, et que donc celui-ci s'accumule dans les tissus ; si bien que plusieurs mois après avoir fumé, on peut, lors d'une décharge d'adrénaline, se trouver complètement « out » et incapable de faire quoi que ce soit ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outTyrian Le cannabis n'est pas neurodestructeur mais bien pire : il sature les synapses de manière permanente. Les neurones ne sont pas détruits mais fonctionnent mal, des zones du cerveau se retrouvent isolées. Sur du long terme, c'est beaucoup plus nuisible…
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outVinzsec Existe-t-il des anti-douleurs sans « défonce » ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outWatashi_baka Les laboratoires français ne risquent-ils pas de se retrouver à la traîne si les effets pharmaceutiques du cannabis sont averés ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outArnaud Aubron Quel regard portez-vous sur l'évolution de la Californie dans le domaine du cannabis thérapeutique ?
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outSatorarepo Bon courage Michka, tu vas te retrouver avec tous les marchands de médocs toutes dents dehors.
Cette plante a-t-elle des propriétés anti-grippales ?

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Rond-question-outVinzsec Vous ne vous définissez pas comme une militante procannabis, mais vous aidez certaines personnes qui ont des démêlés avec la justice à cause de cette plante. Parce que vous avez eu à affronter une plainte d'une personne connue pour son rejet et son combat contre le cannabis ?


Avant le tchat

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé RTXBW0I
Aux Pays-Bas, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Finlande… les vertus médicales du cannabis sont peu à peu reconnues, les malades le réclament, les scientifiques s'y intéressent et les pouvoirs publics permettent à des expérimentations de se mettre en place.

Mais en France, rien. Comme celui de Tchernobyl, le nuage de fumée cannabique semble s'être arrêté à nos frontières.

Le chanvre est pourtant l'une des plus anciennes plantes médicinales connues. Stimulant de l'appétit, il a été redécouvert comme thérapie dans les années 80 pour les malades du sida qui perdaient trop de poids.
Ses vertus antinauséeuses seront ensuite utilisées pour les malades du cancer en chimiothérapie. On l'utilise également pour le glaucome, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson…

Mais en France, plus gros consommateur de médicaments, le cannabis médical reste uniquement considéré comme le cheval de Troie de la légalisation du cannabis récréatif. Et ses laudateurs tombent toujours sous le coup de la loi.
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 2009_08_09_Michka_cannabisJournaliste, auteure, éditrice, fondatrice du Musée du fumeur, grande connaisseuse des plantes en général et des plantes psychotropes en particulier, Michka a publié depuis 1978 une demi-douzaine d'ouvrages sur le cannabis, dont elle est probablement l'une des meilleures spécialistes.
Elle a publié ce printemps, avec des médecins et des spécialistes internationaux de cette plante, « Cannabis médical - Du chanvre indien au THC de synthèse » (Mama éditions) et sera, mardi à 16h00,
l'invitée du tchat vidéo de Rue89
. Vous pouvez d'ores et déjà lui poser vos questions dans les commentaires ci-dessous.

En attendant, et pour faire avancer le débat, nous publions le témoignage de vinczec, riverain de Rue89, atteint d'une affection aux nerfs crâniens qui a choisi, pour lutter contre sa douleur, d'utiliser du cannabis. Il en explique les raisons.
Malade, j'ai préféré le cannabis aux opiacés


Depuis plus d'un an je passe une bonne partie de ma vie dans des hôpitaux pour tenter de soigner une atteinte des nerfs crâniens. Cette atteinte génère une paralyse oculaire douloureuse, une diplopie (je vois double), une aphonie, de grosses difficultés pour
avaler et des douleurs violentes.


Au début pour traiter la douleur, le staff médical m'a prescrit du di-antalvic.
Ce mélange provoquait des vertiges et était inefficace pour combattre les douleurs oculaires.

Je suis alors passé au stade supérieur, le chlorhydrate de tramadol, un opiacé synthétique à libération prolongée. Ce médicament peut poser quelques soucis. Il ne provoquait chez moi que des problèmes de constipation, de bouche sèche et de sueurs.
Les douleurs continuant à augmenter, je suis passé à des antalgiques plus puissants, un mélange d'opium, de paracétamol et de caféine qui ontaggravé les effets secondaires décrits plus haut. De plus je me suis retrouvé dépendant et continuellement endormi, la caféine et les excellents articles de Rue89 n'y faisaient rien, je n'étais plus que l'ombre de mon ombre. Les douleurs étaient toujours là même si elles semblaient plus distantes, comme ma vie.
Aucune idée préconçue contre le fait de fumer un joint



Je me suis alors souvenu d'un article sur le cannabis et ses effets anti-douleurs. Des amis se sont proposés de m'en fournir en allant aux Pays-Bas, solution qui me plaisait plus que le petit fournisseur du coin. J'avais fumé dans ma jeunesse et je n'avais aucune idée préconçue contre le fait de fumer un joint de temps en temps.
Après mon premier joint, les douleurs ont diminué notablement. De plus le lendemain le soulagement continuait et me permettait même de récupérer un peu de mobilité oculaire. En toute discrétion, un des médecins qui me suivait a constaté l'amélioration, il en a été
stupéfait.

La prise de cannabis m'a permis non seulement de diminuer grandement les douleurs et d'améliorer ma situation, mais a aussi réglé mon problème de dépendance à l'opium, a diminué fortement la constipation et me permet de dormir sans prendre de somnifère.

Seul problème : juste après avoir fumé j'ai des soucis de mémoire immédiate, je peux très bien avoir oublié le début de ma phrase quand j'en arrive à la fin. Pour éviter ce désagrément, je vais dormir après avoir fumé.

Depuis, je navigue entre les joints qui me soulagent grandement et les opiacés qui n'ont que peu d'effets sur les douleurs quand je ne peux pas me fournir en cannabis, ou lorsque je fais des examens médicaux pour éviter de fausser les symptômes (la méconnaissance des effets thérapeutiques du cannabis en France est telle qu'il vaut mieux prendre
cette précaution).

Donc, messieurs et mesdames nos gouvernants : à quand la légalisation de cette plante nettement moins néfaste que l'opium et autres opiacés ?

Cannabis médical - Du chanvre indien au THC de synthèse,de Michka (Mama éditions 2009, 272 pp., 15,5€)
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:28

Objectif : Présenter le système cannabinoïde et les données pharmacologiques récentes de ces dérivés dans le traitement de la douleur.Sources de données : Recherche dans la base de données Medline® des articles en langue française et anglaise publiés depuis 1966. Utilisation également de données tirées d’ouvrages traitant du cannabis.

Sélection des travaux :
L’ensemble des documents pertinents sur le thème a
été retenu.

Extraction des données :
Toutes les données en rapport avec le thème ont été recherchées.

Synthèse des données :
Récemment dCampagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 2c8importants progrès ont bouleversé les connaissances de
la pharmacologie des dérivés cannabinoïdes. Les constituants psychoactifs du Cannabis sativa ont été isolés, des cannabinoïdes synthétiques ont été développés et un système endocannabinoïde a été
identifié ainsi que les récepteurs et les ligands qui le constituent.
Les données recueillies en laboratoire et les témoignages cliniques sont très fortement en faveur des propriétés analgésiques des cannabinoïdes sur les douleurs inflammatoires et neuropathiques. Des sites dCampagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 2c8action analgésique ont été mis en évidence dans le cerveau, la moelle épinière et à la périphérie avec pour ces deux dernières localisations la perspective de dissocier les effets analgésiques des effets psychotropes.
Des essais cliniques sont aujourdCampagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé 2c8hui nécessaires pour évaluer la place des dérivés cannabinoïdes en pratique clinique ; ceci toutefois à condition de disposer de cannabinoïdes présentant un ratio biodisponibilité / effet thérapeutique satisfaisant.

Conclusion :
Le système cannabinoïde représente une piste majeure dans la lutte contre la douleur et son potentiel thérapeutique devrait être évalué prochainement par la mise en place d’études cliniques.
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:30

Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Index

http://www.museedufumeur.net/accueil/mdfFR.html
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Empty
MessageSujet: Re: Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé   Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Campagne antidrogues du ministère : l'arroseur enfumé
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La campagne choc

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'exode du Paranormal :: CONSPIRATIONS :: CONSPIRATIONS :: DOSSIERS SPECIAUX-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser