"Je ne suis pas un génie"

Un génie des maths refuse un prix d'un million de dollars




Capture d'écran du Daily Mail.

Grigori Perelman, un mathématicien russe, a refusé une récompense d'un million de dollars pour avoir résolu la conjecture de Poincaré.

Le génie des maths, considéré comme l'un des plus brillants de notre époque, est parvenu en 2003 à résoudre l'un des problèmes mathématiques les plus complexes du monde. A 43 ans, il s'est vu décerner le 18 mars dernier le "Prix du millénaire" par l'Institut Clay de mathématiques pour ses travaux. Avec, à la clé, une récompense d'un million de dollars qu'il a décliné lundi.

"Soit une variété compacte V simplement connexe, à 3 dimensions, sans bord. Alors V est homéomorphe à une hypersphère de dimension 3". Voilà le problème posé par Henri Poincaré en 1904 et portant sur la caractérisation de la sphère à trois dimensions.

Perelman, alors chercheur à l'Institut Steklov de Mathématiques de Saint-Pétersbourg, publie ses travaux en 2002 sur une plateforme internet gratuite destinée aux scientifiques.

Dépassé
En 2005, quelque peu dépassé par la situation, il quitte ses fonctions à l'Institut Steklov où il travaille depuis quinze ans.

Mais ce n'est qu'en 2006 que la communauté scientifique reconnaît officiellement la résolution d'un des sept problèmes mathématiques les plus ardus au monde.

"Je ne suis pas un génie"
Le 22 août 2006, Grigori Perelman se voit décerne la médaille Fields, la plus haute distinction décernée dans le domaine des mathématiques. Il n'ira jamais la chercher, expliquant qu'il ne souhaitait pas "être
exposé comme un animal dans un zoo". "Je ne suis pas un héros de mathématiques, lance-t-il. Je ne suis même pas un génie, c'est pour cela que je ne veux pas que tout le monde me regarde", avance-t-il.

Depuis, il vit reclus dans un petit appartement de Saint-Pétersbourg avec sa mère. Selon l'une de ses voisines l'homme mènerait une existence très discrète et vivrait dans des conditions plus que rudimentaires: "J'ai été une fois dans son appartement et j'ai été abasourdie. Il y a seulement une table, un tabouret et un lit avec un matelas crasseux cédé par les anciens locataires".

Selon divers sources, Grigori Perelman aurait cessé toute recherche dans le domaine des mathématiques.
(vt)

Le génie peut se dire des personnes ou des choses.
Il s'agit de l'ensemble des caractères particuliers, qui forment la nature propre d'un être, d'une réalité vivante, d'une œuvre, son originalité et son individualité.
Il apparaît comme l'aptitude supérieure de l'esprit qui élève un homme au-dessus de la commune mesure et le rend capable de créations, d'inventions.

Si sans le travail le génie n'est rien, l'ardeur au travail ne pourra jamais permettre d'égaler une création géniale.

Pour s'efforcer d'expliquer le génie, il faudrait pouvoir le reconnaître avec certitude. On se posera d'abord la question de l'origine du génie. Y a t'il des principes qui commandent au surgissement du génie ? Peut- on les identifier ? Et qui est-il capable d'en juger ?

Le génie en effet, est une intelligence extraordinaire et indissociable de l'inspiration. Il évolue cependant dans un entourage ordinaire ; cet entourage, qui n'est pas à sa hauteur, ne pourra pas saisir la mesure du génial.
Or, comment obtenir une explication du génie s'il dépasse ses observateurs ? La nécessité de l'identification du génie, quoique limitée, semble un préalable indispensable à l'explicitation du génie.

La complexité de l'identification du génie est frappante dans la non reconnaissance du génie. C'est à dire que le génie, compris comme une capacité intellectuelle extraordinaire qui invente, conçoit et produit du nouveau peut ne pas être perçu par l'intelligence ordinaire des hommes.
Giordano Bruno par exemple fut condamné à mort pour ses audaces théologiques et cosmologiques.


Bah voilà !
Je vous ai planté le décor ....
Lachez-vous !