L'exode du Paranormal
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 Sacrifices d'albinos

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geranium
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MessageSujet: Sacrifices d'albinos   Sacrifices d'albinos Icon_minitimeLun 8 Mar - 14:37

En Tanzanie, un bras d'albinos est vendu 2 000 euros
Par Arnaud Bebien | Journaliste


Sacrifices d'albinos Femme_albinos
(De Tanzanie)
Depuis 2007, plus de 50 albinos sont morts. Des dizaines d'autres ont été mutilés.

A l'origine de ces persécutions : des croyances. Leurs membres sont utilisés pour la préparation de « potions » par des sorciers.


Déjà victimes de cancers de la peau et mal-voyants en raison du faible taux en mélanine contenu dans leur peau, les 150 000 albinos de Tanzanie se retrouvent marginalisés.
Leur maladie, l'albinisme, est une anomalie génétique caractérisée par une absence de pigmentation de la peau, des poils, des cheveux et des yeux.


Si aux Etats-Unis ou en Europe, une personne sur 20 000 est albinos, ce taux descend à un individu sur 4 000 en Afrique. Victimes d'attaques les albinos de Tanzanie vivent barricadés.

Les agressions dont ils sont victimes surviennent principalement dans les zones reculées bordant le lac Victoria, dans la partie Ouest de la Tanzanie. En effet, selon des témoignages, des pêcheurs du lac et des mineurs des gisements d'or de la région utiliseraient leur sang pour s'attirer la chance.

Les sorciers s'attachent les services de tueurs, des individus facilement manipulables, en quête d'argent. Tuer un albinos, ça rapporte.
On parle de 2 000 dollars pour un bras.


Des tarifs qui ont pu être vérifiés avec l'attaque perpétrée le 18 octobre 2008 contre Mariam Stanford, une albinos de 28 ans, dans la région du lac Victoria. Selon elle, ses agresseurs devaient recevoir plus de 4 000 dollars, en échange de ses bras. L'attaque, qui s'est déroulée de nuit, fut des plus barbares, comme elle a pu le raconter au quotidien tanzanien The Guardian dans son édition du 31 janvier dernier.


« Il m'a coupé d'abord le bras gauche, puis le droit »

« Il était minuit ou une heure du matin. Quelqu'un a frappé à ma porte, puis est entré soudainement dans ma maison. J'ai été éblouie par une torche, et j'ai vu alors mon propre voisin tenir un couteau de boucher…

Il m'a coupé d'abord le bras gauche, puis le droit. Je hurlais à l'aide, mais personne ne venait, pas même mes parents qui dormaient à coté. Mais je ne savais pas que pendant qu'on m'attaquait, d'autres avaient attaché mes parents.

Ils ont pu se libérer, et m'ont trouvé dans une mare de sang après le départ des assassins. Quand je leur ai dit que c'était notre voisin qui m'avait coupé les mains, ils se sont rués chez lui. Il tremblait, les mains recouvertes de sang. Mes parents l'ont battu, mais il n'a jamais avoué qui étaient ses complices. »
Plus d'un an après les faits, tous les coupables n'ont pas été arrêtés. Les sorciers profitent de l'ignorance d'une part de la population rurale, qui assimile les albinos au diable.
Ces actes barbares ont en tout cas conduit début février, aux Etats-Unis, le démocrate Gerald Conolly, membre du Congrès, à solliciter Barack Obama. Conolly a demandé au président américain de mettre
la pression sur le gouvernement tanzanien afin que cessent les assassinats d'albinos.


En Tanzanie, il y a déjà un certain temps que l'on a pris le problème au sérieux.
Le gouvernement a instauré un recensement des albinos et a mis en place un service policier qui escorte les enfants lorsqu'ils se rendent à l'école. En cas d'attaque, certains ont été équipés de téléphones portables afin de prévenir rapidement la police.


Les hommes politiques ne sont pas en reste. A l'image de Mizengo Pinda, le Premier ministre. L'année dernière, lors d'une session à l'assemblée nationale sur les albinos, il a fondu en larmes.

« Les albinos sont des êtres humains. Ils ont autant le droit de vivre que vous et moi », déclarait-il avant de marquer un long silence, accompagné de larmes.


Les meurtriers risquent désormais la pendaison

Mizengo Pinda ne jouait pas la comédie. Dans la foulée de cette déclaration, il a annoncé l'instauration de la pendaison à mort pour les assassins. En juin 2009, la cour de Shinyanga (dans l'Ouest de la Tanzanie) a d'ailleurs appliqué la sentence à sept meurtriers.

Plus récemment, le 1er février dernier, le même jugement a été retenu pour quatre tueurs par une autre cour du pays.

Dans ses vœux à la nation, au début de l'année, le président tanzanien Jakaya Kikwete a appelé à l'arrêt des assassinats. « Malgré notre campagne nationale, il y a encore trop d'attaques. Pas un seul albinos ne doit mourir pour sa couleur de peau », a-t-il déclaré.

Si 2009 a été moins meurtrier avec sept albinos tués contre 27 en 2008, les attaques, elles, ne faiblissent pas. Plus de 30 ont ainsi été répertoriées au cours de l'année passée. Sans doute en raison de la peine de mort, la tendance des agresseurs est de ne plus tuer systématiquement mais de s'enfuir. En laissant sur place le corps qu'ils ont amputé.


Photo : une jeune fille albinos dans le dortoir d'une école pour
handicapés de Kabanga, en Tanzanie, juin 2009 (Reuters/Ho New)



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MessageSujet: Re: Sacrifices d'albinos   Sacrifices d'albinos Icon_minitimeLun 8 Mar - 14:48

Un albinos : « Des sorciers font des grigris avec nos organes »
Par Charles Mouloud | Bras gauche de la Vénus de Millau


De retour en France -euh… en Bretagne, pardon- je garderai, de mon séjour au Mali entre autres, le souvenir indélébile de Salif Keita, sur scène, au « Festival sur le fleuve » de Ségou…

La présence sur la grande scène d'un groupe d'albinos, partageant l'ode à « la différence », chantée par le griot à la peau blanche, fut un moment d'une rare intensité émotionnelle.

La liesse et la communion joyeuse du public autour des albinos est le signe que quelque chose est en train de bouger autour de ces « exclus », et que le message du « Caruso africain », est désormais entendu et soutenu.

Pour autant, la question de la reconnaissance et de l'accompagnement de ces personnes, victimes d'une anomalie génétique, est loin d'être aujourd'hui résolue, ni au Mali, ni ailleurs en Afrique.


Les enfants albinos sacrifiés

Il ne suffit pas d'être le descendant d'un empereur, d'avoir le soutien du président Traoré, d'être une star internationalement reconnue pour être à même de tout résoudre… presque seul.

Aujourd'hui, des enfants albinos meurent. Sacrifiés au nom de croyances ou de rituels.

« Nous sommes noirs mais nous avons la peau blanche. J'aime ça, le métissage est joli », dit Salif Keita, également albinos.
Comme autrefois en Europe, les « roux », ou les épileptiques, « enfants de Satan » , étaient brulés , aujourd'hui encore dans une dizaine de pays d'Afrique, du Ghana à la Tanzanie, en passant par le Burkina, la Guinée ou le Mali, des infanticides sont commis.
Des meurtres rituels, animés par des sorciers utilisant les organes pour la préparation de breuvages
« magiques », continuent à mettre en danger cette population.


La méconnaissance de la maladie génétique, l'absence de relais d'information et d'éducation autorisent l'obscurantisme à perdurer.

Propos d'albinos, tenus lors du téléthon :

- « On nous rejette
- Quand on passe devant des gens, ils crachent pour conjurer le mauvais sort

- A l'école, les enseignants ne veulent pas nous mettre devant
- A l'approche des élections, certains politiciens nous tuent pour faire des sacrifices, pour gagner les élections
- Des sorciers nous tuent et font des grigris porte-bonheur avec nos organes … »

L'albinisme est une maladie génétique qui se caractérise par une absence de pigmentation de la peau, des poils, des cheveux, des yeux, due à l'absence de mélanine dans le corps.




Depuis trois ans, existe au Mali, au pied de la colline présidentielle, la fondation « Salif Keïta pour les albinos ».

Mamoutou Keïta, ami de longue date, ex manager de Salif Keitaet l'un des responsables de la fondation. Il pointe les carences, et les difficultés à faire vivre celle-ci.

« Depuis trois ans, la fondation a du mal à bien fonctionner. Nous souffrons d'un manque de communication, de relais.

Si l'an dernier nous avons pu organiser un téléthon autour de la question des albinos, avec l'aide la présence des présidents du Mali, Amadou Toumani Touré, et de l'île autonome de Grande Comore (Ngazidja) de l'Union des Comores, Mohamed Abdouloihabi, un albinos, cela est insuffisant.

Certes 50 millions de francs CFA, soit 76 000 euros, furent recueillis, mais tout reste à faire et à construire.

Salif fait des concerts, rapporte de l'argent permettant d'acheter des crèmes pour protéger la peau fragile des albinos, ou des lunettes, des casquettes, car leurs yeux sont fragiles, leur vision déficitaire…

Mais ce qu'il manque le plus, c'est une structure pérenne, pour l'information des familles et l'accompagnement de la prise en charge des albinos, dès le plus jeune âge… »

« Les crèmes, et les chapeaux, c'est bien beau, mais il faut plus »

Boubacar, lui-même albinos, est également de cet avis.


Tout en étant critique sur les actuelles actions de la fondation :

« Les crèmes, et les chapeaux, c'est bien beau, mais il faut plus et vite. Il faut des travailleurs sociaux, des relais dans les villages, des personnes éclairées qui éduquent les populations.

Mamoutou croit en l'avenir. Une fondation américaine, finance actuellement des recherches génétiques, des synergies émergent, mais il faut mutualiser et organiser les compétences.

Il y a actuellement Salif qui montre le chemin, mais il faut continuer la route… »

Nougaro chantait « Je ne suis pas noir, je suis blanc de peau »,
Salif Keita continue de chanter l'espoir. Pour un manque de peau.


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