MerciServicePublic.com sera-t-il le prochain VieDeMerde.fr ?

MerciServicePublic.com sera-t-il le prochain VieDeMerde.fr ?

Un exutoire pour usagers mécontents peut-il se transformer en business ? Le créateur de MerciServicePublic.com assure que son site n'a « pas de vocation commerciale ». Il prépare pourtant une version pour mobile et prévoit de s'ouvrir à la publicité.

« Marre de perdre son temps à longueur de journée » : le slogan de MerciServicePublic.com est direct. Le site propose même de cumuler le temps perdu par ses utilisateurs. Ce mardi à midi, le compteur affichait :

« 4 mois 17 jours 1 heure 56 minutes de perdu par 269 personnes… et c'est que le début. »

MerciServicePublic.com a été lancé discrètement le mois dernier, mais le « buzz » semble prendre. Notamment sur Twitter, où Guy Birenbaum a signalé l'existence du site ce mardi, avant de lui consacrer sa chronique sur Europe 1. Son verdict : « Plus poujado que rigolo. »

A l'origine du site, Sébastien, un professionnel du web mais aussi « un usager de la ligne A du RER » :

« C'est un site personnel, un exutoire qui joue sur le ton de l'humour. Le truc a pris tout seul. Il n'y a eu aucun travail de promotion de ma part. Si ça marche, c'est que l'idée n'est pas si mauvaise que ça. »

Un nouveau VieDeMerde.fr ?

Ce site communautaire en rappelle un autre : VieDeMerde.com, un exutoire humoristique devenu un véritable business, financé par la publicité et disposant d'une version anglophone, Fmylife.com
(pour « Fuck my life »).

Pour l'instant, MerciServicePublic.com a reçu 30 000 visites en un mois, selon Sébastien. Il explique :

« Le site n'a pas de vocation commerciale, même si je risque d'être contacté par une ou deux régies rapidement. C'est encore en phase de lancement, ça n'a pas été calculé. S'il y a une demande réelle, on verra ce qu'on en fera. Pour l'instant, il n'y a aucun “business model” derrière. »

Sébastien veut pourtant développer son site :

« Il manque encore deux ou trois choses sur le site, et je travaille sur une version pour iPhone.
L'idée, à terme, c'est d'avoir des statistiques : “Cette semaine, le service le plus bordélique est…”, et de faire réagir les services publics. »

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