L'exode du Paranormal
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 LABYRINTHE

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geranium
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MessageSujet: LABYRINTHE   LABYRINTHE Icon_minitimeVen 23 Mai - 19:27

Les Labyrinthes

"Ce qu'un homme ne sait pas ou ce dont il n'a aucune idée se promène dans la nuit à travers le labyrinthe de l'esprit"
GoetheLABYRINTHE Transp

Le labyrinthe est originellement le palais crétois de Minos où était enfermé le Minotaure et d'où Thésée ne put sortir qu'à l'aide du fil d'Ariane. Mais ce tracé complexe se retrouve à l'état naturel dans les tunnels de certaines grottes préhistoriques ; il est représenté dans le pavé des cathédrales. Tout comme en Grèce il était connu en Égypte.
Le labyrinthe permet l'accès à une finalité grâce à un voyage initiatique, et l'interdit à ceux qui n'en ont pas les "qualités" requises.
En ce sens, on a rapproché le labyrinthe du mandala, qui comporte d'ailleurs parfois un aspect de labyrinthe.

Il s'agit donc d'une figuration d'épreuves initiatiques, préalables au cheminement vers une finalité recherchée.

Les labyrinthes gravés sur le sol des églises étaient à la fois la signature de confréries initiatiques, de constructeurs et les substituts du pèlerinage en Terre Sainte.

C'est pourquoi on trouve parfois au centre, soit l'architecte lui-même, soit le Temple de Jérusalem: l'élu parvenu au Centre du monde, ou symbole de ce Centre.

Le croyant qui ne pouvait accomplir le pèlerinage réel parcourait en imagination le labyrinthe jusqu'à ce qu'il arrive au centre, au lieu saint.
LABYRINTHE Labyrinthe2
LABYRINTHE Labyrinthe-chartres
Labyrinthe de Chartes
Le parcours se faisait fréquemment à genoux. Le labyrinthe annonce la présence de quelque chose de précieux ou de sacré.

Il peut avoir une fonction militaire, pour la défense, d'un tombeau, d'un Trésor.

Il n'en permet l'accès qu'à ceux qui connaissent les plans, aux initiés.

Le centre que protège le labyrinthe sera réservé à l'initié, à celui qui, à travers les épreuves de l'initiation (les détours du labyrinthe), se sera montré digne d'accéder à la révélation mystérieuse.

Une fois parvenu au centre, il est comme consacré; introduit dans les arcanes, il est lié par le secret.

Dans la tradition kabbalistique, reprise par les alchimistes, le labyrinthe remplirait une fonction magique, qui serait un des secrets attribués à Salomon.

C'est pourquoi le labyrinthe des cathédrales serait appelé labyrinthe de Salomon.
Aux yeux des alchimistes, il serait une image du travail entier de l'œuvre avec ses difficultés majeures.

Celle de la voie qu'il convient de suivre pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures; celle du chemin que l'artiste doit tenir pour en sortir.

Cette interprétation rejoindrait celle d'une certaine doctrine ascético-mystique: se concentrer sur soi-même, à travers les mille chemins des sensations, des émotions et des idées, en supprimant tout obstacle à l'intuition pure, et revenir à la lumière sans se laisser prendre aux détours des chemins.

L'aller et le retour dans le labyrinthe seraient le symbole de la mort et de la résurrection spirituelles.
LABYRINTHE Labyrinthe-amien
Labyrinthe d'Amien

Le labyrinthe conduit aussi à l'intérieur de soi-même. C'est là, dans cette crypte, que se retrouve l'unité perdue de l'être, qui s'était dispersé dans la multitude des désirs.
L'arrivée au centre du labyrinthe, comme au terme d'une initiation, introduit dans une loge invisible, que les artistes des labyrinthes ont toujours laissée dans le mystère ou, mieux, que chacun pouvait remplir selon sa propre intuition ou ses affinités personnelles.


http://www.esonews.com/Labyrinthes/
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geranium
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MessageSujet: Re: LABYRINTHE   LABYRINTHE Icon_minitimeSam 24 Mai - 23:35

study Personnellement j'ai toujours été fascinée par les labyrinthes !

Me demandez poa pourquoi cela m'apaise rien que de les regarder ... Je cherche même pas à les résoudre !

Durant mes années d'études lors des phases mortelles, et encore aujourd'hui au téléphone il m'arrive d'en créer ...

Alors si vous avez des connaissances sur eux, de jolis exemple, ...
Faut pas hésiter un instant !

Maintenant si quelqu'un s'explique que j'en crée cela m'interresse aussi LABYRINTHE 511191

Par contre j'ai eu l'occasion de me rendre dans un labyrinthe végétal, et ça m'a poa mais poa du tout amusé ...surtout qu'on était badgé et qu'à chaque passage à certains point notre parcours était enregistré !

Bilan à la sortie : cartographie de vos déplacements et temps passé à l'intérieur !
Euh ! bah ! Euh ... pas concluant en gros j'ai tourné en rond pendant un temps trés trés long !

Parcontre j'adore marcher sur ceux situé dans les églises quand j'en trouve !!!

flower Et vous ...
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MessageSujet: Re: LABYRINTHE   LABYRINTHE Icon_minitimeDim 1 Juin - 22:58

LABYRINTHE Reims
Labyrinthe de la cathédrale de Reims


Avant d'être détruit par les chanoines au XVIIIe siècle, le labyrinthe de Reims mesurait 10, 36 mètres de large. De base carrée, il occupait les 3ème et 4ème travées de la cathédrale en partant de la façade occidentale.

Selon Dominique Naert, "le labyrinthe de Reims répond à la résolution de la quadrature du cercle : la solution qui consistait à résoudre le problème des bâtisseurs, qui ne savaient comment calculer la surface d'un cercle, était déjà énoncée 1800 ans avant Jésus-Christ, dans la papyrus de Rhind trouvé à Luxor.

En effet, si à partir du VIe siècle en Inde, les savants avaient trouvé la solution de Pi (3,1416), il faudra attendre le XVIIe siècle pour qu'en France les mathématiciens résolvent définitivement le problème.

Pour les bâtisseurs du Moyen-Age, la solution consistait à réaliser, géométriquement, un cercle de la même dimension qu'un carré dont on savait calculer la surface : de trouver ainsi la construction géométrique qui permettrait de réaliser un carré de la même surface que le cercle correspondant.

Les proportions du labyrinthe suivent les procédés mathématiques définis par Léonard de Pise (dit Fibonacci) dans son "Liber Abaci" en 1202. La suite de Fibonacci consiste à additionner les deux termes précédents (1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55 ...) et le rapport entre chaque terme (2/1 , 3/2, 5/3 ...) correspond au nombre d'or : 1,618.

La proportion 2/1 est celle de la pyramide de Khéops, des Temples Egyptiens et Grecs mais aussi celle du Temple de Salomon.

Jean Chevalier et Alain Gheerbrant soulignent que dans "la tradition kabbalistique, reprise par les alchimistes, le labyrinthe remplirait une fonction magique, qui serait un des secrets attribués à salomon.

C'est pourquoi le labyrinthe des cathédrales serait appelé labyrinthe de Salomon. Aux yeux des alchimistes, il serait une image du travail entier de l'oeuvre, avec ses difficultés majeures : celle de la voie qu'il convient de suivre, pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures ; celle du chemin que l'artiste doit tenir pour en sortir ...

http://angelsplace.club.fr/Nombred%27Or.htm
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MessageSujet: Re: LABYRINTHE   LABYRINTHE Icon_minitimeSam 11 Oct - 21:07


Le Labyrinthe, au coeur de l'Homme
‘‘ La Tradition initiatique veut que l’adepte aille, quoi qu’il arrive, jusqu’au bout de l’épreuve ’’

Chez tous les peuples de la terre, à toutes les époques, on retrouve l’utilisation religieuse et initiatique du labyrinthe. Dominique Aucher déchiffre pour nous, derrière les mythes, le sens profond du symbole.

La représentation du labyrinthe a pris des formes différentes selon les civilisations ; ce sont les valeurs culturelles. Il convient toutefois d’être conscient de l’aspect «cultuel» du labyrinthe depuis la nuit des temps. La valeur symbolique est universelle. Selon les codes de cultures et les époques, le labyrinthe a pu être figuré par un monument de pierre avec des formes de galerie ou de forteresse, par une forêt dense... tout ce qui est en analogie avec la profondeur mystérieuse de l’être où la lumière et l’ombre sont ensemble.
La force symbolique du labyrinthe est d’offrir un espace initiatique dans lequel peut se dérouler un cheminement révélateur du sens de la vie. Comme toute initiation, dans l’esprit des Traditions, le parcours du labyrinthe est jalonné de «petites morts». Il s’agit de franchir des étapes caractérisées par une séparation pour accéder à un autre regard sur soi et sur le monde, un autre état de conscience intériorisé. C’est en Soi que se trouvent la réponse, la source de nos potentialités non encore révélées qui demandent à Etre.
Le mythe essentiel de Thésée nous raconte, sur le plan subtil de l’âme, une histoire qui englobe à la fois celle de l’humanité et la nôtre. Il s’agit de lire et écouter le récit avec le cœur pour laisser vibrer en soi l’écho du divin et accepter d’être transporté dans nos zones inexplorées parce qu’indicibles.
Le mythe se situe dans l’île de Crète gouvernée par le roi Minos. Celui-ci est cruel et violent. Minos a institué un tribut de paix à Athènes, par lequel sept jeunes garçons et sept jeunes filles doivent être livrés au Minotaure tous les neuf ans. Le Minotaure est dans un labyrinthe construit dans la capitale Cnossos (connaissance) par Dédale qui est l’architecte génial de Minos. Thésée se porte volontaire pour délivrer sa nation de ce tribut. Il décide donc, comme un guerrier de la foi, d’aller occire le Minotaure. Ariane, fille de Minos qui est amoureuse du héros Thésée, décide d’aider ce dernier avec la complicité de Dédale. Ariane offre une pelote de fil à Thésée pour que, une fois l’exploit accompli, il puisse sortir du labyrinthe dont seul Dédale connaît l’issue. Sûr de cette complicité, Thésée s’en va jusqu’au fond du labyrinthe. Il y trouve le Minotaure. D’un coup d’épée, Thésée terrasse le mi-homme et mi-taureau. Thésée n’a plus qu’à reprendre le fil pour revenir sans encombres vers la sortie, vers l’entrée du labyrinthe.
Les principaux acteurs du mythe portent en eux–mêmes leur énergie propre avec la double qualité divine et bestiale, la lumière et l’ombre. L’ensemble des personnages est une composition complète de la psyché, de l’âme de chaque entité humaine. Le mythe met en jeu cinq personnages, cinq énergies avec les cinq archétypes majeurs en mouvement dans le monde du vivant. Chacun porte des qualités positives et négatives, une face visible et une autre invisible par le jeu de l’ombre et de la lumière.

Le labyrinthe et la grotte sont en relation directe en tant qu’accès au domaine des profondeurs. Si le mythe de Thésée se déroulait dans une grotte, les représentations symboliques seraient analogues. La grotte et le labyrinthe définissent un milieu souterrain sans ouverture directe extérieure vers la lumière, la clarté. Les labyrinthes définissent les constructions orientées vers l’intérieur et vers le bas, vers les profondeurs de la terre, créant ainsi cette atmosphère de caverne.
C’est le domaine de l’ombre, du mystère et de l’obscurité. C’est dans cette antre qu’est situé le purgatoire de l’âme avec la menace de l’enfer au fond, c’est-à-dire le monde infernal d’où il est difficile de sortir à moins de se laver des péchés, des fautes en relation avec le plan divin de l’être humain, pour qui n’a pas réalisé le plan personnel de son âme. Les péchés ont une autre signification que l’aspect profane chrétien. Le monde des péchés comprend du point de vue de l’âme : la souffrance, l’ignorance, la culpabilité, la honte, la punition, l’agitation et autres sentiments profondément enfouis dans notre psyché. Dans le purgatoire il y a encore de la lumière par reflet qu’il s’agit de saisir pour éclairer l’ombre. C’est grâce à ce reflet, comme une étoile guidant l’orientation de la conscience, comme un miroir pour capter et orienter indirectement la clarté, que tout être humain peut se retourner et se diriger vers la lumière. Dans l’Enfer préside le Diable tout comme dans le labyrinthe est présent le Minotaure. Ce dernier est défini comme le diable : mi-homme et mi-bête, c’est le monstre dangereux et inattendu qui peut dévorer notre lumière intérieure. Pour le combattre il faut adresser vers lui de la lumière intérieure, en allant puiser plus loin dans ses propres profondeurs des ressources jusque là inconnues, jusqu’à l’étincelle divine. La grotte et le labyrinthe sont comme le chaudron alchimique le lieu de transformation, de transmutation de l’âme. Cette association relie à l’œuvre au noir, dans laquelle le postulant expérimente la décomposition de ce qui va devenir son ancien état d’être. Ce lieu clos ne laisse voir que des reflets et irisations pour indiquer que le processus ne peut être vécu que de l’intérieur, dans la chair de l’individu. La grotte a peut-être été l’habitat extérieur le plus ancien de l’espèce humaine en reproduisant celui qui est universel à tous : le ventre de la mère génitrice porteuse de la vie avant la vie.

Le labyrinthe et le féminin ont deux valeurs communes essentielles : la potentialité non actualisée et la capacité de transformation par dissolution. Faire l’expérience du labyrinthe en tant que processus initiatique, c’est accepter que quelque chose me régit dont je n’ai pas encore conscience, comme si le phénomène se déroule intérieurement à l’insu de ma conscience. L’épreuve initiatique, également l’épreuve de la vie, consiste à dire oui, à s’ouvrir tout en s’engageant sans ambiguïté. Il s’agit de faire cesser le fonctionnement de résistance, opérant pour se protéger du changement, qui a l’habitude par le conditionnement de dire non. C’est par ce processus progressif que peut jaillir la lumière ; en raisonnement psychologique, ce serait de l’expérience positive d’estime puis de dépassement de soi. Cette attitude se met en place lorsque du féminin commence à apparaître, même si les manifestations sont discrètes.
Dans cette situation, homme et femme sont une dimension dualiste, masculin et féminin. Cette dimension intègre la structure plus subtile de l’individu ; il s’agit de l’anima défini par CG Jung, le féminin dans le masculin. La nature nous montre cette même réalité ; durant les mois d’hiver, les organismes vivants déplacent leur énergie vers les racines pour y puiser les ressources nécessaires à une future germination. Les règnes végétaux et animaux nous montrent cet exemple en permanence ; nous les êtres du règne humain, sommes régis par les mêmes lois sauf pour ceux qui croient être supérieurs et à l’écart de cette réalité. Comme l’enseigne le mythe de Thésée, c’est au printemps que se déroule le processus de germination puis de croissance après la descente dans les profondeurs. La fécondation, germination et naissance suivent l’énergie du printemps. Comme cela se passe dans la nature, les Anciens et les systèmes religieux ont placé des symboliques de renouvellement à cette époque de l’année : telle la naissance de Jésus réellement effective au printemps est le début du zodiaque avec le Bélier courant du mois de mars.

La capacité de transformation par la dissolution se déroule sous le régime de l’eau qui est la référence élémentaire et symbolique du féminin. L’eau possède la capacité de dissoudre et parfois contenir ce qui est toxique.
Ce processus se prolonge par le fait que l’eau conduise les substances vers le bas, donc vers la terre qui possède la faculté de transformer, de purifier par le processus de putréfaction. La putréfaction est la qualité de transformation d’un état vers un autre, de la stérilité vers la possibilité de fertiliser. Lorsque l’être humain, en quête de sens, s’engage dans un processus de transformation initiatique, il suit un processus de vie de ce qui est actuellement vers la mort pour créer un autre état de vie différent. L’adepte met en route un processus qui le dépasse, ou plus précisément, qui dépasse la capacité de son mental, son ego, son intellect et sa faculté de compréhension raisonnante. Avec le féminin, lorsque l’ego est à sa place, c’est-à-dire ne plus être omnipotent, c’est le monde des émotions qui est émergeant pour être évalué puis transformé. Le chemin aller et retour correspond à l’épreuve telle que Thésée la réalise : il va tuer ce qu’il croit être uniquement sa bestialité au fond du labyrinthe. L’objectif de départ est clairement identifié et promptement exécuté, en bon guerrier la mission est accomplie.
Sa relation avec Ariane montre que sa motivation était accompagnée d’un idéal sentimental et émotionnel. Thésée a autant traversé l’épreuve pour lui que pour Ariane. Dans un but de sentiment égoïste par rapport à l’enjeu initial, il a tenté de concilier deux contraintes qui se focalisent sur l’acte de délivrer le royaume du sacrifice. A-t-il conscience qu’il agit dans l’intérêt de son âme pour la délivrer elle-même de ses péchés d’orgueil ? Les sentiments émotionnels et charnels sont tellement forts que la proposition d’Ariane, pour lui offrir la fameuse pelote de laine, n’a rencontré aucune réticence. Là se joue la tentation à laquelle l’adepte doit résister le moment venu, c’est-à-dire garder le cap sur l’objectif. Ainsi, Thésée, grand guerrier, était sûr de lui. Une fois la besogne accomplie, il suffit de revenir dans la vie courante pour continuer sa vie d’homme comme s’il avait vécu un événement mineur et anecdotique.
Le mythe nous dit que le Minotaure n’a pas fait preuve de beaucoup de combativité, ainsi la valeur exemplaire de l’épreuve était d’aller affronter l’inconnu et ses propres limites. Le héros va rencontrer l’inconnu qui lui renvoie une image ou un instantané de lui-même.
Même si Thésée ne le savait pas avant, la trame mythique, incluant l’inconscient des personnages nous dit que quelque part en lui, Thésée savait ce qu’il allait rencontrer. Le trajet retour dans le labyrinthe n’a pas posé de difficultés à Thésée.
A ce moment là du récit et du mythe, Thésée pourrait avoir accompli néanmoins un valeureux exploit. Le guerrier a tué la source de peur et d’angoisse de toute la population, il est le bras armé et l’acteur du puissant collectif à son insu. La suite de son existence devient plus scabreuse pour lui après ce périple. Il abandonne Ariane peu de temps après. Les valeurs nobles défendues par le héros avant l’épisode du labyrinthe s’effacent de sa conscience. A ce titre, son passage de l’épreuve du labyrinthe l’aura montré tel qu’il est, c’est-à-dire très valeureux dans le monde visible, matérialiste et existentiel et inconscient de la valeur de ses actes sur le plan supérieur de l’existence, ceci d’autant plus qu’étant mi-dieu et mi-homme, ses actes ont une valeur symbolique très significative. Il s’agit d’un acte qui traduit une décadence des valeurs portées par sa Tradition.
Cependant, son attitude signe une circulation d’énergie sur un plan plus général, d’une personne influencée par l’inconscient collectif d’un peuple qui «commet la faute» sans en être une. Ce n’est que la marque d’un continuum dans l’évolution psychique et spirituelle de tout individu.

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MessageSujet: Re: LABYRINTHE   LABYRINTHE Icon_minitimeSam 11 Oct - 21:08

Thésée vit donc une initiation ratée. Elle est même pire que s’il ne s’était pas engagé dans la voie initiatique tracée par ses prédispositions. Le subterfuge utilisé pour accomplir son exploit a la même valeur que l’adepte qui refuse d’avancer une fois le chemin initiatique entamé ou qui cherche à tricher pour se faciliter la tâche. Là, le héros à l’occasion d’aller au-delà de ses limites égotiques pour transcender la réalité objective pour franchir une porte et ainsi s’ouvrir l’accès à une autre dimension de la vie, une autre conscience d’être. Cette épreuve aurait pu avoir le simple sens que de reconnaître ses propres limites actuelles.
Les Dieux lui ont offert, de par la situation, l’occasion d’aller se visiter dans sa propre chair, sa chair spirituelle ; car Thésée connaissait déjà sa chair de corps physique et émotionnelle de par ses combats précédents avec un autre taureau de Marathon et divers monstres.
Le héros a continué et perpétué un ancien schéma de valeur et de référence. Il s’y est pris avec le Minotaure comme avec le taureau de Marathon. Les émotions du haut sont d’un ordre plus subtil que celles du bas. Les larmes du cœur sont autres que celles du sexe. L’énergie d’amour est différente de celle de l’acte charnel même si l’une peut être le support temporaire de l’autre.
La difficulté de passer de la dimension physique à la dimension spirituelle est délicate. Il s’agit là, de négocier intérieurement pour affronter une autre nature d’événements, avec une attitude nouvelle afin de s’ouvrir à une autre présence consciente avec Soi. La dimension physique s’accorde avec les combats ponctuels de force et de génie guerrier. Dans l’autre dimension, le héros se doit d’intégrer en continu les phénomènes subtils (états d’âme, projections et effets miroir) avec lesquels il va être confronté pour évoluer.
Peut-être que le héros a manqué de discernement à ce moment là, bien qu’il n’ait éprouvé aucun remords ni gène à son retour et ce, jusqu’à la fin de son existence ; seul l’aigle nous indique qu’une trace est encore là.

La Tradition initiatique veut que l’adepte aille, quoi qu’il arrive, jusqu’au bout de l’épreuve afin de rencontrer ses profondeurs et repousser ses limites personnelles (psychique, émotionnelle et mentale). C’est en allant, puis en étant au plus bas, dans un processus d’involution que le retour ou la remontée vers la lumière peut s’opérer. La Tradition suit ce qui se passe dans la nature, c’est quand la nature est au plus fort de la nuit que le mécanisme de basculement vers la clarté s’opère.
Le héros doit être courageux et persévérant. Les rites initiatiques mettent en valeur ses qualités qui sont les garantes pour que le futur initié aille au terme de la quête.
Il s’agit d’aller voir en soi-même et de se laisser guider avec sa lumière intérieure. Les rites initiatiques sont modélisés selon les valeurs culturelles de la Tradition. Ils manifestent tous un passage d’un état vers un autre, une croissance reconnue par tous les membres de la société avec des niveaux de compréhension distincts selon le degré de reconnaissance de chacun. Le même rite est perçu et vécu différemment par l’adepte, sa famille, la population et l’officiant ; tout en formant un socle de référence cohérent pour tous.
Arrivé au terme de l’épreuve, l’ascension s’offre au postulant. Le point délicat est de rester vigilant afin de goûter pleinement à cet état d’élévation qui sous-tend de développer la conscience et non pas de «flamber» ou «d’être brûlé». Le postulant a le devoir de conscience de distinguer ce qui se passe et d’intégrer son état d’être que certaines Traditions nomment «l’éveil», «l’extase», «la conscience pure», «le Soi»…
La mythologie nous apprend qu’à vouloir aller trop loin par rapport à ses capacités ou son état de conscience, la réalité du «plan supérieur» renvoie indubitablement vers des expériences cruelles sur le «plan inférieur». Ainsi Icare, le neveu de Dédale, voulut voler au lieu d’ascensionner vers le soleil. Voler montre un acte déterministe et égotique de l’adepte alors qu’ascensionner indique que c’est l’inconnu qui est agissant. En effet, Icare put s’envoler et croire qu’il ascensionne dans le ciel et se dirige vers le soleil. Ce que ce héros n’avait pas prévu, c’est que la Nature, par l’entremise du soleil, allait remettre la situation sur l’ordre du principe cosmique, du plan des dieux ; non pas accepter d’être sur le plan d’un être humain conditionné par son désir mû de son ego. C’est ainsi que la chaleur du soleil a fait fondre la cire de ses ailes. L’orgueil d’Icare et celui de Dédale qu’il portait en lui fut brutalement ébranlé.

Dans les épreuves, le héros doit garder en conscience qu’il est fait avec un ego, un désir de possession ; ce dernier ne doit pas régenter sa vie. L’ego et le désir doivent être impérativement à leur juste place, c’est-à-dire servir d’adaptation entre les aspirations profondes de l’être et la concrétisation manifestée. L’adepte doit ainsi reconnaître son ego, il en a sans aucune ambiguïté le besoin pour vivre en équilibre harmonieux. Il doit pouvoir observer en permanence où il est, d’où il vient et vers où il se dirige. Si l’adepte est dans la dynamique de vouloir tuer son ego, c’est qu’il répond à un désir égotique non reconnu et illusoire d’être «conforme à une image de perfection à laquelle il adhère par croyance».
Il perd alors un point d’enracinement avec lequel il pourrait harmoniser sa vie physique et sa vie spirituelle ensemble. C’est à ce titre que sa vie existentielle sera éclairée par sa lumière intérieure qui est toujours présente éternellement.
La capacité d’évoluer dans des sphères diverses en toute conscience est relatée de différentes illustrations selon les Traditions. Le Fou du Tarot situé à l’ultime phase des arcanes, montre qu’étant arrivé à un terme, l’adepte est capable de reconnaître sa folie : sa capacité à être autrement ; ainsi, il peut avancer encore car l’aboutissement conduit à un recommencement dans une autre dimension, le processus s’inscrit dans un mouvement continu. L’envol vers le ciel nous apprend que ce passage initiatique ne peut pas se faire par procuration comme la tentative de Dédale avec Icare.
Chacun vit son expérience intérieure qui lui est singulière sans comparaison ou échelle de valeur avec toute autre. Ce dernier élément se valide sur le processus de transformation de «l’adepte au changement» sans références particulières à la notion de temps.


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