Un nouveau cafard à New YorkUn nouveau cafard semble avoir fait son apparition à New York, révèle une étude de la Rockefeller University, spécialisée dans la recherche médicale et biologique.
"Comme des détectives"Sous la houlette du professeur Mark Stoeckle, généticien à la Rockefeller University, deux lycéens ont agi "comme des détectives" dans les rues de New York et dans leur appartement pour rassembler 217 échantillons les plus divers entre novembre 2008 et mars 2009.
Aliments de supermarché, restes d'insecte trouvés dans une boîte d'ananas en conserve, un plumeau, du crottin séché, un cafard: tous ces spécimens ont été ensuite envoyés au Musée d'Histoire naturelle de New York, qui avait accepté de participer à cette recherche et de procéder à des analyses d'ADN.
Nouvelle espèce ou cafard mutant?Le laboratoire du Musée a ainsi réussi à identifier un nouveau type de cafard dont "le code ADN diffère de 4% du code de la
Periplaneta americana ou
cafard américain, alors que la différence génétique entre insectes d'une même catégorie ne dépasse pas 1%", a expliqué mercredi à l'AFP Mark Stoeckle.
"On peut donc suggérer qu'il s'agit d'un nouveau cafard", a-t-il ajouté précisant que cette "découverte devrait intéresser des musées d'histoire naturelle". Et les New-Yorkais...
L'ADN reste indentifiable après cuissonA part le mystérieux cafard, 95 différentes espèces animales ont été identifiées par le laboratoire du Musée, et les chercheurs ont conclu que l'ADN reste identifiable dans des aliments cuits ou séchés et ce
même en quantités infinitésimales.
"Nous avons trouvé l'ADN de l'autruche dans le plumeau, les traces génétiques d'un calamar ailé géant dans un apéritif asiatique, des traces de bison dans des aliments pour chiens", écrivent-ils dans leur rapport.
"16% des produits alimentaires (...) sont mal étiquetés"Selon eux, la découverte la plus importante consiste dans le fait que "16% des produits alimentaires dans le commerce sont mal étiquetés, ce qui peut être très dangereux, notamment en cas d'allergies".
Ils ont ainsi découvert que du fromage de chèvre contenait en fait du lait de vache, ou qu'une boite étiquetée "caviar d'esturgeon" contenait les empreintes génétiques d'une "sorte de seiche". (belga/th)