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Faut-il interdire les fessées par le biais d'une proposition de loi? La question divise l'opinion.
Une députée UMP veut faire interdire les châtiments corporels. Une main basse sur la fessée qui suscite le débat. Et vous, êtes-vous
partisans de son interdiction?
Sus aux torgnoles.
Les parents qui distribuent des fessées à leurs enfants pourraient bientôt être hors la loi. C'est ce que préfigure la proposition de loi de la députée UMP Edwige Antier qui veut introduire l'interdiction de
la fessée dans le Code civil. Selon l'élue de Paris, également pédiatre, les claques sapent toute vertu éducative.
Pis, elles rendent l'enfant agressif. "Ceux qui n'ont jamais reçu de fessée sont mieux élevés, plus à l'écoute des adultes et de leur autorité", a-t-elle expliqué dans
Le Parisien.
Légiférer contre les punitions corporelles, l'idée n'est pas vraiment nouvelle. Le pavé dans la mare a été lancé en février par Dominique Versini, la Défenseuse des enfants.
Dans un rapport à l'ONU, elle proposait une loi contre les châtiments corporels "que ce soit en famille, à l'école ou en autres lieux", arguant que l'autorité parentale peut s'exercer sans avoir recours à la violence physique ou morale.
Obéir sans claquer, c'est pas sorcier?
Le dicton "Qui aime bien châtie bien" serait donc vieillot et complètement contre-productif pour des parents voulant faire preuve d'autorité. L'association Ni claques ni fessées, qui milite pour
l'interdiction de cette pratique "dépassée, se fend même d'un guide pour se passer de la fessée.
"Dans un grand groupe de parents interviewés, 85 % de ceux qui utilisaient la fessée étaient prêts à l'abandonner si on leur apprenait de meilleures alternatives", rapporte le collectif sur son site. Le
secret? Une meilleure communication.
En Europe, une main levée contre la fessée En 2008, le Conseil de l'Europe a appelé ses Etats membres à interdire la fessée. 18 Etats l'ont déjà fait. C'est le cas notamment de l'Allemagne, la Suède (depuis 1979), l'Italie, l'Espagne, Chypre, la Croatie et même la Roumanie.
Plus facile à dire qu'à faire, objecteront des parents, par ailleurs divisés sur le bien-fondé d'une telle loi. Il y a ceux, comme
Marion sur Côtémômes qui la voient comme une avancée pour les droits de l'homme. "La fessée proscrite à la maison ferait avancer les droits de l'homme.
C'est déjà interdit à l'école, la crèche, la nounou (même si ça existe encore...) les droits de l'homme ne s'arrêtent pas à votre porte messieurs-dames!"