L'exode du Paranormal
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'exode du Paranormal

Venez ici, découvrir le paranormal dans un état d'esprit zen et festif !!!
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesConnexionS'enregistrer
Le Deal du moment : -15%
-15% Apple MacBook Air 13” 16Go RAM / 256Go SSD ...
Voir le deal
1299 €

 

 Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ?

Aller en bas 
AuteurMessage
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Empty
MessageSujet: Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ?   Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Icon_minitimeSam 24 Oct - 20:20

Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ?

Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Nde2d1
Que les modernes soient finalement des humains comme les autres, consubstantiellement habités par le questionnement religieux, c’est-à-dire assoiffés d’horizons métaphysiques, nous le savons fort bien en ce début de troisième millénaire.

La naïveté matérialiste scientiste s’est depuis peu fatiguée. L’homme est un animal qui se nourrit autant de symboles que de pain et d’eau. Que cette soif se manifeste à la limite de ce que nous appelons la vie - les études sur le désir charnel des personnes mourantes ne font que commencer - ne remet d’abord en cause que la nature de cette limite elle-même.

Loin de constituer une glissade automatique vers la déshumanisation, comme peuvent le suggérer les apparences parfois momifiées des agonisants, l’approche de la frontière apporte - à qui sait écouter attentivement et sans peur - une exacerbation des qualités humaines.

Mais l’EMA/NDE pousse cette limite jusque... de l’autre côté du miroir ! Comment imaginer, dans le cadre de la pensée scientifique occidentale, que l’on puisse “ se connaître soi-même du dehors ” et se sentir si intimément “ fusionner avec les autres ” que l’on peut “ directement lire dans leurs sentiments et leurs pensées ” ?

On dira que c’est une caractéristique (inexpliquée mais constatée) de la psychose (et que tous les
psychanalystes savent que le transfert induit une véritable téléphathie). Mais quelle serait cette sorte de psychose qui, loin de signaler une inadaptation au monde, remettrait ses victimes concrètement en selle face à leurs responsabilités et les pousserait à changer pour vivre de façon plus congruente ?
Quel serait ce “délire” qui éveillerait à une authenticité durable ? Et comment pourrait-on prétendre de toute façon vivre quoi que ce soit “ hors de son corps ” ?

Les premières théories arrivent de la neurochimie. Une rumeur circule, à la fin des années 70, selon laquelle une explication “ vraiment scientifique ” a été découverte par des chercheurs américains de l’université de Los Angeles, en tête desquels le psychologue Ronald Siegel (expert ès-drogues devant les tribunaux californiens), qui affirme dans la presse internationale avoir découvert que l’EMA/NDE est définitivement décryptée. Il s’agit “ tout simplement ” d’une hallucination provoquée par une colossale libération de neurotransmetteurs par un organisme humain se sentant en danger de mort imminente - ce qui explique que l’expérience ait pu être vécue par des êtres n’ayant fait que risquer leur vie (par exemple en voiture ou lors d’une chute en montagne) et s’en étant finalement sortis indemnes.

Le public français peut notamment se référer aux premières images du film Les choses de la vie de Claude Sautet, où un conducteur perdant le contrôle de son véhicule voit soudain défiler toute sa vie en une fraction de seconde, avant de se retrouver sain et sauf dans le bas-côté - la “ revue de vie ” revient fréquemment dans les récits de NDE...
La neurochimie est l’un des plus passionnants nouveaux chantiers scientifiques. Tous nos états intérieurs, sensations, images, sentiments, motivations, actions, réactions, sont relayés au niveau du
système nerveux central (et périphérique) par une symphonie chimique proprement ahurissante de rapidité et de finesse.
Que l’évolution ait conduit l’humain - ce singe qui sait qu’il va mourir et doit gérer ce savoir terrifiant - à développer un réflexe palliatif provoquant une “ overdose endogène ” le plongeant au dernier moment dans un grand calme halluciné, voilà qui semblait dans l’ordre des choses. Malheureusement, les recherches annoncées ne reposaient que sur des hypothèses invérifiables et sur une idéologie scientiste, émanant de chercheurs paniqués par l’irruption mythologique inattendue dont nous parlions
plus haut - et dont les prolongements délirants pouvaient bien sûr être envisagés et craints.

Les états de conscience des comateux et des “ presque morts ” débouchent sur des zones prodigieusements mal connues.
La NDE transforme cet inconnu en défi provocateur : le patient dit avoir vécu toute une aventure “ hors de son corps ”... Pourtant, comment ne pas supposer que les molécules neurotransmettrices - les
mêmes qui, sous forme d’opium ou de LSD, peuvent vous donner l’impression de retourner à l’époque des dinosaures ou du Big Bang - jouent un rôle dans ce “ rêve ” très spécial ?

Ce rôle est probable -mais ni plus ni moins déterminant que dans tout ce que nous vivons. On ne peut pas réduire une histoire d’amour à sa phénoménologie neurochimique - même chose pour tous les vécus qui ont du sens...
Seulement voilà : le paradigme scientifique aujourd’hui en place interdit en quelque sorte de donner un quelconque “ sens ” à la nature.
Ce serait revenir à la téléologie des âges religieux ! Ainsi, la mort ne peut-elle aucun sens en soi, sinon celui, réduit et local, d’un permanent recyclage écologique.

Une seconde vague d’explications scientifiques se dégage d’un courant psychiatrique datant des années 60, encore ouvert à la dimension symbolique. Stanislas Grof, exilé de Prague aux États-Unis après l’été 1968, y importe une technique de traitement de la folie par injection d’hallucinogènes... qu’un grand hôpital de Baltimore l’invite à adapter aux cancéreux terribles et autres mourants en grande souffrance.

Les résultats sont puissants. En résumé : dans une sorte de psychothérapie corporelle abrupte, l’agonisant repasse en revue sa vie, remonte au traumatisme de sa naissance, y découvre sa forme propre de “ matrice périnatale ” - et les constellations psychiques qui s’y sont accrochées -, traverse la double sensation de mourir puis de renaître, pour finalement aboutir à une acceptation de son sort, souvent saisissante de sagesse. Grof - et l’école de “ psychologie transpersonnelle ” qu’il va fonder - a le sentiment d’avoir mis le doigt sur un phénomène psychique profond, connu depuis l’aube des temps, mais oublié par la modernité : la possibilité de ritualiser l’expérience de la mort, puis de la naisssance, comme l’une des bases de toutes les grandes initiations.

Il en ressort une vision de la psyché non éloignée de celle de Carl Gustav Jung, où les strates de la
conscience deviennent de plus en plus collectives (“transpersonnelles”) à mesure que l’on descend vers ses profondeurs originelles. Ainsi, un être pourrait-il revivre, non seulement sa conception et sa gestation puis sa naissance, mais, bien en amont, le souvenir philogénétique d'autres vies ”, éventuellement animales, ou végétales, ou minérales...

Cela dit, et quelles que soient les hypothèses retenues, se pose toujours aux chercheurs l’énigme du support matériel d’une conscience qui fonctionnerait “hors corps”. Toutes les pistes empruntées par les chercheurs de l’IANDS les conduisent à reformuler les visions modernes de l’appareil psychique, en y intégrant les apports de cultures différentes.

Par exemple et notamment de la culture chinoise. C’est ainsi que le psychanalyste Didier Dumas, partant de “ l’image inconsciente du corps ” formulée par Françoise Dolto (qui avait entendu des récits de NDE et avait réussi à en tirer un début de théorie et de pratique) et y intégrant les schémas taoïstes de
l’acupuncture - qui sont aussi ceux de l’axe ancestral chamanique -, aboutit à l’idée que nous avons en réalité quatre corps : le corps moléculaire (le seul que la médecine officielle actuelle reconnaît) ;
le corps de vide (ou “ étherique ”, mot du 19ème siècle désignant le vide intersidéral, dimension “par défaut” qui fait qu’une roue peut tourner sur son axe et qui différencie un cadavre d’un être vivant) ;
le corps de représentation (à bord duquel s’envole celui qui rêve, fantasme, délire... ou “sort de son corps” au cours d’une EMA/NDE) ; enfin le corps de sens, qui organise et mène l’ensemble.

L’idée de placer le “sens” au centre du schéma semble mettre les auteurs de ces hypothèses hors du paradigme épistémologique en vigueur : dans la vision darwinienne, notamment, la nature est censée fonctionner et évoluer sans intention. Mais le regard des scientifiques change...
L’énigme insaisissable de la mémoire, qu’aucune école “localiste” n’a jamais réussi à situer dans le système nerveux, sinon pour dire qu’elle implique autant les centres émotionnels que ceux de la vigilance - énigme poussée à ses limites si l’on admet une conscience échappant au “corps moléculaire” - fait partie des thèmes creusés par l’IANDS.
Kenneth Ring lui-même remonte plusieurs pistes récentes, notamment celle du modèle holographique de la mémoire, du neurologue de Stanford Karl Pribram, dont le schéma s’applique à l’univers de la synapse et qui réussit à standardiser à l’intérieur d’une seule et même grille, dans une application propre des Séries de Fourier, à la fois les sensations, les émotions, les désirs, la volonté réflexive ou motricielle, et finalement toute la mémoire du sujet, permettant d’imaginer une réalité psychique non plus chimique mais physique, donc ondulatoire et quantique - échappant en quelque sorte au relativisme du monde macroscopique einsteinien (Languages of the brain, 1971, éd.Brooks-Cole).

Les visions de la mécanique quantique - en tête de tous les modèles décrivant la matière - font de cette dernière une réalité très paradoxale, à la fois présente et absente, connaissable seulement
de façon partielle et toujours fonction du regard de l’observateur.

Dés les années 1920, la “méca Q” se retrouve au centre d’une révolution épistémologique dont nos systèmes éducatifs ne semblent pas encore avoir vraiment pris conscience : que ce soit en linguistique (Wittgenstein), en logique (Gödel), en psychologie (Lacan), ou en physique (Bohr et l’école de Copenhague) - biologie et anthropologie suivront dans la seconde moitié du siècle -, les nouveaux scientifiques fonctionnent dans un “paradigme d’incomplétude” : plus le savoir augmente, plus l’inconnu s’accroit ; en clair, la science reconnaît qu’elle n’est ontologiquement pas en mesure de se saisir, ni d’épuiser le réel, ni de dire si celui-ci a un sens ou pas.

En conséquence, beaucoup des grands chercheurs d’avant-garde du début du 20ème siècle se retrouvent sur le terrain des grandes interrogations spirituelles, adoptant volontiers l’approche bouddhiste : comment prétendre nommer l’innommable ?

Ainsi en va-t-il de la NDE : “ Il n’y a pas de mots humains pour décrire ce que j’ai vécu... ”, disent ceux qui l’ont vécu Moyennant quoi, tous ces gens devraient se taire. Seulement voilà : ils parlent, ô combien ! Nous avons suggéré que ce paradoxe n’avait qu’une porte de sortie : leurs paroles sont symboliques. Les théories éventuelles tirées de la NDE devraient donc logiquement participer de ce même ordre symbolique. Usant par exemple de ce que l’islamologue Henri Corbin appelait l’“ imaginal ” (et que son élève Christian Jambet continuera à explorer à partir de ce qu’il nomme la “Logique des
Orientaux” - 1987, éd. Grasset).

Toutes ces réserves et précautions ne vont cependant pas empêcher de nombreux chercheurs, américains ou européens, d’utiliser les données de la NDE de façon “objective”. Par exemple pour
vérifier - comme le cardiologue Michael Sabom, d’Atlanta - que la “sortie du corps” du stade n°2 du profil type de Ring (la phase autoscopique où le sujet dit s’être vu lui-même d’en-dehors de son
corps, décrivant ce qui se passait autour) a bien eu lieu - recoupant le récit du rescapé avec les comptes-rendus cliniques de l’événement.

On sort là du symbolique... “ Pourquoi pas ? ” demandent ces chercheurs audacieux, parfois jusqu’à la témérité. L’un des plus téméraires des scientifiques impliqués dans ces recherches est le Français Régis Dutheil. À la fois médecin et physicien théorique de haut niveau (les dirigeants de l’Institut Louis de Broglie de Paris font appel à lui pour creuser leurs intuitions les plus complexes, par exemple pour modéliser mathématiquement “l’intérieur de l’électron”), Régis Dutheil est de ces très rares savants qui se fichent résolument de ce que ces pairs pensent de lui. Ainsi ne cache-t-il pas que l’au-delà (des apparences) le passionne.
Il a exploré toutes les pistes du paranormal et du spiritisme. Reprenant certaines hypothèses du
théoricien en mécanique quantique David Bohm - qui aboutit à l’idée que le monde tel que nous le connaissons n’est qu’une “explicitation” d’un “ordre impliqué” aux lois différentes, hors espace-temps, où matière et conscience finissent par se confondre -, Dutheil imagine, à la fois subjectivement et mathématiquement, ce qui pourrait se passer “de l’autre côté du mur de la lumière” (cf. L’homme superlumineux).

On sait depuis Einstein que rien ne peut aller plus vite que la lumière.
Certes, certaines recherches semblent signaler la trace de particules superlumineuses (les tachyons), mais rien n’en est sorti de concret...
Certes, la théorie des “supercordes” a le vent en poupe, avec ces sortes de nanoserpentins de réel, où plusieurs dimensions se trouvent en quelque sorte “repliées” sur elles-mêmes, ne nous en laissant que
quatre (longueur, largeur, hauteur, durée) pour nous déployer dans ce monde - et cela autorise de nombreuses perspectives (ou délires). Mais Régis Dutheil n’a pas envie de camoufler son embarras dans des salmigondis théoriques, comme le font certains de ses collègues. Il annonce tout de go : “ l’intérieur de l’électron va plus vite que la lumière et c’est une dimension que nous connaissons bien, puisqu’il s’agit tout simplement de ce que nous appelons conscience. ”

Rien ne va plus vite que la lumière... sauf ce à quoi nous tenons le plus : notre capacité de savoir et de savoir que nous savons. Comme Dutheil est aussi médecin, il n’hésite pas à en tirer des leçons thérapeutiques et une “médecine supralumineuse”, fondée sur l’idée que le cerveau ne serait qu’un filtre entre “ordre impliqué” et “ordre expliqué” (L’univers supralumineux, 1990, éd. Sand). Quant aux
rescapés de la mort rapportant le récit d’une NDE ? Ils se rappellent tout simplement leur aller-retour entre l’explicite et l’implicite... avec le “mur de la lumière” entre les deux.

Autre titre, proposé par Frédéric et Jean-Philippe

D’autres chercheurs émettent d’autres hypothèses, généralement moins péremptoires. Ainsi, pour ne prendre que les résultats de la première vague de recherches de la section française de l’IANDS, entre 1988 et 1992, regroupées dans un ouvrage collectif, La Mort transfiguré (éd. Belfont) quatorze scientifiques et thérapeutes (outre Régis Dutheil), alignent un programme qui pourrait alimenter toute une université si nous vivions dans un monde ouvert et moderne (au sens où l’entendaient Pic de La Mirandole, Giordano Bruno et les autres grands de la Renaissance). Citons-les dans l’ordre alphabétique : le physicien Pierre Bacelon (“NDE et quatrième dimension spatiale”), le théologien François Brune (“NDE et tradition spirituelle”), le psychanalyste Didier Dumas (“NDE et transgénérationnel”), le psychiatre Bruce Greyson (“NDE et suicide”), le médecin Jean-Pierre Jourdan (“NDE et éveil de conscience”), le médecin Hubert Larcher (“NDE et appareil psychique”), la psychologue clinicienne Nicole Le Blond (“NDE et délire mystique”), le psychologue clinicien Pascal Le Malefan (“NDE et approche structurale”), l’anthropologue Evelyne-Sarah Mercier (“NDE et épistémologie”), le sociologue Edgar Morin (signale en préface qu’il cherche des réponses à ces questions depuis quarante ans), le psychosociologue Kenneth Ring (“NDE et psychologie transpersonnelle”), la psychologue Djohar Si Ahmed (“NDE et intégration post-traumatique”), le biophysicien Jean-Louis Siémons (“NDE et ésotérisme”), l’anthropologue Louis-Vincent Thomas (“NDE et différences culturelles”), le biologiste Louis-Marie Vincent (“NDE, réanimation et résurrection”).

Pistes passionnantes - à la valeur au minimum heuristique...

Mais pistes ignorées des grands corps scientifiques institutionnels - trop profondément enracinés dans le paradigme matérialiste réductionniste pour pouvoir envisager quoi que ce soit de vraiment différent, confirmant ainsi la phrase de Max Planck, un siècle plus tôt : “ La vision officielle ne change que quand tous les mandarins qui en vivent sont morts. ”

En 2002, un interne en psychiatrie d’un grand CHU parisien propose à ses professeurs un mémoire sur la NDE. Les patrons s’esbaudissent : quelle amusante histoire, ils n’en avaient jamais entendu parler ! Ils acceptent la proposition, mais à une seule condition : que l’étude de ce jeune homme réussisse à démontrer que cette “pathologie” s’intègre bien à leurs propres schémas sur la “dépersonnalisation”.

Molière en tirerait une bonne scène.

La dépersonnalisation fut l’une des premières esquives de la psychiatrie américaine, face à l’engouement des jeunes chercheurs sur la NDE dans les années 70, notamment dans le laboratoire du Pr Russel Noyes, de l’université d’Iowa. Le syndrome de dépersonnalisation regroupe une famille de troubles psychiques qui déforment tout ou partie du système de perception du malade (celui-ci peut partiellement se “voir du dehors”, ou se voir double, ou se percevoir à des échelles effrayantes) et cela s’accompagne toujours d’un cortège d’angoisses et de douloureuses pertes de repères. Aucune étude sérieuse n’a pu démontrer que la NDE correspondait en quoi que ce soit à cette famille de troubles. Les souffrances occasionnées par la NDE sont d’un autre ordre : bouleversement du système de valeurs, remise en cause du modede vie, conflits conjugaux ou professionnels, etc.

Mais c’est ainsi, le système scientifique et médical reste campé sur ses positions, avec les mêmes réflexes de défense face aux “faits intrus” : le phénomène NDE ne peut être que la résultante d’une dépersonnalisation ; ou l’effet d’une anoxie - le manque d’oxygène peut provoquer certains délires, mais là encore, rien de comparable avec la NDE - ; ou encore, et toujours, la conséquence d’une libération de neurotransmetteurs - hypothèse qui demeure fort possible, bien que toujours non prouvée, mais qui aurait certainement du mal à expliquer la dimension humaine durable et bouleversante de l’étrange expérience.

Une décennie passe ainsi, sans réelle nouveauté et dans un refus du débat, sinon du combat, de la part des académies. Quand soudain...

La confirmation de la science

Le 15 décembre 2001, la plus prestigieuse revue médicale du monde, The Lancet, publiée à Londres, annonce dans son n° 9298 (vol. 358) les résultats d’une enquête étonnante : “ Near-death
experience in survivors of cardiac arrest : a prospective study in the Netherlands ”, signée Pim van Lommel, Ruud van Wees, Vincent Meyers et Ingrid Elfferich. Ces quatre cardiologues ont mené une enquête pendant huit ans (de 1988 à 1996), dans les services de réanimation de dix hôpitaux hollandais, avec toutes les précautions nécessaires pour que leur travail soit scientifiquement validé.

Outre la comparaison systématique avec des “groupes de contrôle”, l’une de leurs nombreuse précautions a été de n’accepter d’étudier que les données provenant de services susceptibles de leur fournir les adresses de100% des personnes réanimées pendant une période déterminée, aléatoirement choisie - pas question de n’aller interroger qu’une partie des rescapés.

À l’opposé absolu des premières recherches de l’Américain Raymond Moody (qui passait des petites annonces pour découvrir de nouveaux cas !), ces chercheurs ont donc exploré leur terrain de manière prospective, soumettant à un questionnaire habilement conçu, la totalité des patients qui, dans un service hospitalier donné, seraient morts, sans le secours des technologies médicales modernes.

Il est impossible de résumer ici, même une fraction de l’énorme travail résumé dans le Lancet du 15 décembre 2001 (facilement consultable sur internet). L’essentiel tient en peu de chiffres : sur
344 personnes dûment répertoriées comme ayant connu un arrêt cardiaque, 62 (soit 18%) ont connu une NDE, dont 41 (12%) rapportent une “core experience”, c’est-à-dire l’équivalent d’un stade 5 dans l’échelle de Kenneth Ring : elles ont approché (ou ont plongé dans) “l’ineffable lumière d’amour et de connaissance” et en sont revenues radicalement transformées.

Menée de manière systématique, l’enquête des cardiologues hollandais - dirigée par le Pr Pim van Lommel - a conduit les chercheurs à revenir interroger les rescapés quatre ans et huit ans après leur expérience, confirmant que celle-ci les avait marqués à long terme et que les changements annoncés dans leur échelle des valeurs s’étaient effectivement traduits dans leurs croyances, leurs attitudes,
leurs comportements.
Comme tous les scientifiques travaillant sur ce type de sujet, les Hollandais ont cherché :

1°) une explication psychophysiologique (anoxie, effets secondaires des anesthésiants, précédents psychiatriques, etc.) et n’en ont pas trouvé ;

2°) des corrélations (pour savoir quel type de population est plus ou moins susceptible de connaître une EMA/NDE) et n’ont pas trouvé non plus. La distribution aléatoire de l’expérience, signalée par les tout premiers chercheurs de l’IANDS, se trouve donc confirmée. À deux petites exceptions près statistiquement faibles mais significatives tout de même) : plus la personne est âgée, plus elle a
des chances de connaître l’expérience ; et (en conséquence ?) plus l’expérience a été puissante (sur une échelle spécifique), plus les rescapés vont vraiment mourir vite - ceux qui ont vécu la NDE avec
l’intensité maximale ne survivant pas plus d’un mois après leur “miraculeuse” réanimation.

Curieusement, ce qui frappe le plus les chercheurs hollandais et leurs commentateurs britanniques est l’ambivalence du nombre de cas.18% n’est pas un pourcentage facile à manier. C’est à la fois trop (impossible de rejeter la chose comme un épiphénomène parasitaire) et trop peu (pourquoi 82% des réanimés ne ramènent-ils strictement aucun souvenir et ne voient-ils pas leur vie bouleversée, alors même que le choc du retour a aussi été rude et grisant pour eux ?).

Conclusion provisoire du Lancet

La revue Nature contre-attaquera le 19 septembre 2002, en publiant le résultat d’une exploration neurochirurgicale suisse, sur une femme atteinte d’épilepsie. Recevant un faible courant électrique
dans une certaine zone de son cerveau (le gyrus angulaire, à cheval sur les lobes temporal et pariétal, dont la fonction connue est d’intégrer les informations somatosensorielles et vestibulaires), la patiente,
restée éveillée, s’est soudain décrite comme “ flottant hors de son corps ”.
Les adeptes de la Skeptic Society, une société savante réductionniste internationale, en ont immédiatement conclu qu’on avait enfin trouvé l’explication définitive de toutes les élucubrations
entourant la NDE. En réalité, comme le remarque le médecin français Jean-Pierre Jourdan, l’expérience en question avait déjà été menée plusieurs fois dans les années 50, au Québec, par le Dr Penfield. Elle
est intéressante, mais se trouve très loin de pouvoir “épuiser” l’énorme matériau charrié par le phénomène NDE.

On en est là...

Il n’y a pas de conclusion possible. Sinon celle des chercheurs néerlandais et du Lancet : la science contemporaine est pour l’instant incapable d’expliquer et de comprendre la très étonnante expérience NDE. Comme l’écrit la prestigieuse revue britannique : “ Il faut absolument poursuivre les recherches. ”

Nouvelles Clés
Revenir en haut Aller en bas
geranium
moderateur
moderateur
geranium


Nombre de messages : 7481
Age : 52
humeur : Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Anges-11
Date d'inscription : 17/04/2008

Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Empty
MessageSujet: Re: Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ?   Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Icon_minitimeDim 14 Mar - 17:35

Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ? Oursons003
Revenir en haut Aller en bas
 
Quelles hypothèses la science propose-t-elle pour expliquer la NDE ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Une agence pour l'emploi lui propose un job de stripteaseuse

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'exode du Paranormal :: PARANORMAL :: GENERAL ET INCLASSABLE :: VIE APRES LA MORT-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser