Max Keiser sur l'effondrement du Dollar ...Max Keiser, investisseur activiste, un ancien courtier s'est juré d'avoir la peau de Coca-Cola. Comment ? Le plus légalement du monde : en faisant chuter son cours en bourse à l'aide des mécanismes financiers utilisés par les marchés.
Lorsqu'on a pour idole l'homme d'affaires Georges Soros et le Mahatma Ghandi, on ne peut que souhaiter que le monde de la finance se mette au service des droits de l'homme et de l'environnement. Voilà, en quelques mots, la philosophie de Max Keiser. A 44 ans, cet ancien courtier en Bourse est riche comme Crésus.
Petit génie de la finance, l'homme a fait fortune grâce au négoce d'actions et obligations à Wall Street dans les années 80, puis s'est retiré en France juste avant la chute des marchés pour y couler des jours heureux. Mais Max Keiser ne peut rester sans rien faire.
Activisme financier
Après avoir créé un marché virtuel destiné au financement de films cinématographiques à gros budget, le jeune retraité s'adonne depuis une année à sa grande passion : la protection de l'environnement. Sa bête noire ? Coca-Cola. La multinationale, assure-t-il, exploite ses employés en Colombie, bafoue les règles éthiques élémentaires, pollue les terres des fermiers en Inde et, surtout, met en danger la santé des consommateurs. Accusations dont se défend vigoureusement la marque la plus connue au monde.
Il n'empêche : Max Keiser a mis en place un mécanisme financier destiné à faire plonger le cours de l'action Coca-Cola à la Bourse de New-York. Il ne fait qu'utiliser les forces en présence sur les marchés financiers et notamment les énormes flux de capitaux manipulés par les « hedge funds », ces fonds d'investissements qui adoptent des stratégies de placement diversifiées.
« Se contenter de boycotter une entreprise ou un produit ne suffit pas. Prenez l'exemple d'Exxon. Greenpeace la boycotte depuis des années, mais le groupe continue à faire des bénéfices. Par contre, si l'on profite des répercussions financières du boycottage sur l'entreprise, l'objectif pourra être atteint », explique Max Keiser.
Pour parvenir à ses fins, l'Américain a créé sur Internet une banque virtuelle, Karmabanque, qui, elle, agit sur un marché financier bien réel. But de la manœuvre : recueillir suffisamment de capitaux pour créer un fonds spéculatif destiné à faire chuter en Bourse les actions de Coca-Cola.