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Autour du film réalisé par Mady Tran, "L'alternative", France 5 propose une émission spéciale concernant les soins palliatifs et l'accompagnement de fin de vie. Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse, en compagnie de leurs invités, répondront en direct aux questions des téléspectateurs posées par SMS."L'alternative".Documentaire de 52' écrit et réalisé par Mady Tran et coproduit par Multimédia France Production/CFRT, avec la participation de France 5 et du CNC. Production déléguée : Bastien Millot, Claude Lefèvre et Bénédicte Massiet. 2008.A Rotterdam, l'Institut Antonius est une maison de santé particulière, mais pas un exemple unique aux Pays-Bas. L'Institut est entièrement dédié aux soins palliatifs des 250 résidents répartis dans les différents services. Deux unités de quatre lits chacune traitent des soins terminaux.
Ce film nous fait découvrir cet espace singulier, ses patients, ses soignants, qui traduisent un autre regard sur la mort, comme faisant partie de la vie. Cette manière de voir, où la mort n'est ni dissimulée, ni tenue à l'écart, montre l'importance du développement d'une politique de soins palliatifs. Politique qui, selon l'auteur, permet de réduire à quasiment rien les demandes d'euthanasie dans un pays où celle-ci est pourtant légalisée.(Programme sous-titré par télétexte pour les sourds et les malentendants) Image ci-dessus : ©MFP
Quinze jours dans la vie d'une unité de soins palliatifs. Quinze jours à suivre le Dr Baar et ses collègues dans leur quotidien si particulier auprès de malades en fin de vie. Sans voyeurisme et avec tact, Mady Tran a filmé le travail du personnel soignant. Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse, entourés d'invités, évoqueront en plateau, pendant 52 minutes de direct, la question de l'accompagnement des patients dans les derniers moments de leur existence.
L'unité de soins palliatifs d'une maison de soins médicalisés de Rotterdam, aux Pays-Bas ©MFP
Leur métier ? Accompagner des femmes et des hommes en fin de vie — jusqu'à leur dernier souffle. Soulager leurs souffrances, partager leurs angoisses, c leur peine. Mais aussi les aider à faire la paix, avec les autres et avec eux-mêmes. Dans une unité de soins palliatifs d'une maison de soins médicalisés de Rotterdam, aux Pays-Bas, le Dr Frans Baar et ses collègues assistent quotidiennement les malades gravement atteints et les préparent à affronter la mort. Pendant des dizaines de jours, Mady Tran a filmé le personnel soignant de cet hôpital pas comme les autres alors qu'il se trouvait au chevet de Mme Meekers, Mme Broeders, M. Hernandes et Mme Montessino. La compassion et l'humanité des médecins, infirmières, psychologues et du prêtre portent ce documentaire plein de pudeur. Tous prennent soin d'atténuer la souffrance physique et morale des patients, leur proposant morphine et sédatifs pour les soulager. Et, avec délicatesse, ils les conduisent, chacun à leur manière, à envisager leur fin. Ici, on parle, on écoute, on réconforte.
« Comment a été votre vie ? interroge la psychologue Marij Thewissen. Y a-t-il des choses qui vous troublent, dont vous avez peur ? Y a-t-il encore des choses qu'il vous faut dire ? »
A l'inverse des hôpitaux, « il faut, [dans ces unités de soins palliatifs], toujours consoler, si possible soulager et peut-être parfois aussi guérir, explique le Dr Baar. Ailleurs, on dit toujours qu'il faut guérir, parfois soulager. Et l'on oublie souvent de consoler ».
Faire le lien entre le malade et ses proches 
L'alternative
©MFP
Au-delà de ce rôle de soutien, absolument nécessaire, le personnel s'applique à faire le lien entre les malades et leurs proches pour qu'ils échangent enfin et fassent la paix les uns avec les autres… Ainsi, M. Hernandes ne s'est éteint qu'après avoir longuement discuté avec son fils ; Mme Broeders est morte après avoir réuni autour d'elle son mari et ses enfants, enfin prêts à la voir partir. « Un malade qui meurt vit jusqu'à la dernière minute et donne des leçons magnifiques à ses proches, remarque le Dr Baar. Nous pouvons apprendre beaucoup de choses de son courage et de son désir de vouloir montrer une dernière fois ce qui était essentiel dans sa vie et ce qui lui a parfois manqué. »
Accompagner une personne en fin de vie est une expérience forte, pour la famille bien sûr, mais aussi pour le personnel soignant. Anja Van de Weerd, l'infirmière superviseur, organise des groupes de parole pour que les membres de l'équipe du Dr Baar puissent exprimer leurs émotions, leurs difficultés, mais aussi faire part de leurs suggestions.
« Il ne faut surtout pas s'enfermer dans sa tour d'ivoire et cacher nos émotions, conseille-t-elle. Nous devons nous émouvoir mutuellement. Nous devons partager de façon à bien nous occuper de nous-mêmes. Si on s'occupe vraiment bien de soi, on peut alors également bien s'occuper des autres et de nos résidents. » Elle répète ainsi à tous ce conseil : « Si tu es pressé, prends une chaise ! » Ici, pas question effectivement d'être pressé. Au contraire. Il s'agit plutôt de profiter pleinement du temps qu'il reste.
Source : magazine des programmes de France 5
Lun 10 Aoû - 0:21
