L'exode du Paranormal
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 Mythologie Grecque

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Dunker
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Dunker


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MessageSujet: Mythologie Grecque   Mythologie Grecque Icon_minitimeJeu 23 Juil - 16:21

La religion Grecque :

Les Grecs ont inventé une religion où les dieux se comportent généralement comme des êtres humains, avec leurs défauts et leurs qualités, mais ils ne vieillissent pas et sont immortels. Ils se nourrissent d'ambroisie, boivent du nectar et dans leurs veines coule l'ichor et non du sang.
Ils croient aussi aux héros, des hommes qui ont accompli de grands exploits et qui sont devenus dieux après leur mort. Le plus célèbre est Héraklès et ses 12 travaux, mais il y a également Thésée qui tua le Minotaure.

L'origine des 12 dieux olympiens: Au début, existaient Chaos, Gaïa et Eros. Chacun enfante seul d'autres dieux (l'un d'eux s'appelle Ouranos)
Gaïa se marie à Ouranos et donne naissance aux Titans, aux trois Cyclopes et aux trois Cent-Bras. Mais Ouranos empêche ses enfants de voir le jour; Gaïa alors médite une ruse, elle crée une serpe qu'elle confie au plus jeune des Titans, Kronos, et Kronos blesse grièvement son père.
Les enfants d'Ouranos et de Gaïa engendrent à leur tour d'autres dieux. Et l'histoire se répète. Dès leur naissance, Kronos, époux de Rheia, avale ses enfants ( Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon) pour éviter que l'un d'entre eux ne devienne roi. Le dernier, Zeus, lui échappe car Rhéia lui fait avaler une pierre à la place.
Zeus grandit et force Kronos à vomir ses enfants. Mais, avant d'être le maître de l'Olympe, Zeus, avec ses frères et soeurs, doivent combattre les Titans et Typhon. Ensuite, pour ne pas être détrôné, Zeus avale son épouse Métis (l'Intelligence rusée) qui attendait un bébé et il donne naissance lui-même à Athéna.
Héphaistos, Hermès, Arès, Apollon, Artémis sont des enfants de Zeus. Apollon et Artémis seraient nés dans l'île de Délos. Aphrodite serait née de l'écume de la mer, dans une nacre de perle. Le poète Homère dit qu'elle avait été portée à l'île de Chypre par la divinité du vent, Zéphyr.

La religion remplit la vie quotidienne: les lieux où les dieux étaient honorés étaient sacrés; on les appelle des sanctuaires. Il y en avait partout, en particulier dans chaque maison (un petit autel), dans les cités (des temples), dans la campagne (un bois ou une source sacrée).
Les fêtes religieuses étaient nombreuses (plus de 120 jours de fêtes par an pour la cité d'Athènes) et cela donnait souvent lieu à des sacrifices importants comme les hécatombes (sacrifices de 100 bêtes). Ces fêtes coûtaient cher c'est pourquoi les cités obligeaient les habitants les plus riches à les payer.
On s'adressait aux dieux après avoir fait des libations, des offrandes. Les offrandes (aliments, animaux sacrifiés) étaient brûlés sur un autel.

La religion unit les Grecs: chaque cité interprètait la religion à sa manière; la liste des 12 dieux olympiens n'est pas toujours la même d'une cité à l'autre, certains dieux n'existent que dans une cité... Mais toutes tenaient à participer aux grandes fêtes communes à tous les Grecs; ce sont des concours organisés dans 4 sanctuaires: Olympie et Delphes (tous les 4 ans), Corinthe et Némée (tous les 2 ans). Avant chaque concours, on proclamait une trêve sacrée pour pouvoir se rendre dans les sanctuaires sans risque d'être attaqué. Les vainqueurs de ces concours ne touchaient pas d'argent mais recevaient une couronne d'olivier à Olympie, de laurier à Delphes, d'ache à Corinthe et Némée.
Ces concours étaient si importants que les Grecs comptaient les années à partir de la date légendaire des premiers jeux olympiques, 776 avant J.C.

La croyance aux oracles unissait également les Grecs. L'oracle est un moyen de connaître l'avis des dieux: un spécialiste, le devin, observait des signes (vol d'oiseaux, entrailles d'animaux) et donnait ainsi la réponse des dieux à la question posée. Chaque cité possèdait ses devins, mais les oracles les plus célèbres étaient ceux de Dodone, Milet et Delphes.


Le sanctuaire de Delphes était ouvert à tous une fois par mois. En arrivant, il fallait d'abord se purifer, payer une taxe, faire des sacrifices... puis on se rendait dans le temple d'Apollon pour poser sa question. La prêtresse, appelée Pyhie, rendait une réponse que seuls les prêtres comprenaient et pouvaient interpréter. Mais, même traduite par les prêtres, cette réponse était souvent difficile à comprendre.


On se retrouvait encore au sanctuaire d'Epidaure. Ici, on prêtait au dieu Asklépios des pouvoirs de guérison: des Grecs venus de partout s'allongeaient sous le portique du sanctuaire pour attendre un songe dans lequel le dieu indiquait le moyen de guérir.


La mythologie :

La mythologie grecque présente plusieurs aspects: système d'explication du monde, elle fait intervenir l'épopée, où les héros, intermédiaires entre les dieux et les hommes, doivent sans cesse affirmer leur valeur; liée à l'histoire, elle permet aux Grecs d'expliquer l'origine de leurs cités.

La mythologie romaine, elle, emprunte ses conceptions religieuses et culturelles à tous les pays du Bassin méditerranéen, et unit son destin à celui de l'Etat. Les grandes religions contemporaines prétendent à l'universalité, valables pour des peuples de cultures différentes. En Grèce au contraire, comme chez de nombreux peuples antiques et polythéistes, la religion est liée à l'histoire et consubstantielle à la culture.

Pour les Grecs de l'Antiquité, religion et mythologie étaient intimement liées. C'est d'ailleurs surtout par les mythes, tels que nous les rapportent Homère et les auteurs classiques, que la religion grecque nous est connue. Les dieux du panthéon grec, empruntés pour la plupart aux cultures des peuples conquis par les Grecs, ont une forme humaine et des personnalités très marquées, mais beaucoup nous sont mieux connus aujourd'hui sous le nom que leur ont donné les Romains : Jupiter et Zeus, par exemple, ou Mars et Arès, Vénus et Aphrodite. Entre le moment de ses origines, en dehors de la Grèce, et jusqu'à la rencontre avec le christianisme, l'histoire de la religion grecque couvre une période d'environ deux mille ans.

Les textes qui nous en rapportent les récits, souvent mal raccordés, comportent un grand nombre de variantes, exprimant parfois des vérités différentes, assimilant des éléments populaires, folkloriques ou géographiques. Les sources sont très diverses, des poèmes homériques aux œuvres d'Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.) et de Pindare (Ve siècle av. J.-C.). Les tragédies d' Eschyle, de Sophocle et d' Euripide les reprennent, suivies par les dialogues de Platon, qui met en scène Socrate tentant de convaincre ses disciples en invoquant les mythes. Les historiens ne seront pas en reste, comme en témoignent, entre autres, Hérodote, Strabon, Plutarque ou Pausanias.
Thèmes associés

Cosmogonie et théogonie

C'est dans le poème d'Hésiode Théogonie que les origines de l'Univers sont évoquées d'une manière qui devait devenir la tradition la plus courante.

Du Chaos à la naissance de Zeus
Au commencement est le Chaos, une crevasse ténébreuse, vide, indescriptible, d'où émergent Gaia, la Terre, et Eros, l'Amour, «le plus beau des dieux immortels, lui qui affaiblit les membres, dompte en tout dieu et en tout homme l'intelligence et la volonté prudente». Du Chaos naissent aussi la Nuit d'en haut et Erèbe, l'obscurité des Enfers. Puis Erèbe et la Nuit, s'unissant l'un à l'autre, engendrent le Jour, qui éclaire les mortels, et Ether, la lumière. Quant à Gaia, la Terre, elle enfante Ouranos, le Ciel étoilé, puis les montagnes et Pontos, le flot marin, créature masculine. Elle s'unit ensuite à Ouranos pour donner le jour à douze Titans, personnages gigantesques, êtres divins mais surtout forces élémentaires, dont Cronos et Rhéa, parents des futurs Olympiens, sont les plus célèbres.

Parmi les autres Titans figure Océan, qui entoure le Monde sur lequel flotte la Terre, plate comme un disque. Océan est aussi le père de tous les fleuves. Gaia et Ouranos engendrent encore les Cyclopes, bâtisseurs de murs colossaux, dont les noms évoquent la lueur de l'éclair, le choc de la foudre et le fracas du tonnerre. Enfin, ils mettent au monde les Hécatonchires, monstres aux cent bras et aux cinquante têtes. Mais Ouranos, craignant que l'un de ses fils ne veuille prendre sa place, les contraint tous à demeurer dans les profondeurs de la Terre. Celle-ci, de plus en plus pesante, implore ses enfants de la délivrer et de se venger de leur père. Elle crée une faucille d'acier dont seul Cronos accepte de s'emparer. Et, au moment où le Ciel enveloppe la Terre, il tranche d'un coup les testicules de son père. Le sang de la blessure tombant sur la Terre va engendrer de nouveaux monstres, les Erinyes, déesses ailées aux cheveux entremêlés de serpents, les Géants et les Méliades, nymphes des frênes.

Cronos reste seul à régner sur le monde, car il s'est empressé de plonger ses frères et sœurs dans l'Enfer. Quant aux enfants que lui donne sa femme Rhéa, il les dévore dès leur naissance: ainsi d'Hestia, de Déméter, d'Héra, puis d'Hadès et de Poséidon. Lorsque Zeus est sur le point de naître, Rhéa s'enfuit secrètement vers la Crète, où elle met l'enfant au monde. Et, donnant à une pierre l'aspect d'un nouveau-né, elle la présente à Cronos qui l'avale sans difficulté. Le petit Zeus grandit en buvant le lait de la chèvre Amalthée.

Zeus, maître de l'Olympe
Parvenu à l'âge adulte, Zeus fait absorber à Cronos une drogue émétique qui lui fait restituer ses enfants. Puis il délivre les Cyclopes et les Hécatonchires du Tartare - l'Enfer -, et tous s'unissent dans une guerre sans merci, «la Titanomachie», contre Cronos. Cronos et les Titans sont à leur tour jetés dans le Tartare. Mais Gaia, mécontente du sort réservé aux Titans, fait appel aux Géants qui se mettent à brandir des arbres enflammés et d'énormes rochers. Les Olympiens interviennent alors avec leurs propres armes: Zeus saisit la foudre, Athéna l'égide et la lance, Dionysos brandit le thyrse (long bâton décoré de feuilles de vigne et de lierre, se terminant par une pomme de pin). Héraclès lance ses flèches, et tous concourent à une seconde victoire.

Gaia fait alors une dernière tentative, et, s'unissant au Tartare, met au monde Typhon, un monstre plus imposant que les Géants, dont la tête touche les étoiles et qui possède à la place des doigts cent têtes de dragon. Les épisodes du combat se déroulent dans le monde entier jusqu'au moment où Zeus, à l'aide du tonnerre et de la foudre, écrase son adversaire sous l'Etna, en Sicile. Désormais, l'autorité de Zeus est assurée et les Olympiens peuvent se partager le pouvoir.

La création des hommes
Selon les deux versions les plus courantes, la création de l'homme est attribuée soit aux dieux, soit à Prométhée, un des fils du Titan Japet, qui, avec de l'argile, façonne la race humaine.

Prométhée
Prométhée est surtout connu comme le bienfaiteur des hommes, car il entreprend à deux reprises de tromper les dieux. Afin de décider quelle sera la nourriture des dieux et celle des hommes, il sacrifie un bœuf qu'il partage en deux parts inégales: d'un côté, il place la chair et les entrailles, cachées sous la peau peu appétissante de l'animal, de l'autre, les os, recouverts d'une épaisse couche de graisse de belle apparence. Puis il demande à son cousin Zeus de choisir sa part. Celui-ci se laisse tenter par la graisse blanche, mais quand il s'aperçoit qu'elle ne recouvre que des os, il est pris d'une fureur terrible contre Prométhée et les mortels. Pour les punir, il leur refuse le feu leur permettant de cuire la chair savoureuse qui leur a été attribuée. Prométhée monte alors au ciel et dérobe aux dieux des semences de feu qu'il cache dans une tige de fenouil. Cette fois, la vengeance de Zeus sera à la mesure de la faute commise: Prométhée sera enchaîné au sommet du Caucase où chaque jour un aigle viendra lui dévorer le foie, toujours renaissant. Le supplice aurait été sans fin si Héraclès n'avait abattu l'aigle et délivré Prométhée de ses liens.

Pandore
Puis Zeus entreprend d'inventer un «beau mal (...), terrible fléau installé au milieu des hommes mortels», selon Hésiode. Il demande à Héphaïstos de créer un être inconnu, une femme - la première -, que les dieux orneront chacun d'une qualité (sauf Hermès qui lui fait présent du mensonge), et qui reçoit pour nom Pandore, «don de tous les dieux». Zeus l'offre à Epiméthée, frère de Prométhée, à qui celui-ci a demandé de n'accepter aucun cadeau de Zeus. Mais Epiméthée, dont le nom signifie «qui a réfléchi trop tard», ne peut résister à l'attrait de Pandore. Celle-ci, dévorée de curiosité pour une jarre mystérieuse qui doit rester fermée, soulève le couvercle, laissant échapper tous les maux dont souffre depuis l'humanité. Ne demeure au fond de la jarre que l'espérance, la seule consolation (illusoire?) accordée aux humains.

Un déluge de neuf jours et neuf nuits
Une génération plus tard, la Terre est peuplée d'hommes, race de bronze, qui délaissent les dieux et pratiquent la guerre. Zeus décide alors de les exterminer et déchaîne un déluge, qui épargnera seulement deux justes, Deucalion, fils de Prométhée, et Pyrrha, fille d'Epiméthée et de Pandore. Il pleut pendant neuf jours et neuf nuits: de la Terre noyée n'émerge que le mont Parnasse. Lorsque Zeus ordonne aux eaux de se retirer, Deucalion et Pyrrha sont seuls dans leur barque sur la terre déserte. Une voix se manifeste, leur ordonnant de jeter par-dessus leurs épaules les os de leurs mères. D'abord effrayés par une telle impiété, ils comprennent qu'il s'agit de pierres, les os de la Terre, mère universelle. Les pierres que lance Deucalion deviennent des hommes, celles jetées par Pyrrha des femmes. La Terre est ainsi repeuplée par les ancêtres des peuples grecs, les races dorienne et éolienne, les Achéens et les Ioniens, la mythologie rejoignant l'histoire. Les Olympiens peuvent enfin régner sur le monde.

Le cycle des Olympiens
Lorsque les Olympiens succèdent aux Titans, trois d'entre eux se partagent l'univers après tirage au sort. Zeus obtient le ciel, Poséidon la mer, et Hadès le monde souterrain. Ils séjournent sur l'Olympe, gardé par les Saisons, où ils connaissent une félicité parfaite, alternant banquets et assemblées, se gorgeant de nectar et d'ambroisie au son de la lyre d'Apollon.
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MessageSujet: Re: Mythologie Grecque   Mythologie Grecque Icon_minitimeJeu 23 Juil - 16:21

Les Dieux :

Particularité des dieux grecs


Les Grecs ne niaient pas la divinisation des phénomènes de la nature. On lui donnait même un nom : emphaneis theoi, les divinités qui se manifestent.

Les astres ne pouvaient être que des dieux, mais ils restent sans contact avec les hommes et n’interviennent pas dans leur vie. Ils n’ont donc pas besoin de témoignages pieux.

Les dieux grecs avaient une forme humaine ; ils s’attachaient à un lieu ou à une cité (divinités poliades). Les cités considèrent leur religion comme l’expression même et le garant du pacte social. Cette anthropomorphie explique dans une très large part le développement de la structure. On adore un pieu qui d’informe est devenu sculpté à l’image du dieu, c’est-à-dire à l’image de l’homme.

Le nombre des dieux grecs est infini : grands dieux, spécialisés ou non, petits dieux, dieux subalternes, demi-dieux, dieux étrangers, orientaux surtout.

Les dieux grecs ne font preuve d’aucune exclusive jalouse. Ils n’exigent pas de choses très strictes. Ils en conçoivent aucune amertume de l’incrédulité des hommes. Les Grecs ne comprennent pas l’attachement obstiné à une divinité. Cependant, la législation protège les dieux de la cité, et le crime d’impiété est passible de grandes peines. La religion représente le patriotisme.

La personnalité de chaque dieu grec est extrêmement complexe. Il n’y a pas de divinité monolithique. Les caractères de chaque dieu sont quelquefois contradictoires. On peut cependant distinguer à l’origine deux grandes catégories de dieux : les ouraniens et les chthoniens.

Les dieux ouraniens
Les dieux ouraniens sont les dieux du ciel. Ils prennent leur forme définitive chez Homère. Ils siègent sur l’Olympe.

Pourtant le sommet de l’Olympe est terrestre, il est géographiquement localisé. Mais son sommet, dans l’esprit des Grecs, justement parce qu’il est très haut, appartient beaucoup plus au ciel qu’à la terre. Et puis surtout, le terme ouranos est à rapprocher du terme aithèr. Tous les auteurs grecs, quand ils qualifient l’aithèr, le disent flamboyant, resplendissant ; le mot exprime une idée de totale lumière. Aithèr est différent de aer, l’air que nous respirons, brume et nuages. Or, le climat du nord de la Grèce n’est pas méditerranéen. Le sommet de l’Olympe disparaît dans les nuages. Son sommet est donc au- dessus de l’aer, dans l’aithèr.

Zeus aithèrinaiôn commande une société assez agitée et hiérarchisée, de type féodal, une société divine qui est la réplique de la société achéenne. Les grands vassaux ne se soumettent pas toujours aux ordres du suzerain. Zeus et Arès, c’est Agamemnon et Achille. Ils sont tous plus ou moins parents à l’intérieur d’un système patriarcal. Ils sont bien d’ascendance nordique, apportés par les envahisseurs indo-européens :les Hellènes, guerriers pasteurs à organisation patriarcale, sans préoccupation agricole autres que celle du pâturage et du troupeau. La terre pour eux ne représente pas cet attachement affectif qu’éprouve pour elle le sédentaire, et le pasteur n’inhume pas ses morts, il les incinère. Ce sont les urnes contenant les cendres qu’il transporte avec lui.

Ces dieux n’étaient pas faits pour la ferveur religieuse. Ils n’avaient pas de signification religieuse. Quand un mortel prétend se rapprocher d’eux, alors, il est puni. L’homme est démuni devant ces dieux-là.

Pourtant, les dieux peuvent venir sur la terre. On peut faire des marchés avec eux. Mais ils trichent.

Les dieux ouraniens n’apportent à l’homme aucune expérience. Ils ont conservé, au moins officiellement, leur influence bien des siècles après la disparition des sociétés qui les ont créés, grâce aux poèmes homériques, o biblos, le livre par excellence. Mais ils ne représentent plus qu’une valeur humaine. Ils ne servent plus qu’à maintenir l’unité de la cité. L’émotion tient plus au sentiment patriotique qu’à la ferveur religieuse. Quand les dieux perdront leur influence, la cité sera dépassée par une autre forme politique : celle de l’état.


Les dieux chthoniens
Dieux de la terre, dieux souterrains sont les dieux chthoniens. La terre joue auprès des hommes un double rôle. Par sa fertilité, elle les nourrit. Elle les reçoit dans son sein quand ils sont morts. Les chthoniens ont donc deux fonctions qui les font intervenir dans la vie des hommes : ils assurent la richesse du sol et ils règnent sur le royaume des morts.

Ils sont symbolisés par des animaux du sol ou des cavernes. Alors que les ouraniens sont symbolisés par des oiseaux, le cygne, le paon, l’aigle, les chthoniens ont pour symboles la chouette ou le serpent.

Ils sont étroitement localisés et très nombreux. Ils comprennent des divinités ordinaires, mais aussi des génies, des héros, et surtout, leur chef de file est une divinité féminine : la terre-mère. Les autres divinités sont aussi des femmes : le symbole de tous les dieux chthoniens est la fécondité. Eux sont d’ascendance méridionale. Ce sont les divinités des sociétés pré-helléniques, sédentaires, agriculteurs cultivant le blé. Bien plus, toutes ces sociétés sont fondées sur le matriarcat.

Les divinités chthoniennes n’étaient pas éternelles : elles naissaient et elles mouraient. Elles ressuscitaient ensuite, mais elles mouraient quand même, comme la graine enterrée qui donne naissance à une moisson future.

Il y avait dans le culte des aspects mystiques. Il y avait union entre le fidèle et l’objet de sa dévotion, avec des cérémonies d’initiation entourées de mystère, de ferveur et d’obscurité. Non seulement on s’assimilait à la divinité, mais on croyait que l’on renaîtrait après la nuit. La promesse d’un salut pour les seuls initiés faisait que l’on initiait le plus possible de fidèles.

Oppositions de cérémonial

Ouraniens Chthoniens

Le verbe " sacrifier " est le verbe thuein. Le verbe " sacrifier " est le verbe enagizein.
La victime est blanche. La victime est sombre.
La victime est un bovin. La victime est un bélier ou un porc.
On sacrifie la victime gorge tournée vers le ciel et on la brûle. La fumée monte. On sacrifie la victime gorge tournée vers la terre. Le sang coule.
On sacrifie sur un autel surélevé. On sacrifie au-dessus d’une fosse.
Les cérémonies ont lieu le jour, de préférence le matin. Les cérémonies ont lieu la nuit.
Le lieu de culte est un temple classique, naos. Le lieu de culte est un adyton souterrain.
On prie main levée, paume vers le ciel. On prie main baissée, paume vers le sol.

Contacts entre ouraniens et chthoniens
Il y a plusieurs façons pour ces divinités d’entrer en contact.

L’une d’elle est le combat. Dans la lutte entre les ouraniens et les chthoniens, les ouraniens finissent par l’emporter. Les Titans, fils de la terre, sont foudroyés par Zeus. Apollon tue le serpent Python. Mais ces combats ne se traduisent généralement pas par l’annihilation totale du culte antérieur.

Le second type de contact est l’union conjugale, l’hiérogamie, le mariage sacré. On assiste ainsi à l’hiérogamie du ciel et de la terre, dont la pluie est l’élément fécondant.

Le ciel sacré sent le désir de pénétrer la Terre, un désir prend la Terre de jouir de l’hymen : la pluie, du Ciel époux, descend comme un baiser vers la Terre, et la voilà qui enfante aux mortels les troupeaux qui vont paissant et le fruit de vie de Déméter, cependant que la frondaison printanière s’achève sous la rosée de l’hymen.

Eschyle, Les Danaïdes, frag.

Noces cosmiques, hiérogamies encore, toutes les aventures galantes de Zeus.

Les hiérogamies, dans les cérémonies d’initiation, pouvaient être accomplies véritablement ou symboliquement, parfois par l’archonte-roi dont la fécondité était signe de prospérité pour la communauté.

Certains éléments ouraniens et chthoniens se fondent dans la personnalité d’un seul et même dieu, le tout d’un dieu étant supérieur à la somme des parties ouraniennes et chthoniennes. Pour l’Athénien moyen, le dieu est cohérent et non pas fait de pièces et de morceaux.

Dans le domaine psychologique, on retrouve cette même opposition, le côté ouranien représentant la logique dépouillée, la raison froide, et le côté chthonien, le côté plus sensuellement émotif, plus sentimental.


Les héros :

Le culte des héros, c'est-à-dire l'élévation d'ancêtres ou autres morts illustres à une dignité quasi divine , est extrêmement répandu en Grèce.


Le culte des héros

Qu'est-ce qu'un héros ?
Un héros est un homme, ce n'est pas un dieu. On en trouve plusieurs catégories :


Les héros légendaires intéressant toute la race hellénique, p. ex. Héraclès.

Les héros légendaires dont la localisation est établie, p. ex. Thésée en Attique, ou les héros éponymes, ceux qui ont donné leurs noms aux dix tribus de l'Attique.

Les personnages historiques, p. ex. Harmodios et Aristogiton, les tyrannoctones, ou Cimon l'Athénien. Même Homère, Eschyle, Sophocle ou Platon ont pris l'importance de véritables symboles.

Les grands chefs de clans, p. ex. Agamemnon.

Qu'ils aient existé ou non, peu importe. Le seul fait important est la croyance ferme dont ils sont l'objet et qui veut qu'ils aient réellement vécu.


Fondements et signification du culte héroïque
Le culte des héros repose sur l'idée que du fond de leur tombe, certains morts, triés sur le volet, sont encore puissants. Les Grecs qui pratiquent le culte héroïque voyaient donc certains morts sous un aspect totalement différent de celui que nous décrivent les poèmes homériques.

Ce héros reste toujours dans sa tombe, ce qui justifie la magnificence de certains monuments funéraires : les fameux tholoi de Mycènes (tombes à coupole) ; cela justifie aussi le nombre et la quantité des objets que l'on trouve dans ces tombes, bijoux, armes, chars, nourriture. C'était donc sur la tombe elle-même que le culte devait être rendu au héros : offrandes de sang ou de vin, éléments liquides destinés à pénétrer dans la tombe.

On notera l'importance attachée à la possession de la tombe et des restes du héros. Cimon d'Athènes est allé chercher dans l'île de Skyros les restes de Thésée et les a ramenés à Athènes ; les Spartiates sont allés chercher à Tégée les restes d'Oreste ; les ossements d'Œdipe ont été ramenés à Thèbes. Les cités se disputent l'honneur de posséder les tombeaux.

Le héros, sans son souterrain séjour, entend les siens et peut les défendre. Ainsi les héros sont-ils puissants, et l'origine de leur culte est typiquement préservatrice et apotropaïque.


Le culte des héros
Le culte des héros est un culte chthonien, puisque leur domaine est sous terre et qu'ils ont une influence sur les vivants. " Les rois défunts ont connaissance de ce que font leurs descendants avec un entendement chthonien et ils ont une âme souterraine. " Prières et sacrifices sont faits le soir, la victime a la gorge sur le sol.

La crainte est au fond du culte héroïque. On a recours au héros contre quelqu'ennemi. Ils aident, mais peuvent aussi nuire, car ils sont fort susceptibles.


Héraclès

Ses origines
Héraclès est devenu un dieu. Dans l'Iliade, il est représenté comme un personnage historique des temps passés. Mais il ne peut échapper à la mort. Ulysse, parlant de lui dans l'Odyssée, le qualifie de " héros ancien ". Quand Ulysse va aux Enfers, l'ombre d'Héraclès y circule.

C'est un héros purement grec et spécialement dorien. Les Doriens sont souvent appelés Héraclides.

Pour d'autres, Héraclès serait originaire de l'Argolide. Il serait originaire de Tirynthe, Delphes l'aurait reçu, et il serait l'ancêtre des rois de Sparte.

On parle encore d'une troisième origine : fils de Zeus et d'Alcmène, femme d'Amphitryon, roi de Thèbes.

On parle enfin d'un Héraclès crétois, leader des Dactyles.


Portée et signification des " Travaux d'Hercule "
Dans l'ordre : le lion de Némée, l'Hydre de Lerne, la bicha qux pieds d'airain, le sanglier d'Erymanthe, les oiseaux du lac Stymphale, les écuries d'Augias, le taureau de Crète, les cavales de Diomède, la lute contre les Amazones, les boeufs de Géryon, les pommes d'or des Hespérides et le Cerbère.

Ces exploits relèvent beaucoup plus du surhumain que du divin. On a pu les diviser en trois catégories : exploits historico-épiques (Amazones), exploits plus ou moins fantastiques et domaine du folklore (Erymanthe). Menés à bien dans une intention civilisatrice, ces travaux sont comparables à la Légende dorée.

La croyance au héros va jusqu'à sa conclusion logique : Héraclès est admis dans l'Olympe. Un mortel, par son mérite, a pu égaler les dieux, gage d'espoir. Héraclès, c'est le patron du grec moyen, c'est la véritable combinaison entre les cultes chthoniens et les cultes olympiens.


Le culte d'Héraclès
Héraclès olympien est une divinité de la force physique, des sports : à la tête des Dactyles, il a créé les jeux Olympiques. Il est dieu de la guerre et dieu guérisseur. Il représente le devoir librement accepté, le dévouement à l'humanité, le bonheur par l'effort. En tant que chthonien, il personnifie la richesse et l'abondance.

Il est souvent assimilé à Déméter, Corè et Dionysos.

On l'honore à Sparte, à Mantinée, à Sicyone, à Tirynthe, Thèbes, Marathon et jusqu'en Asie Mineure.


Héraclès, héros original, transition entre les hommes et les dieux, est un héros panhellénique.


Source : http://www.mythologiegrecque.fr
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MessageSujet: Re: Mythologie Grecque   Mythologie Grecque Icon_minitimeJeu 23 Juil - 21:53

Mythologie Grecque Zwee1kknah bah voilà une chose interressante !!!!
C'est chouette ....

J'ai ma réponse sur promethé et Gaïa :cheers:

Tu devrais gratter plus souvent ça vaut le coup
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